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Jeux : le pari gagnant du gouvernement

u003cp align=left\u003eu003cstrongu003eAvec lu0026rsquo;émergence des paris sur le football et lu0026rsquo;arrivée du loto, lu0026rsquo;industrie des jeux a connu une ascension fulgurante ces dernières années. En 2013, la u0026laquo; u003cemu003eGambling Taxu003c/emu003eu0026raquo; devrait générer des recettes de lu0026rsquo;ordre de Rs 2,1 milliards. Une véritable manne pour lu0026rsquo;économie.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eCu0026rsquo; est connu ! Le Mauricien a un goût immodéré pour le jeu. La décision de lu0026rsquo;ancien ministre des Finances, Rama Sithanen, du0026rsquo;exploiter le potentiel de lu0026rsquo;industrie des jeux en accordant des licences à un plus grand nombre du0026rsquo;opérateurs, notamment à ceux engagés dans les paris sur les matches de foot, a payé cash. Aujourdu0026rsquo;hui, cette industrie est solidement ancrée dans le paysage mauricien. Lu0026rsquo;arrivée de la crise nu0026rsquo;a pas eu du0026rsquo;impact majeur sur le chiffre du0026rsquo;affaires des maisons de jeux.u003c/pu003eu003cpu003eOfficiellement, on ne peut pas parler de forte croissance avec la limitation imposée sur la délivrance de nouvelles licences, mais plutôtdu0026rsquo;un marché stable avec une bonne croissance. Du0026rsquo;un point de vue économique, les jeux de hasard contribuent de manière substantielle au PIB national sous forme notamment de u003cemu003eBetting Taxu003c/emu003e, u003cemu003eBetting Dutyu003c/emu003e, u003cemu003eGaming Tax, Licence Feesu003c/emu003eet de CSR. À titre du0026rsquo;exemple, en 2012, lu0026rsquo;Automatic System Ltd a contribué Rs 108 millions au gouvernement en termes de u003cemu003eBetting Taxu003c/emu003e.u003c/pu003eu003cpu003eLes recettes de la u003cemu003eGambling Taxu003c/emu003epour 2012 se montaient à Rs 1, 275 milliard. Cette année, la Mauritius Revenue Authority (MRA) sera responsable de la collecte des revenus de la Loterie Nationale, lu0026rsquo;organisatrice des jeux de loto. Ceux-ci étaient calculés à Rs 749 millions en 2012. Grosso modo, la u003cemu003eGambling Taxu003c/emu003egénérera des recettes avoisinant Rs 2,164 milliards en 2013.u0026nbsp;u003c/pu003eu003cpu003eAnnuellement, la Gambling Revenue Authority collecte près de Rs 3 millions sous forme deu003cbr /u003e redevance et frais de licence. Alors que les taxes directes et indirectes de la MRA su0026rsquo;élevaient à plus de 2 milliards.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eContrôle rigoureuxu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLe nombre important et sans cesse croissant des sociétés qui investissent dans lu0026rsquo;industrie et lu0026rsquo;extrême facilité du0026rsquo;accès aux maisons de jeux expliquent lu0026rsquo;engouement du0026rsquo;une large frange de la population pour les jeux de hasard.u003c/pu003eu003cpu003ePour mieux réglementer lu0026rsquo;industrie des jeux et éviter quu0026rsquo;il y ait des dérapages, les autorités ont institué la Gambling Regulatory Authority suivant la promulgation de la u003cemu003eGambling Regulatory Authority Actu003c/emu003e. Lu0026rsquo;organisme a pour principales attributions de réglementer, contrôler et surveiller les activités entourant lu0026rsquo;organisation des jeux, promouvoir la confiance du public dans lu0026rsquo;intégrité de lu0026rsquo;industrie, su0026rsquo;assurer que les jeux se déroulent de manière équitable et transparente, favoriser le jeu responsable, promouvoir le tourisme, lu0026rsquo;emploi et le développement économique en général, de même que le bien-être et les loisirs du Le GRA est administrée par un conseil : le Gambling Regulatory Board.u003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo; u003cemu003eLe business des jeux est une manne constante pour le gouvernement en termes de taxes, mais il est souvent entouré du0026rsquo;une certaine hypocrisie et une contradiction politique qui nuit au travail du GRB. En tant que régulateur, le GRB ne peut pas promouvoir et développer une industrie si elle nu0026rsquo;a pas la liberté du0026rsquo;octroyer ou non des licences u003c/emu003eu0026raquo;, souligne lu0026rsquo;avocat du0026rsquo;affaires Penny Hack.u003c/pu003eu003cpu003eAu niveau de la u003cemu003eLicensing and Inspectorate Unitu003c/emu003ede la GRA, on fait ressortir que lu0026rsquo;intérêt pour les jeux de hasard fluctue en fonction du budget dédié aux loisirs par les Mauriciens. u0026laquo; u003cemu003eLu0026rsquo;industrie des jeux connaît des hauts et des bas. Il y a migration du0026rsquo;un secteur à un autre. Il y a aussi la question de roupie loisir. Dans chaque budget familial, on retrouve une part allouée au loisir. Celui-ci comprend, entre autres, les restaurants, le cinéma, les courses hippiques, le cirque et les jeux. Le Mauricien ayant un large éventail de loisirs, la part allouée aux jeux peut varier voire même su0026rsquo;amenuiseru003c/emu003eu0026raquo;, observe un porte-parole de la GRA.u003c/pu003eu003cpu003eIl faut savoir que toute personne ou entité opérant ou qui voulant opérer dans lu0026rsquo;industrie des jeux doit nécessairement détenir une licence émise par le GRB. Les critères peuvent varier selon lu0026rsquo;activité concernée. Ainsi, une demande de licence pour une organisation de courses hippiques ne peut pas être considérée de la même façon que celle pour un casino ou une maison de jeux.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eIngérence des Finances ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eNormalement, le conseil peut à sa discrétion délivrer ou refuser un permis, mais ce pouvoir discrétionnaire peut être limité par le ministre des Finances su0026rsquo;il est du0026rsquo;avis quu0026rsquo;il est nécessaire dans lu0026rsquo;intérêt public de réduire le nombre de licences. Alors il peut par décret limiter le nombre. Justement, des voix su0026rsquo;élèvent pour critiquer la posture du ministère des Finances de limiter le pouvoir discrétionnaire de la GRA au point quu0026rsquo;il est devenu quasiment impossible pour lu0026rsquo;autorité du0026rsquo;octroyer une nouvelle licence. Les demandes sont entretenues et considérées mais presque toujours refusées. Penny Hack est du0026rsquo;avis quu0026rsquo;une telle situation freine le développement de lu0026rsquo;industrie. Il commente : u0026laquo; u003cemu003ePersonnellement, je pense que cette pratique est inacceptable et va à lu0026rsquo;encontre des objectifs de la GRA et de lu0026rsquo;esprit derrière la loi en réduisant les pouvoirs et discrétions du GRB prévus par la loi. Il faut aussi savoir si la décision du ministère est vraiment dans lu0026rsquo;intérêt publicu003c/emu003eu0026raquo;.u003c/pu003eu003ch3 style=color: blue; text-align: center;\u003eUn business qui pèse Rs 20 milliardsu003c/h3u003eu003cdiv align=left style=color: blue;\u003eLe business des jeux à Maurice génère un chiffre du0026rsquo;affaires du0026rsquo;environ Rs 20 milliards, ce qui représente environ 6 % du PIB. Ce chiffre inclut Rs 5 milliards pour lu0026rsquo;industrie des paris sur le sport hippique et Rs 5 milliards sur les paris de football à lu0026rsquo;étranger. Le business des casinos pèse,u0026nbsp; lui, environ Rs 1,4 milliard annuellement et la Loterie Nationale, Rs 2 milliards. Le reste serait composé du marché gris, avec de nombreux paris illégaux en tous genres. u0026laquo; u003cemu003eLe marché gris peut devenir presque aussi grand que le marché régulier. Avec la prolifération du marché gris, cu0026rsquo;est le joueur mais aussi le gouvernement qui sortent perdants. Le joueur ne bénéficie du0026rsquo;aucune protection en cas de problème et le gouvernement ne perçoit strictement aucune taxe de ce marché parallèleu003c/emu003eu0026raquo;, souligne un spécialiste du jeu.u003c/divu003e

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