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Jacques d’Unienville multiplie les défis pour Omnicane

u003cp style=text-align: justify;\u003eSi u003cstrongu003eBusiness Magazineu003c/strongu003e a décidé d’octroyer le titre de u003cemu003eManager de l’année 2012u003c/emu003e à Jacques d’Unienville, c’est parce que l’entreprise qu’il dirige a été au coeur de toutes les problématiques évoquées durant l’année écoulée.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eL’agro-alimentaire, l’énergie renouvelable, l’environnement et l’Afrique sont autant de créneaux qui ont vu un engagement concret d’Omnicane. Première u003cemu003eflexi-factoryu003c/emu003e née du rebranding de Mon Trésor – Mon Désert, Omnicane a pris le pari de transformer l’industrie sucrière en une véritable industrie cannière. Un projet ambitieux axé sur la production sucrière, l’électricité et l’éthanol, qui a permis d’ouvrir la voie de la compétitivité.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eCe qui avait valu cette phrase du Premier ministre, le Dr Navin Ramgoolam, lors du lancement d’Omnicane en juillet 2009 : « u003cemu003eAujourd’hui, l’industrie sucrière est en train de tourner le dos à la période de préférence pour entrer de plain-pied dans la mondialisation u003c/emu003e». Des propos qui traduisent, en même temps, le bond en avant d’une industrie qualifiée, à un certain moment par ses détracteurs, de « moribonde ».u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eDes grandes avancées qui n’auront pas pu être réalisées sans la vision et l’optimisme d’un homme et de toute son équipe. Il a fallu cinq ans pour transformer les installations à La Baraque, l’Escalier, pour en faire une structure respirant la modernité et reflétant la nouvelle industrie cannière. Au total, un montant d’environ Rs 8 milliards a été injecté entre 2005 et 2012.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eLe concept deu003cemu003e flexi-factoryu003c/emu003e, qui trouve son origine dans lau003cemu003e Multi-annual Adaptation Strategyu003c/emu003e (MAAS) adoptée en 2006, est un modèle qui s’impose par luimême, déclare Jacques d’Unienville. Toutefois, le défi était de taille. Au début de la réforme sucrière en 2005, il y avait cinq sucreries en opération dans le Sud de l’île. Il a fallu déployer d’importants moyens, financiers ou sociaux, pour arriver à regrouper toutes ces opérations en une seule entité. L’objectif a été atteint avec la fermeture d’Union St Aubin en mars 2011.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eLes améliorations qui ont été apportées à la sucrerie de La Baraque lui permettent aujourd’hui de broyer 1,3 millions de tonnes de canne à sucre. Ce qui constitue un record dans l’histoire de l’industrie sucrière. N’empêche que chez Omnicane, l’on croit qu’il y a toujours moyen de faire mieux.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eLa progression est donc constante à tous les niveaux. La production de sucre raffiné qui s’élevait à 104 483 tonnes à la fin de 2010, a augmenté pour atteindre 147 979 tonnes à la fin de l’année dernière. L’objectif est de porter cette production à 160 000 tonnes.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eLa vente d’électricité par le groupe a également connu une hausse de 33 GWh par rapport à 2010, pour atteindre 689 GWh en 2011. En assurant 28,3 % de la consommation totale du pays en électricité, Omnicane demeure un acteur majeur du secteur énergétique local. Qui plus est, pour la première fois à Maurice, une centrale a produit plus de 140 millions de KWh d’électricité à partir de la bagasse.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eLe projet de production d’éthanol est également en bonne voie, avec l’acquisition d’Alcodis Ltd par Omnicane Ethanol Holdings Ltd, au coût de 6 millions de dollars en mai dernier. L’usine de fermentation est actuellement en cours de réfection, nous dit Jacques d’Unienville.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cimg alt=\ class=imgFloatRight src=/sites/www.businessmag.mu/files/uploads/1062/13.png style=width: 300px; height: 193px;\u003eCependant, le projet est basé sur l’exportation, bien que le CEO d’Omnicane considère que ce serait logique et cohérent d’utiliser l’éthanol qui sortira de l’usine pour le marché local. Il garde espoir qu’il y aura probablement une introduction graduelle de l’essence-éthanol sur le marché. La capacité de production sera de 25 millions de litres.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003ePar ailleurs, le patron de la première u003cemu003eflexi-factoryu003c/emu003e du pays est conscient que, pour son expansion dans le secteur sucrier et énergétique, le groupe doit aller au-delà de nos frontières. C’est ce qu’il a fait en allant activement chercher des opportunités dans la région, alors que d’autres sont toujours en train de tergiverser sur la question.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003e« u003cemu003eL’Afrique est non seulement un continent qui a un potentiel de croissance énorme, mais il est juste à côté de nous u003c/emu003e», fait-il remarquer. Passant de la parole à l’acte, Omnicane a déposé ses valises au Kenya et au Rwanda.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eAu Kenya, la compagnie a racheté 25 % de la Kwale International Sugar Company (Kiscol), avec l’option d’augmenter sa participation à 50 % d’ici deux ans, dans le but de développer un projet un peu similaire à celui de La Baraque, dans le Sud de Maurice. Le projet consiste à cultiver la canne à sucre sur quelque 5 500 hectares de terre à Kwale, une région qui se situe à 50 km de Mombassa, à produire de l’électricité et ultérieurement de l’éthanol.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eLa sucrerie devra être opérationnelle au début de 2014 et aura une capacité de production de 80 000 tonnes de sucre, avec la possibilité de passer à 120 000 tonnes. La production sera écoulée sur le marché local. Au coût de 200 millions de dollars, ce projet, qui est réalisé en partenariat avec le groupe Pabari du Kenya, a bénéficié de la participation des banques mauriciennes, souligne le CEO d’Omnicane.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eL’aventure africaine d’Omnicane s’étend jusqu’au Rwanda, où la compagnie compte mettre sur pied une centrale hydroélectrique de 6 MW à Nyamagabe, au coût de 15 millions de dollars. Comme toutes les compagnies sucrières, Omnicane dispose également d’un patrimoine de biens fonciers qu’elle compte valoriser. L’équipe qui s’occupe de la gestion et du développement de l’immobilier a été donc renforcée en vue de s’embarquer dans la réalisation d’un master plan pour les terres se trouvant dans les environs de l’aéroport.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003e« u003cemu003eLorsque nous avons procédé à la réforme, il y a eu beaucoup de coûts sociaux et dans l’accord, il y a eu des land conversion rights qui ont été octroyés. Nous avons choisi de les appliquer dans la région de l’aéroportu003c/emu003e », explique Jacques d’Unienville.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eLe u003cemu003emaster planu003c/emu003e, qui devra être prêt vers la fin du premier semestre de 2013, sera financé par un grant d’environ Rs 30 millions, obtenu auprès de la Banque européenne d’Investissement. Il s’agira de planifier un développement équilibré autour de l’aéroport, soit un u003cemu003eairport hotelu003c/emu003e, une zone résidentielle, un espace de bureau et pour le développement de l’ingénierie légère, notamment.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eL’année 2012 a aussi été marquée par un investissement de Rs 250 millions d’Omnicane dans Real Good Food Company Plc, cotée à la London Stock Exchange. Désormais, lau003cemu003e flexi-factory u003c/emu003emauricienne détient 14 % de cette compagnie qui est engagée dans le marketing, la distribution et la transformation de sucre et de ses produits dérivés. L’idée, soutient Jacques d’Unienville, est d’ajouter de la valeur à la production sucrière locale et régionale. Pour financer son programme d’investissement, Omnicane ne se contente pas d’avoir recours aux banques, mais la compagnie est allée en Bourse pour lever des fonds. Une initiative très encourageante, alors que les autorités invitent de plus en plus les sociétés locales à réduire leur niveau d’endettement. Les deux premières tranches de Rs 1,8 milliard et de Rs 920 millions ont d’ailleurs été « sursouscrites. »u003c/pu003eu003cdiv style=background-color:#eee;border:1px solid grey;padding:10px;margin-top:10px;tmargin-bottom:10px;\u003eu003cstrongu003eLe fédérateuru003c/strongu003eu003cbru003eu003cbru003eMarié et père de deux enfants, Jacques d’Unienville est un homme de dialogue qui a su fédérer des équipes. « u003cemu003eC’est un travail d’équipe. Il est important d’avoir une vision qui est partagée par tout le monde. Nous avons, à Omnicane, cette cohérence et cette vision communeu003c/emu003e », dit-il, en parlant de ce qui a été accompli à Omnicane.u003cbru003eu003cbru003eRelever des défis est devenu une véritable passion pour cet homme qui a cru et qui croit toujours dans l’avenir de l’industrie cannière locale. « u003cemu003eCe n’est que collectivement, si chacun prend ses responsabilités, que le secteur pourra faire face aux challenges d’aujourd’hui et de demain »,u003c/emu003e fait ressortir Jacques d’Unienville. Le CEO d’Omnicane est d’avis que désormais, nous devons passer deu003cemu003e « sugar made in Mauritius u003c/emu003e» à « u003cemu003esugar made by Mauritiansu003c/emu003e ».u003cbru003eu003cbru003eNé le 5 décembre 1968 à Curepipe, Jacques d’Unienville a fait ses études au collège St Esprit et à l’université de Cape Town en Afrique du Sud. Détenteur d’un BSC en Commerce, il a travaillé à Paris, à la Réunion et aux Seychelles. Avant d’être nommé CEO d’Omnicane, il a occupé les postes de CEO de la Société usinière du Sud (SUDS) en 2005, de MTMD en 2007 et d’Omnicane depuis le 1er avril 2009.u003cbru003eu003cbru003eAvec un chiffre d’affaires de Rs 3,9 milliards, Omnicane se situe à la 25e place dans le classement 2012 du magazine Top 100 Companies. Elle a réalisé des bénéfices avant impôts de Rs 577,2 millions en 2011, contre Rs 448,8 millions en 2010.u003c/divu003e}]

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