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La bourse dopée par le surplus de liquidités

u003cpu003eu003cstrongu003eSuivant la tendance des grandes places financières mondiales, la Bourse de Maurice a progressé depuis le début de lu0026rsquo;année, dynamisée par le surplus de liquidités, les investissements étrangers et la bonne performance des Blue Chips.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLes valeurs bancaires tiennent la gageure. Depuis le début de lu0026rsquo;année, la Bourse de Maurice a progressé de quelque 12 % tirée essentiellement par les deux grosses banques du pays, à savoir la Mauritius Commercial Bank (MCB) et la State Bank of Mauritius (SBM). En mai, le marché su0026rsquo;est plutôt bien comporté avec du u003cemu003eProfit Takingu003c/emu003e. Il y a aussi eu de bonnes surprises avec la publication des résultats financiers des compagnies cotées. Vikash Tulsidas, u003cemu003eManageru003c/emu003e du0026rsquo;AXYS Stockbroking, cite lu0026rsquo;exemple de Lux qui a réalisé une très bonne performance, son titre ayant gonflé de plus de 45 % sur lu0026rsquo;année écoulée. SBM a également publié une très bonne performance sur neuf mois avec pour résultat une hausse du0026rsquo;environ 15 % du titre. Quant à la MCB, elle a dévoilé un ambitieux plan de restructuration, ce qui a eu des effets positifs sur le marché, lu0026rsquo;action MCB ayant gonflé de près de 10 % en un an.u003c/pu003eu003cpu003eDe manière générale, le marché boursier a été dynamisé par lu0026rsquo;excès de liquidités. u0026laquo; u003cemu003eLe surplus de liquidités et la faible rémunération des produits de taux (bons du Trésor, obligations gouvernementales, dépôts, etc.) expliquent en grande partie le regain du0026rsquo;intérêt des investisseurs locaux et étrangers pour la Bourse de Mauriceu003c/emu003eu0026raquo;, analyse Jérôme Katz, u003cemu003eManageru003c/emu003e chez NMF et Feber Associates. Les produits de taux, u0026ndash; notamment les obligations de 10 à 15 ans u0026ndash; affichent des taux de rendement qui ont énormément baissé, avec un rendement moyen de plus en plus faible.u003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo; u003cemu003eLes investisseurs institutionnels ont du0026rsquo;importants montants de liquidités quu0026rsquo;ils doivent investir. Ils sont prêts à placer leur argent, même à de plus faibles taux de rémunération et cela a une tendance à tirer le marché obligataire vers le bas. De lu0026rsquo;autre côté, il y a ceux qui ne veulent pas avoir des taux trop faibles et qui préfèrent se tourner vers les bourses. Cu0026rsquo;est exactement ce qui su0026rsquo;est passé aux États-Unis et en Europe vers le début de décembre 2012u003c/emu003eu0026raquo;, poursuit Jérôme Katz.u003c/pu003eu003cpu003eLu0026rsquo;environnement des taux du0026rsquo;intérêts est également favorable aux placements en bourse. u0026laquo; u003cemu003eLe Repo Rate est tombé de 25 points de base et cela devrait impacter positivement sur lu0026rsquo;investissement à lu0026rsquo;avenir. Il y a aussi pas mal de fonds étrangers qui ont trouvé leur chemin sur le marché boursier local, tout cela a bien aidé la performance de la bourse. Le marché mauricien a quelque peu rattrapé le retard comparé aux autres bourses internationales qui ont bien progressé depuis le début de lu0026rsquo;année. On ne sait pas si cette tendance va se poursuivre. Ce nu0026rsquo;est pas si sûr ! Cela risque du0026rsquo;être compliqué. On veut croire que le Semdex terminera lu0026rsquo;année en hausse, généralement quand il démarre lu0026rsquo;année en hausse il la termine en hausseu003c/emu003eu0026raquo;, renchérit Vikash Tulsidas.u003c/pu003eu003cpu003eLes investisseurs étrangers ont également contribué à doper les rendements boursiers. Ce sont surtout les u003cemu003eBlue Chipsu003c/emu003e comme SBM et MCB, voire NMH qui sont prisés par les investisseurs étrangers. En avril et mai, lu0026rsquo;intérêt des investisseurs étrangers nu0026rsquo;a pas décru. Sur la dernière année écoulée, les investisseurs étrangers ont procédé à des investissements nets de quelque Rs 680 millions. Le marché boursier local est ouvert aux investisseurs étrangers depuis 1994, et a enregistré des flux du0026rsquo;investissements nets étrangers de Rs 7,5 milliards pour la période du0026rsquo;août 1994 au 15 mai 2013.u0026nbsp;u0026nbsp;u003c/pu003eu003cpu003ePar ailleurs, la bourse se positionne comme un outil alternatif de levée de fonds pour les entreprises. Une tendance qui su0026rsquo;est précisée ces dernières années. Plusieurs grands groupes ont opté pour la levée de fonds en bourse, à lu0026rsquo;instar du0026rsquo;Omnicane et du0026rsquo;Alteo. À travers la bourse, deux options su0026rsquo;offrent aux entreprises : lever des capitaux additionnels à travers lu0026rsquo;émission de nouvelles actions (u003cemu003eRights Issueu003c/emu003eet u003cemu003eBonus Issueu003c/emu003e) et / ou lever des dettes à travers lu0026rsquo;émission du0026rsquo;obligations (cette seconde option étant surtout privilégiée par les entreprises ne souhaitant pas augmenter leur capital).u003c/pu003eu003cpu003eSelon une étude du Fonds monétaire International, le marché des obligations nu0026rsquo;en est encore quu0026rsquo;à ses balbutiements sur le continent africain. Ainsi, la levée de capitaux à travers lu0026rsquo;émission du0026rsquo;obligations en bourse ne représentait que 1,1 % du PIB africain durant la dernière décennie. Mais ce marché représente un potentiel intéressant. u0026laquo; u003cemu003eCe quu0026rsquo;il nous faut cu0026rsquo;est développer un Bond Market. Les compagnies cotées doivent venir chercher des fonds sur le marchéu003c/emu003eu0026raquo;, recommande Vikash Tulsidas. Avec la grosse majorité des compagnies déjà endettées auprès des banques, le u003cemu003eBond Marketu003c/emu003ereprésente une alternative valable pour lever des fonds, souvent à moindre frais. Et les investisseurs sont à la recherche de tels produits.u003c/pu003eu003cpu003eÀ ce jour, ce marché des obligations ne su0026rsquo;est pas vraiment développé à Maurice car les compagnies tendaient à privilégier les sources de financement traditionnelles plutôt que la levée de fonds en bourse. Leur u003cemu003eBusiness Planu003c/emu003e est surtout axé sur un emprunt bancaire et il y a encore une forme de fidélité à lu0026rsquo;emprunt bancaire à Maurice. Cela tient du fait queu0026nbsp; les banques ont toujours accompagné les grosses compagnies pendant des années. Il est parfois difficile pour ces dernières de les laisser tomber, explique Vikash Tulsidas,u0026nbsp; mais cette tendance est appelée à changer dans les années à venir. En revanche, les banques du0026rsquo;affaires se positionnent comme des partenaires privilégiés dans les opérations de levée de fonds en bourse, puisquu0026rsquo;elles peuvent nouer des partenariats et se positionner comme u003cemu003eLead Arranger u003c/emu003epour accompagner les entreprises dans cette démarche. La participation des banques dans ce genre du0026rsquo;opération en bourse illustre le fait que les instruments de dette alternatifs sont clairement complémentaires au financement bancaire, explique le Gouverneur de la Banque de Maurice, Rundheersing Bheenick.u003c/pu003eu003cpu003eLu0026rsquo;avantage de lever des fonds en bourse cu0026rsquo;est que sur le marché des valeurs tout se fait de manière transparente. Lu0026rsquo;investisseuru0026nbsp; choisit lui-même les titres sur lesquels il veut investir et le montant de son investissement.u0026nbsp; En bourse, lu0026rsquo;investisseuru0026nbsp; prend une décision du0026rsquo;investissement très informée. En outre, en souscrivant à une u003cemu003eRights Issue u003c/emu003eou des obligations, il bénéficie de taux attractifs.u003c/pu003eu003cpu003eJérôme Katz estime que lu0026rsquo;introduction du0026rsquo;un marché obligataire en bonne et due forme pourrait se révéler potentiellement intéressant, mais prévient quu0026rsquo;il faudrait bien étudier son impact et ses conséquences sur un petit marché comme Maurice. u0026laquo; u003cemu003eIlu0026nbsp; est dangereux de comparer les marchés obligataires aux marchés boursiers, les risques y sont totalement différents. Un marché obligataire pourrait entraîner beaucoup de volatilité sur les prix des obligations. Le coupon ne changera pas, lu0026rsquo;ajustement se fera au niveau du prix de lu0026rsquo;obligation et le défi consiste aussi à voir comment assurer la liquidité du0026rsquo;un marché obligataireu003c/emu003eu0026raquo;, explique Jérôme Katz.u003c/pu003eu003cpu003eLe u003cemu003eManageru003c/emu003e de NMF et Feber Associates explique que sur un marché obligataire, on pourrait acheter et vendre des u003cemu003eGovernment Bondsu003c/emu003e avant maturité. Alors quu0026rsquo;aujourdu0026rsquo;hui, les u003cemu003eGovernment Bondsu003c/emu003e sont en général conservés en portefeuille jusquu0026rsquo;à maturité. Il faut cependant préciser que les souscripteurs qui vendent leurs obligations avant maturité sont exposés à plusieurs risques, plus particulièrement liés aux changements de taux du0026rsquo;intérêt. Quand les taux du0026rsquo;intérêts augmentent, le prix des obligations diminuent (ou augmentent quand les taux baissent) de manière à créer un ajustement sur le rendement final sans faire varier le coupon et ainsi être en cohérence avec les futures émissions du0026rsquo;obligations.u003c/pu003eu003cpu003eJérôme Katz reconnaît lui aussi quu0026rsquo;il y a une réelle demande pour ce type de produits : u0026laquo;u003cemu003eil y a une demande parce que les obligations garantissent un taux et donne plus de sécurité que les actions. La demande pour ce type de produits vient surtout des fonds de pensions et autres investisseurs institutionnels, mais aussi de certainsu0026nbsp; individuels.u003c/emu003eu003c/pu003eu003cpu003eMais les taux des obligations du0026rsquo;entreprises ne sont pas toujours avantageux si on les compare par exemple aux u003cemu003eGovernment Bondsu003c/emu003e. Tout dépend du risque que souhaite prendre lu0026rsquo;investisseur.u003c/pu003eu003ch3 style=color: blue; text-align: center;\u003eLa MCB lève des capitaux en Bourseu003c/h3u003eu003cdiv style=color: blue;\u003eLa MCB lèvera des capitaux en émettant des titres obligataires. Sujet à lu0026rsquo;approbation des autorités de tutelle, les titres seront cotés sur le Marché officiel de la Bourse de Maurice.u003c/divu003eu003cdiv style=color: blue;\u003eLa mobilisation de capitaux frais fait partie du plan de restructuration annoncée en mars de cette année. La MCB compte séparer les activités bancaires et non-bancaires du groupe afin de mieux se positionner pour son développement futur. La nouvelle structure comprendra la création du0026rsquo;une holding qui sera cotée en bourse. Cette nouvelle entité légale chapeautera toutes les activités du groupe. Celles-ci seront regroupées en trois segments distincts : u003cemu003eBankingu003c/emu003e, u003cemu003eNon-Banking Financial Servicesu003c/emu003e et u003cemu003eOther Investmentsu003c/emu003e. Lu0026rsquo;émission de titres obligataires constitue la première étape de la levée de capitaux de lu0026rsquo;ordre de Rs 5 milliards annoncée par le groupe MCB en mars 2013.u003c/divu003eu003ch3 style=color: blue; text-align: center;\u003eEn deux motsu003c/h3u003eu003cdiv style=color: blue;\u003eLe revenu du0026rsquo;une obligation est un coupon. Il y a plusieurs types du0026rsquo;obligations. Du0026#39;abord, lu0026rsquo;obligation convertible en action (Convertible Bond) qui, à échéance, peut être convertie en action. Il y a aussi lu0026rsquo;obligation remboursable en action.u003c/divu003eu003ch3 style=color: blue; text-align: center;\u003eLu0026rsquo;action versus lu0026rsquo;épargne bancaireu003c/h3u003eu003cdiv align=left style=color: blue;\u003eOui, investir en bourse rapporte plus quu0026rsquo;une traditionnelle épargne bancaire, du moins sur le long terme. Un investisseur qui a investi depuis dix ans en bourse a réalisé un meilleur rendement que celui qui a placé son argent sur un compte du0026rsquo;épargne en roupie, observe Vikash Tulsidas. Le taux du0026rsquo;épargne, qui est à 3,4 % u0026ndash; et qui vaêtre encore réajusté suite à la récentebaisse du taux Repo u0026ndash; se compare favorablement au u003cemu003eMarket Divided Yieldu003c/emu003e qui est à 2,8 % u0026laquo; u003cemu003emais il y a des actions qui peuvent rapporter plus que cela en termes de u0026lsquo;total returnu0026rsquo;. Quand on combine le Dividend Yield et le Capital Gains (plus-values), lu0026rsquo;on peut généralement su0026rsquo;attendre à un meilleur rendement que lu0026rsquo;épargne bancaire. En outre, les dividendes perçus sur les actions et le Capital Gains ne sont pas taxables. La bourse est donc une façon très intéressante pour les individus de diversifier leur épargne. u003c/emu003eu0026raquo;u003c/divu003e}]

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