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Le «Made in Mauritius» prend son envol

u003cpu003eu003cstrongu003eAprès quatre décennies du0026rsquo;existence, lu0026rsquo;industrie locale a atteint lu0026rsquo;âge de la majorité. Confiante dans son potentiel, lu0026rsquo;association des manufacturiers mauriciens a lancé le label u0026laquo;u0026nbsp;Made in Morisu0026nbsp;u0026raquo; dans le but de mieux valoriser les produits fabriqués à Maurice.u0026nbsp; u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eAu début des années u0026rsquo;70, lu0026rsquo;industrie manufacturière locale voyait le jour. Il fallait, à lu0026rsquo;époque, équilibrer notre balance commerciale car le pays importait plus de 90 % de ses besoins de consommation courante. Au fil des années, notre industrie a acquis beaucoup du0026rsquo;expérience et de savoir-faire. Sa réputation dépasse désormais nos frontières. Comme en témoigne le succès du secteur du textile où nous jouons résolument dans le segment haut de gamme. Cu0026rsquo;est cette même notoriété quu0026rsquo;on veut acquérir dans du0026rsquo;autres secteurs du0026rsquo;activités. Cu0026rsquo;est dans cette optique que lu0026rsquo;Association of Mauritian Manufacturers (AMM) a lancé en octobre 2012 le label u003cemu003eMade in Morisu003c/emu003e. Un projet qui a coûté Rs 8 millions et auquel 32 entreprises ont adhéré. Celles-ci représentent 80 marques et 2 000 produits.u0026nbsp;u0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003eNous espérons que du0026rsquo;autres fabricants se sentent interpellés et nous rejoignentu003c/emu003eu0026raquo;, souligne Shirin Boisvenu, u003cemu003eExecutive Branding Officeru003c/emu003edu0026rsquo;AMM.u003c/pu003eu003cpu003eLes industriels, qui ont adhéré au projet, ont convenu du0026rsquo;apposer le logo u003cemu003eMade in Morisu003c/emu003esur leurs produits progressivement, selon lu0026rsquo;état des stocks des u003cemu003epackagingsu003c/emu003epréalablement imprimés et de leur écoulement. Dans certains cas, les emballages sont imprimés pour une année. Lu0026rsquo;apposition du logo u003cemu003eMade in Morisu003c/emu003ese fera donc alors tout au long de lu0026rsquo;année 2013.u0026nbsp;u003c/pu003eu003cpu003eDe manière générale, cet exercice de u003cemu003ebrandingu003c/emu003evise à renforcer le savoir-faire des entreprises locales pour aborder de nouveaux marchés, notamment dans la région.u003c/pu003eu003cpu003eLa résilience dont a fait preuve lu0026rsquo;industrie manufacturière en cette période de crise témoigne de sa bonne santé. Une résilience qui su0026rsquo;explique par le fait que 70 % de ses recettes proviennent du marché local. à ce jour, lu0026rsquo;industrie locale constitue le principal contribue au produit intérieur brut (PIB)u0026nbsp;: 16,9 %. Une contribution qui est répartie comme suitu0026nbsp;: produits alimentaires (6,3 %), textile (4,9 %), sucre (0,3 %) et autres sous-secteurs (5,4 %).u003c/pu003eu003cpu003eGrosso modo, lu0026rsquo;industrie locale englobe onze secteurs du0026rsquo;activités, recouvre 165 000 emplois directs et indirects et génèreu0026nbsp; Rs 27 milliards de valeur ajoutée par an.u003c/pu003eu003cpu003eSelon un rapport conjoint de la Chambre de Commerce et de lu0026rsquo;Association of Mauritian Manufacturers sur le u003cemu003eDomestic-Oriented Industryu003c/emu003e, le secteur manufacturier local comprenait environ 14 000 PME et 530 grosses entreprises.u003c/pu003eu003cpu003eLa croissance globale du secteur est de 1,9 %. En ce qui concerne les exportations, elles ont progressé de 8,7 % de janvier 2012 à janvier 2013, passant de Rs 3,07 milliards à Rs 3,34 milliards, selon les estimations du0026rsquo;Enterprise Mauritius. Cu0026rsquo;est le u003cemu003eSeafoodu003c/emu003equi vole la vedette dans le secteur manufacturier orienté vers lu0026rsquo;exportation avec une croissance de 74,4 % des recettes.u003c/pu003eu003cpu003eDe toute évidence, le secteur manufacturier revêt un potentiel important. Mais le constat le plus interpellant est le suivantu0026nbsp;: le potentiel de ce u003cemu003ehard-rocku003c/emu003ede lu0026rsquo;économie mauricienne nu0026rsquo;est pas exploité de manière optimale. La création du label u003cemu003eMade in Moris u003c/emu003esu0026rsquo;insère dans le cadre du0026rsquo;une stratégie intégrée de marketing.u003c/pu003eu003cpu003eComme le souligne le président du0026rsquo;Enterprise Mauritius, Amédée Darga, u0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003ele label Made in Moris constitue un pas important pour le marketing de ce secteur mature quoique, en général, le Mauricien achète des produits locaux. Ces derniers sont parvenus à faire confiance aux produits locaux. Le u0026lsquo;Domestic-Oriented Industryu0026rsquo; dispose toutefois du0026rsquo;un grand potentiel du0026rsquo;expansion dans certains sous-secteurs comme lu0026rsquo;ingénierie légère, lu0026rsquo;agro-processing et les produits alimentairesu003c/emu003eu0026nbsp;u0026raquo;.u003c/pu003eu003cpu003eDev Chamroo, u003cemu003eChief Executive Officeru003c/emu003edu0026rsquo;Enterprise Mauritius, abonde dans le même sens. Dans le dernier newsletter du0026rsquo;Enterprise Mauritius, il écrit : u0026ldquo;u003cemu003eTime is to build stronger brand position in these markets, to improve our margin by offering value added products and to graduate customer loyalty into loyal ambassadorsu003c/emu003e.u0026rdquo;u003c/pu003eu003cpu003eLe label u003cemu003eMade in Morisu003c/emu003evise non seulement à donner une meilleure visibilité aux produits locaux, mais cu0026rsquo;est aussi une démarche qui permettra de chasser les préjugés rattachés aux produits locaux.u003c/pu003eu003cpu003eTout du0026rsquo;abord, il su0026rsquo;agit de mettre en exergue les caractéristiques propres au produit mauricien. u0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003eLe produit mauricien est celui qui est fabriqué à Maurice à partir de matières premières locales et / ou du0026rsquo;intrants importés. Rentre alors en ligne de compte pour justifier lu0026rsquo;appellation u0026lsquo;Made in Morisu0026rsquo;, la notion de valeur ajoutée, qui résulte des comptes du processus de production. Dans le cas de notre cahier des charges, cette valeur ajoutée est supérieure à 25 % pour justifier une transformation suffisanteu003c/emu003eu0026nbsp;u0026raquo;, précise, pour sa part, Vincent du0026rsquo;Arifat, le président de lu0026rsquo;AMM.u003c/pu003eu003cpu003eSu0026rsquo;il est optimiste quant au potentiel du secteur manufacturier local, Vincent du0026rsquo;Arifat précise toutefois que nous sommes limités et nu0026rsquo;avons pas les arguments pour nous engager dans certains créneauxu0026nbsp;: u0026laquo; u003cemu003eMaurice ne peut pas être une base industrielle qualifiée de lourde (acier, automobile, pétrochimie, biens du0026rsquo;équipements, etc.) puisquu0026rsquo;elle nu0026rsquo;a pas de ressources naturelles à proprement dit. Cela dit, pour tout ce qui est du0026rsquo;ordre alimentaire et des biens de consommation courante, notre pays a fait preuve de beaucoup de débrouillardise et de sens entrepreneurial. Depuis les années u0026lsquo;50 et u0026lsquo;60, toute une palette de produits a été développée pour répondre aux besoins de la population. Du0026rsquo;ailleurs, le visiteur étranger est toujours surpris de découvrir quu0026rsquo;un si petit pays dispose de tant du0026rsquo;industries variéesu003c/emu003eu0026nbsp;u0026raquo;.u003c/pu003eu003cpu003eLe label u003cemu003eMade in Morisu003c/emu003eest, du0026rsquo;une certaine façon, une reconnaissance du savoir-faire de lu0026rsquo;entrepreneur mauricien. Un savoir-faire quu0026rsquo;il aspire à davantage faire connaître au-delà de nos frontières et qui pourrait bien être la clef du développement futur du pays.u003c/pu003eu003ch3 align=center style=color:red;\u003eu003cstrongu003eSecteur manufacturieru0026nbsp;: croissance de 2 % en 2013u003c/strongu003eu003c/h3u003eu003cp style=color: red;\u003eEn 2013, Statistics Mauritius prévoit que le secteur manufacturier enregistrera une croissance de 2 %, soit une progression de 0,1 % sur un an. Après une décroissance de -6,45 % en 2012, le segment u003cemu003eSugar Millingu003c/emu003eenregistrera à nouveau une croissance négative de 2,4 %.u003c/pu003eu003cp style=color: red;\u003eDans le créneau de produits alimentaires, la croissance sera de 2,2 % contre 4,3 % en 2012. Quant au secteur textile, il devrait croître de 2 % en 2013 après une croissance nulle en 2012. Les autres industries que regroupe le secteur manufacturier afficheront une croissance de 2 %. Su0026rsquo;agissant des u003cemu003eExport-Oriented Enterprisesu003c/emu003e(EOE), anciennement zone franche, elles sont appelées à croître de 2,6 % en 2013 contre une croissance de 2,8 % en 2012.u003c/pu003e}]

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