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Energie renouvelable Le poumon du MID

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C’est un fait ! Nous dépendons trop des énergies fossiles. Annonçant le projet Maurice île Durable (MID) en 2008, le Premier ministre, Navin Ramgoolam, et son conseiller, le scientifique Joël de Rosnay, insistaient déjà sur la nécessité de réduire la dé­pendance du pays des énergies fossiles.
Une lourde dépendance qui se reflète dans notre facture de carburant qui a augmenté de 25 % en 2011 pour atteindre Rs 31,9 milliards. Qui plus est, l’item carburant représente plus de 40 % des importations totales du pays.
À travers le concept MID, le gouvernement s’est fixé comme objectif de réduire considéra­blement les dépenses sur l’éner­gie fossile en arrivant à une pro­duction d’énergies renouvelables de 35 % d’ici à 2025. En 2011, la production d’énergie propre a été de 16,2 % en baisse par rap­port à 2010. La bagasse était la principale source d’éner­gie avec une contribution 15,3 % suivie de l’hydro (0,4 %), de l’éolien (0,4 %), du bois (0,5 %) et du Land­fill Gas (0,02 %). La pro­duction d’électricité à partir du Landfill Gas a démarré en août 2011.
L’imminence d’une crise énergétique
L’initiative gouvernemen­tale est donc fortement justifiée d’autant plus qu’avec la volatilité des prix du pétrole sur le mar­ché mondial, le pays risque tôt ou tard d’être entraîné dans une crise énergétique.
Pour accroître la production d’énergie alternative, le gouver­nement tente de se donner les moyens de ses ambitions. C’est ainsi que dans le Budget 2012, une dotation de Rs 318 mil­lions a été votée. Cette somme est destinée à subventionner les chauffe-eau solaires, à encou­rager l’utilisation des panneaux photovoltaïques et l’éolien.
L’augmentation de la pro­duction d’énergies renouve­lables passera certainement par la concrétisation de plusieurs pro­jets dans le domaine de l’énergie éolienne, de l’hydroélectrique et photovoltaïque.
Déjà, le Central Elec­tricity Board (CEB) – qui produit environ 40 % des besoins en énergie élec­trique du pays –, a retenu l’offre de Suzlon-Pad­green pour la mise sur pied d’un parc d’éoliennes constitué de 14 turbines à Plaine Sophie dans l’est du pays. Ce projet devrait voir le jour en 2014.
Aérowatt et Omnicane ont aussi signifié leur intention de ve­nir de l’avant avec des projets de production d’électricité à partir d’éoliennes, à Plaine des Roches et Britannia. Un projet similaire devrait vraisemblablement voir le jour à Curepipe.
Alors que Maurice attend toujours ses premiers gros projets éoliens, l’île Rodrigues est déjà desservie par sept éoliennes. Trois d’entre elles sont d’une capacité de 60 KW et quatre de 275 KW.
Toujours dans le but d’aug­menter la production d’éner­gie alternative, le CEB a lancé un appel d’offres pour l’instal­lation d’un système photovol­taïque d’une capacité totale de 10 MW. L’hydroélectricité n’a pas pour autant été oubliée. Le CEB cherche, en effet, à amé­liorer la centrale hydroélectrique située à Ferney dans le sud-est de l’île.
Il faut savoir qu’un groupe de travail, qui s’est réuni dans le cadre des consultations sur le projet MID, a fait des recomman­dations pour réduire de 20 % la consommation énergétique dans les bâtiments existants et de 35 % dans les nouveaux immeubles.

Energie éolienne : progrès notable grâce à Rodrigues
Selon les derniers chiffres de Statistics Mauritius, la République de Maurice a vu une progression dans sa production de l’énergie éolienne entre 2010 et 2011. Celle-ci est passée de 2.5 GWh à 2.8 GWh. Ces éoliennes sont pour la plupart opérées à Rodrigues.
En revanche, la production hydroélectrique a été affectée par la période de sècheresse qui a touché le pays. Elle a chuté de 44 % passant de 110,7 GWh à 56,5 GWh. L’énergie électrique produite à partir de la bagasse a également connu un ralentissement en 2011. De 550,4 GWh en 2010, elle a baissé à 498,5 GWh l’année dernière. Une situation qui peut s’expliquer par la baisse de production de canne avec l’abandon des champs par les planteurs.

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