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Investissement : quand la plate-forme mauricienne séduit

u003cpu003eu003cstrongu003eLes chiffres parlent du0026rsquo;eux-mêmes : les investisseurs étrangers sont nombreux à faire confiance à Maurice comme passerelle vers lu0026rsquo;Afrique. Outre les avantages offerts par lu0026rsquo;État, lu0026rsquo;expertise disponible sur place attire.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLa vocation de Maurice comme plate-forme du0026rsquo;investissement vers lu0026rsquo;Afrique se confirme. Grâce à la stratégie gouvernementale adoptée en ce sens, les sociétés multinationales ou transnationales souhaitant mener des opérations sur le continent bénéficient, de fait, du0026rsquo;un certain nombre du0026rsquo;avantages en établissant leur siège à Maurice. De plus, la compétitivité obtenue via les accords bilatéraux avec plusieurs pays et la limitation des risques liés à lu0026rsquo;investissement sont des atouts non négligeables. À savoir que selon le Board of Investment, Maurice compte 47 accords bilatéraux de non-double imposition et 44 pour la protection et la promotion des investissements.u003c/pu003eu003cpu003eLes chiffres de la Financial Services Promotion Agency révèlent quu0026rsquo;en 2014, des $ 54 milliards investis sur le continent, 36 % sont passés par Maurice, soit $ 19,4 milliards. Cette année-là, nous avons été la première source du0026rsquo;investissement au Rwanda avec un total de $ 296 millions, devant lu0026rsquo;Afrique du Sud, le Luxembourg, le Kenya et les États-Unis. Puis, entre 2009 et 2015, $ 4,56 milliards des fonds investis au Zimbabwe ont transité par Maurice, et au troisième trimestre de 2016, ce sont $ 178 millions, soit lu0026rsquo;équivalent de 75 % des investissements étrangers destinés au Ghana, qui ont emprunté cette même voie.u003c/pu003eu003cpu003eFrançois de Senneville, expert en fiscalité internationale, estime que Maurice est souvent le premier choix des sociétés désireuses du0026rsquo;investir en Afrique pour diverses raisons. Tout du0026rsquo;abord, ces entreprises méconnaissent généralement le continent et ont, en conséquence, besoin du0026rsquo;un bon réseau du0026rsquo;experts pouvant les accompagner et les aider, entre autres, à constituer des équipes u0026laquo;multimétiersu0026raquo; et multiculturelles. Maurice ayant joué ce rôle pour lu0026rsquo;Inde, u0026laquo;u003cemu003enous bénéficions du0026rsquo;une certaine crédibilité à leurs yeuxu0026raquo;,u003c/emu003e soutient-il. Le pays dispose du0026rsquo;un ensemble de banques, de management companies, de légistes et du0026rsquo;autres experts qui lui ont permis de devenir le premier investisseur en Inde, poursuit François de Senneville. u0026laquo;Si Maurice sait proposer des services à valeur ajoutée dont les sociétés ont besoin pour investir sur le continent, il deviendra le premier investisseur en Afrique égalementu0026raquo;.u003c/pu003eu003cpu003eLu0026rsquo;expert fait mention de la Société Nationale du0026rsquo;Investissement du Maroc (SNI) qui représente les intérêts financiers du roi Mohammed VI. Ce fonds qui a établi son quartier général à Maurice récemment affichait en 2015 un montant de 3 milliards du0026rsquo;euros. Or, le Maroc a réintégré lu0026rsquo;Union Africaine en 2016 après 33 ans du0026rsquo;absence et a fait part de ses intentions du0026rsquo;investir en Afrique subsaharienne.u003c/pu003eu003cpu003ePaul Baker, directeur du0026rsquo;International Economics, est, lui, du0026rsquo;avis que la stratégie adoptée par le gouvernement en vue de transformer le pays en une plate-forme financière, non seulement pour agir en tant que source du0026rsquo;investissements étrangers mais aussi pour investir directement dans des infrastructures physiques, prendra du temps à porter ses fruits. Cependant, ajoute-t-il, u0026laquo;u003cemu003eune chose est sûre : cette stratégie permettra au pays du0026rsquo;avoir une forte présence sur le continent et à moyen terme, Maurice parviendra à devenir incontournableu003c/emu003eu0026raquo;.u003c/pu003eu003cpu003ePar ailleurs, une tendance mérite du0026rsquo;être soulignée : des entreprises africaines ont exprimé le souhait du0026rsquo;établir leur siège sur notre sol. La Chief Executive Officer (CEO) du0026rsquo;Atlas Africa, Lindi Gillespie, sera à Maurice prochainement pour explorer les avenues de coopération entre ses clients et le gouvernement. Elle confirme cet intérêt des sociétés du continent pour notre juridiction. Lu0026rsquo;une des raisons évoquées : un climat des affaires stable de par lu0026rsquo;absence de troubles politiques.u003c/pu003eu003cpu003eAu mois de mars, le CEO du géant ghanéen de la téléphonie mobile, Hubtel, Alex Bram, faisait partie de la délégation accompagnant le vice-président Mahamudu Bawaumia. Il avait déclaré à u003cemu003eBusiness Magazineu003c/emu003e vouloir implanter sa société holding ici car ce groupe su0026rsquo;intéresse de près au marché kenyan. De son point de vue, une telle démarche ne peut que faciliter le mouvement de capitaux.u003c/pu003eu003cpu003eEnfin, ce phénomène migratoire concerne les grandes fortunes africaines. Des 145 000 millionnaires africains dont la fortune est évaluée à $ 800 milliards, 3 800 résident à Maurice. Ces nantis attirent à leur tour les banques du continent, dont la Trade and Development Bank, la dernière en date à avoir choisi de domicilier son siège social sur notre sol.u003c/pu003e

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