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La BoM pousse le secteur privé vers la restructuration

u003cpu003eu003cspan style=text-align: justify;\u003eA entendre le Gouverneur de la Banque de Maurice, Rundheersing Bheenick, il nu0026rsquo;y a pas que les entrepreneurs mauriciens qui soient inquiets. Le comité de politique monétaire, qui su0026rsquo;est réuni pour la quatrième fois, cette année, a également constaté que les risques identifiés lors de la dernière réunion du u003c/spanu003eu003cem style=text-align: justify;\u003eMonetary Policy Committeeu003c/emu003eu003cspan style=text-align: justify;\u003e (MPC) en juin dernier se u0026laquo; u003c/spanu003eu003cem style=text-align: justify;\u003esont largement matérialisés u003c/emu003eu003cspan style=text-align: justify;\u003eu0026raquo;. À tel point que la Banque centrale su0026rsquo;est senti obligée du0026rsquo;abaisser sa prévision initiale de croissance de 0,5 % pour la ramener à un taux plus réaliste de 3,3 %.u003c/spanu003eu003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eToutefois, malgré cette révision à la baisse des perspectives de croissance, une majorité des membres du comité nu0026rsquo;a nullement été influencé par la dégradation de lu0026rsquo;indicateur de confiance de la Chambre du Commerce et du0026rsquo;Industrie qui a atteint son plus bas niveau à 88,1 points depuis son lancement en juin 2010. Du0026rsquo;ailleurs, ils nu0026rsquo;ont pas jugé utile de réduire le taux directeur préférant se prémunir contre les pressions inflationnistes.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eDes tensions inflationnistes qui surgiront dans le sillage de la dépréciation de la roupie, des ajustements de salaire dans la fonction publique et avec lu0026rsquo;éventualité du0026rsquo;une hausse de prix des carburants et du gaz ménager.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cstrongu003eLu0026rsquo;inflation repart en septembreu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eRundheersing Bheenick considère que le taux du0026rsquo;inflation en glissement annuel (u003cemu003eYear-on-year inflationu003c/emu003e) va commencer à converger vers 5 % à partir de ce mois de septembre, soit plus tôt que prévu. Il su0026rsquo;attend à ce que le taux passe de 3,7 % en août à 4,3 %, voire 4,4 % du0026rsquo;ici à la fin du mois. Non seulement lu0026rsquo;inflation mais aussi lu0026rsquo;endettement élevé dans plusieurs secteurs du0026rsquo;activités dont le tourisme, la construction et le secteur manufacturier a poussé le comité de politique monétaire à choisir u0026laquo; u003cemu003ela stabilité u003c/emu003eu0026raquo; su0026rsquo;agissant du taux directeur.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu0026laquo;u003cemu003e Nous sommes très inquiets devant la dégradation des bilans financiers des banquesu003c/emu003e u0026raquo;, déclare le Gouverneur de la Banque centrale. Il cite à cet effet la hausse des créances douteuses dans les secteurs de la construction, le tourisme et lu0026rsquo;industrie manufacturière.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eComme il fallait su0026rsquo;y attendre, la décision du MPC nu0026rsquo;a pas été très bien accueillie par la communauté des affaires qui estime quu0026rsquo;une baisse des taux était nécessaire dans la conjoncture pour offrir une bouffée du0026rsquo;oxygène au secteur productif de lu0026rsquo;économie mauricienne.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eRaj Makoond, directeur du Joint Economic Council (JEC), note que le comité était divisé sur la décision. Ce qui, selon lui, traduit la complexité du problème. Déjà, la semaine dernière, un sondage réalisé par lu0026rsquo;agence de presse financièreu003cemu003e Thomson Reutersu003c/emu003e auprès des analystes locaux et internationaux laissait présager quu0026rsquo;il nu0026rsquo;y aurait pas de consensus.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu0026laquo; u003cemu003eAvec une croissance inférieure à 3,5 % attendue pour cette année et une inflation à 4,3 %, il aurait fallu envoyer un signal quu0026rsquo;on est en train de favoriser la croissance. Su0026rsquo;il nu0026rsquo;y a pas de cohérence dans la politique monétaire cela risque du0026rsquo;envoyer des signaux brouillés aux investisseurs u003c/emu003eu0026raquo;, prévient le directeur du JEC.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eUn avis partagé par le Dr Chandan Jankee, économiste à lu0026rsquo;Université de Maurice, qui trouve cette décision du comité de politique monétaire très mal inspirée. Lui qui a en maintes occasions réussi à bien prédire les décisions du MPC relève une certaine contradiction entre la décision de baisser les prévisions de croissance et le maintien du taux directeur.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eSelon lu0026rsquo;économiste, le coût de lu0026rsquo;investissement est très élevé à Maurice alors quu0026rsquo;à travers la planète, il y a des efforts pour réduire le loyer de lu0026rsquo;argent parce que le secteur privé et les consommateurs sont très endettés. Il estime que lu0026rsquo;épargne est déterminée par le revenu net et non pas par les taux du0026rsquo;intérêt.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eRundheersing Bheenick, qui a fait montre du0026rsquo;une certaine inquiétude sur la baisse du taux du0026rsquo;épargne, est loin du0026rsquo;être convaincu par cette argumentation.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu0026laquo;u003cemu003e Le crédit repose sur les dépôts des épargnants. Or, le taux du0026rsquo;épargne est en baisse constante. Si nous voulons que Maurice continue à su0026rsquo;autofinancer sans faire appel à des institutions étrangères, nous devons offrir un retour positif sur les dépôts. Ce qui nu0026rsquo;est pas le cas actuellement avec un u0026lsquo;Savings Deposit Rateu0026rsquo; à 3,5 % comparé à un taux du0026rsquo;inflation plus élevéu003c/emu003e u0026raquo;, fait-il ressortir.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cstrongu003eLigne de crédit : u0026euro; 5,2 M décaissésu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eLe Gouverneur de la Banque centrale prend également le contre-pied de ceux qui militent contre une baisse du taux directeur pour soulager les entreprises dans le remboursement de leurs dettes. Au contraire, il soutient quu0026rsquo;un environnement de faible taux du0026rsquo;intérêt encourage lu0026rsquo;endettement. Or, en maintenant le taux directeur à son niveau actuel de 4,9 %, la BoM pousse les entreprises à restructurer leurs dettes.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eCu0026rsquo;est du0026rsquo;ailleurs pour cette raison que la ligne de crédit de 600 millions du0026rsquo;euros a été mise en place. À ce jour, environ 5,2 millions du0026rsquo;euros ont été décaissés.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eEn revanche, la Banque de Maurice continuera à lutter contre lu0026rsquo;appréciation de la roupie afin de ne pas nuire à la compétitivité des exportations locales. La reconstitution des réserves qui a démarré en juin se poursuivra. Au rythme actuel, Rundheersing Bheenick prévoit que lu0026rsquo;objectif de 6 mois de couverture du0026rsquo;importations sera atteint dans quatre à six semaines.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eFace à des entrepreneurs de plus en plus pessimistes, le défi sera de renverser la vapeur. Sous ce plan, le secrétaire général de la Chambre de Commerce et du0026rsquo;Industrie, Mahmood Cheeroo, déclare quu0026rsquo;il faudra des mesures vigoureuses dans le Budget pour relancer lu0026rsquo;économie.u003c/pu003eu003cdiv style=background-color:#fc6;border:1px solid grey;padding:10px;margin-top:20px;margin-bottom:20px;\u003eu003cstrongu003eCroissance : Bheenick flegmatiqueu003c/strongu003eu003cbr /u003eu003cbr /u003eLa BoM ne su0026rsquo;inquiète-t-elle pas de la dégradation des perspectives de croissance ? u0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003eUn taux de croissance de 3,3 % pour 2012 est une performance honorable. Donc, il nu0026rsquo;y a pas lieu de se laisser aller au pessimismeu003c/emu003eu0026nbsp;u0026raquo;, observe-t-il. Bien quu0026rsquo;il dit comprendre les appréhensions des entrepreneurs locaux face à la situation globale, Rundheersing Bheenick précise quu0026rsquo;il ne faut pas su0026rsquo;attendre à u0026laquo;u003cemu003eu0026nbsp;trop de miracle dans la politique monétaireu0026nbsp;u003c/emu003eu0026raquo;.u003c/divu003e

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