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Le tandem Maurice-Réunion à la conquête de l’Afrique

u003cpu003eu003cstrongu003eMaurice et La Réunionont un désir commun de se rapprocher pour développer davantage les économies de nos deux îles. Toutefois, au-delà du0026rsquo;un renforcement des liens en termes de commerce et du0026rsquo;investissement, lu0026rsquo;objectif est désormais du0026rsquo;élargir les horizons et de prospecter de nouveaux marchés à lu0026rsquo;export, notamment en Afriqueu003c/strongu003e.u003c/pu003eu003cpu003eLes relations du0026rsquo;affaires entre Maurice et La Réunion semblent prendre un nouveau souffle. Ces dernières années, les initiatives privées (dont celles du Club Export Réunion et des Chambres de Commerce et du0026rsquo;Industrie (CCIM) des deux îles) et publiques ont contribué à faire Réunionnais et Mauriciens prendre conscience du vaste potentiel que représenterait la mise en commun de leurs atouts dans un environnement économique où lu0026rsquo;union fait la force face à une compétition internationale exacerbée.u003c/pu003eu003cpu003eDidier Robert, président du Conseil Régional, soutient quu0026rsquo;il faut positionner les deux îles de manière forte dans le futur : u0026laquo;u003cemu003e Le monde a basculé et demain, plus de la moitié de la population mondiale sera concentrée entre lu0026rsquo;Afrique, lu0026rsquo;Inde et la Chine. Or, Maurice et La Réunion se trouvent au beau milieu de ces zonesu003c/emu003e. u0026raquo;u003c/pu003eu003cpu003eConscients de ces défis et opportunités, les opérateurs économiques des deux îles parlent désormais du0026rsquo;une seule voix. Il su0026rsquo;agit de créer une synergie en profitant, du0026rsquo;une part, des équipements et compétences de La Réunion et, du0026rsquo;autre part, des capacités du0026rsquo;export des entreprises mauriciennes, notamment sur le marché anglophone, en vue de développer un marché du0026rsquo;exportation à proximité : lu0026rsquo;Afrique u0026ndash; en particulier lu0026rsquo;Afrique de lu0026rsquo;Est et lu0026rsquo;Afrique subsaharienne.u003c/pu003eu003cpu003ePour cela, la stratégie mise en avant consiste à su0026rsquo;appuyer sur des secteurs à fort potentiel de développementdans les années à venir, telles les énergies renouvelables et les biotechnologies. Lu0026rsquo;objectif étant de créer de la richesse et des emplois dans les deux îles, de manière pérenne. À cet égard, Gilles Couapel, président du Club Export Réunion, souligne que Maurice et lu0026rsquo;île soeur peuvent développer un partenariat gagnant-gagnantsur le long terme. u0026laquo; u003cemu003eÀ lu0026rsquo;heure où nos économies sont en perpétuel mouvement, cu0026rsquo;est vrai que nous sommes nous-mêmes en concurrence, mais il faut penser plus loin, voir lu0026rsquo;avenir et mutualiser nos forces et nos compétences pour mieux nous positionnersur le marché africain. Nous sommes complémentaires. La Réunion est bien avancée sur le plan de la recherche tandis que Maurice su0026rsquo;est déjà développée sur le marché international. Cu0026rsquo;est clair que des secteurs comme lu0026rsquo;industrie de la biotechnologie sont au cœur de notre réponseu003c/emu003e u0026raquo;, argue-t-il.u003c/pu003eu003cpu003eDenis Lacour, président de la CCI France / Maurice, est du mêmeavis : en réunissant les forces des entreprises mauriciennes et réunionnaises, lu0026rsquo;on pourra plus facilement conquérir de nouveaux marchés, incluant lu0026rsquo;Afrique du Sud, le Mozambique et Madagascar. Pour François Bellouard, représentant de la Préfecture, des liens forts peuvent être créés avec ces pays même su0026rsquo;il y a des obstacles à surmonter et si pour lu0026rsquo;instant, le partenariat Maurice-Réunion nu0026rsquo;a été que trop peu valorisé.u0026nbsp;u003c/pu003eu003cpu003eMaurice est restée trop eurocentrée, reconnaît Raj Makoond, directeur du Joint Economic Council (JEC) : u0026laquo; u003cemu003eNous avons beaucoup travaillé sur lu0026rsquo;Europe mais il y a eu des avancées régionales ces dernières années, notamment dans le sucre, avec le partenariat Alteo-Tereos pour la mise en œuvre de lu0026rsquo;usine TPC, qui est un véritable succès en Tanzanie. Dans le textile, nous nous sommes tournésvers Madagascar. Nous sommes aussi présents à La Réunionet au Mozambique.u003c/emu003e u0026raquo;u003c/pu003eu003cpu003eDepuis 2010, avec le démantèlement de lu0026rsquo;accord de Cotonou et la crise financière globale, lu0026rsquo;Afrique émerge et lu0026rsquo;on note une véritable accélération des investissements mauriciens sur le continent. Alors quu0026rsquo;ils su0026rsquo;élevaient à Rs 2,9 milliards lu0026rsquo;année dernière, ils avaient atteint un pic de Rs 4,5 milliards en 2011, comparé à seulement Rs 590 millions en 2008. Plus récemment, le gouvernement mauricien a mis en place le fonds Afrique-Maurice (Mauritius-Africa Fund) pour soutenir les investissements en Afrique. u0026laquo; u003cemu003eNous devons être conscients quu0026rsquo;il faut de la coordination et de la cohérence pour faire du business en Afrique, car cu0026rsquo;est très complexe. Il nu0026rsquo;y a pas que les barrières non tarifaires, mais aussi des problèmes politiques et infrastructurels. Cu0026rsquo;est pourquoi ces deux critères seront extrêmement importants dans notre approcheu003c/emu003e u0026raquo;, souligne le directeur du JEC. Il expliqueque pour pénétrer lu0026rsquo;Afrique, il faut de la méthode, une coopération et un partenariat solides. Raju Jaddoo, secrétaire général de la CCI de Maurice, précise de son côté que cela coûte cher, citant lu0026rsquo;exemple de certains groupes mauriciens qui consacrent quelque Rs 50 millions chaque année à la prospection des marchés africains. Par contre, pour les projets bien conçus, le retour sur investissement peut se révéler extrêmement intéressant.u003c/pu003eu003cpu003eQuoi quu0026rsquo;il en soit, il y a de réelles possibilités de partenariat à lu0026rsquo;échelle du continent entre La Réunion et Maurice, du0026rsquo;autant plus quelu0026rsquo;océan Indien se trouve au centre de la nouvelle architecture économique mondiale. Est-ce que nos îles sont trop petites pour percer conjointement en Afrique ? u0026laquo; u003cemu003eNon ! u0026raquo; assure Raj Makoond, u0026laquo; il y a de très petites îles comme Singapour et Hong Kong qui ontjoué un rôle économique important dans leur région respective. Nous devons avoir de lu0026rsquo;ambition u003c/emu003e! u0026raquo;u003c/pu003e

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