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Jérôme De Chasteauneuf : «Le Groupe Ciel récolte les fruits de sa stratégie d’internationalisation et de diversification»

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Grâce à un portefeuille d’activités diversifié et une solide présence dans des zones géographiques à fort potentiel de croissance comme l’asie du sud-est et l’afrique, le Groupe Ciel a pu limiter les conséquences de la crise sur ses opérations. D’ailleurs, dans son dernier bilan pour les neuf mois se terminant fin mars 2022, son chiffre d’affaires s’élevait à rs 20,36 milliards (+51 % par rapport à la période correspondante en 2021). La publication de ses résultats annuels la semaine prochaine devrait confirmer cette bonne dynamique. Business Magazine s’est entretenu avec le chief financial officer, Jérôme De Chasteauneuf. Il lève un pan de voile sur les stratégies du groupe.

L’économie mauricienne est dans une phase de reprise. Des secteurs clés comme le tourisme, les industries exportatrices et les services financiers devraient ainsi réaliser de solides performances. Sommes-nous dans une bonne dynamique ?

Je préfère rester prudent ! La situation économique mondiale est fragile avec des risques géopolitiques et des niveaux d’inflation préoccupants. Dans ce contexte économique volatil, CIEL dispose d’atouts tangibles pour en limiter les conséquences. En effet, le groupe peut s’appuyer sur un portefeuille d’activités diversifié et une solide présence dans des zones géographiques à fort potentiel de croissance tels que l’Asie du Sud-Est et l’Afrique, où nous générons déjà plus de 60 % de notre chiffre d’affaires.

La progression régulière de nos résultats financiers ces dernières années en a démontré toute la pertinence. Le pôle Textile continue d’être le premier générateur de revenus suivi des pôles Finance, Hôtellerie, Santé, Agro-industrie et Immobilier, où d’importants projets sont en cours. Nous sommes aujourd’hui un groupe à vocation majoritairement exportatrice, ce qui fait de nous un important pourvoyeur de devises fortes pour le pays, un grand atout dans le contexte actuel.

Le Groupe CIEL devrait réaliser une excellente performance pour son exercice financier au 30 juin 2022. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Effectivement, nous allons publier nos résultats annuels la semaine prochaine. Nous avons certainement été très secoués par la crise, mais nous avons su prendre les décisions opérationnelles nécessaires.

Nous allons donc afficher une nouvelle amélioration de nos résultats annuels, en ligne avec les objectifs que nous avions communiqués en mai dernier.

Comment se prépare votre prochaine réunion d’analystes?

C’est un événement important dans notre calendrier annuel qui aura lieu le 30 septembre en présence des CEO des différents clusters du groupe. Cette année, il aura un caractère particulier, car CIEL fête ses 110 ans. Nous avons la réputation d’être un groupe synonyme de résilience et nous regardons l’avenir avec une grande confiance et une volonté solidement ancrée dans nos valeurs. Il s’agit de continuer à progresser.

Est-ce que le Groupe CIEL dispose des ressources financières lui permettant de concrétiser ses projets d’expansion à Maurice et à l’international ?

Grâce à sa croissance, la progression du free cash-flow dégagé par ses différents secteurs d’activités, le groupe a vu son endettement être considérablement réduit. Notre situation financière est saine : notre ratio d’endettement est légèrement supérieur à 30 % des fonds propres et est inférieur de trois fois à l’EBITDA.

À Maurice, le pôle Immobilier est appelé à se développer et travaille actuellement sur plusieurs projets ambitieux. En Inde, nous allons accélérer nos investissements dans le pôle Textile pour nous permettre d’exploiter les opportunités dans ce pays. Ce qui m’amène à vous dire que nous avons un plan précis pour chacun de nos secteurs d’activités. Nous disposons des moyens nécessaires pour garantir leur réussite.

L’inflation est un problème sérieux et elle doit être réglée collectivement. Au cas contraire, elle perdurera pour un certain temps avec un impact négatif sur notre pouvoir d’achat. À Maurice, l’inflation est principalement importée. Il est donc nécessaire de veiller à ne pas augmenter trop fortement le taux de base. Cela pourrait avoir un effet néfaste sur le redémarrage de l’économie post-Covid-19 tout en ayant finalement très peu d’impact sur la maîtrise de l’inflation.

La stratégie d’internationalisation du groupe est payante et la diversification de nos activités nous est très bénéfique. Le pôle Textile, qui est présent en Inde, au Bangladesh et à Madagascar est un bon exemple de réussite. La performance de nos entités implantées dans ces pays émergents est encourageante. Nous comptons bien y consolider nos investissements.

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