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Les entreprises se mettent à l’ère du digital

u003cpu003eu003cstrongu003eMaurice bascule graduellement dans lu0026rsquo;ère du numérique. Internet et les applications mobiles sont aujourdu0026rsquo;hui des outils qui participent à lu0026rsquo;efficience des entreprises.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLu0026#39;informatique est devenue un outil incontournable dans le quotidien des entreprises mauriciennes. Entre 2012 et 2015, le nombre du0026rsquo;entreprises évoluant dans le secteur des technologies de lu0026rsquo;information et de la communication (Tic) comprenant plus de dix employés est passé de 136 à 140. Le nombre du0026rsquo;emplois générés a augmenté de 12 972 en 2012 à 14 747 en 2014, selon lu0026rsquo;institut des statistiques.u003c/pu003eu003cpu003eDe même, les exportations des produits et services informatiques sont passées de 3 % du taux national en 2012 à 7,6 % en 2014. Quant aux besoins en grande bande passante de Maurice, entre 2012 et 2015, ils ont doublé, passant de 10 000 Mbps à 20 000 Mbps. Globalement, le secteur contribue à hauteur de 6,4 % du produit intérieur brut (PIB). Lu0026rsquo;objectif du ministre des Tic, Etienne Sinatambou, est du0026rsquo;augmenter sa contribution à plus de 10 % du PIB du0026rsquo;ici à 2019.u003c/pu003eu003cpu003eLuc Fayard, journaliste français spécialisé dans le développement des Tic, estime que lu0026rsquo;outil informatique a non seulement chamboulé les modes de consommation, mais encore il a été approprié par les entreprises mauriciennes dans lu0026rsquo;optique du0026rsquo;améliorer leur productivité et de réduire leurs coûts. Lu0026rsquo;arrivée de la génération Y sur le marché du travail a intensifié le phénomène. Le premier élément qui définit cette révolution est du0026rsquo;abord la vitesse, que ce soit dans le cycle de la commande et de la livraison. Lu0026rsquo;autre élément clef est la capacité de produire ou de gérer de grandes quantités du0026rsquo;informations.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eLu0026rsquo;émergence de lu0026rsquo;e-marketingu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLa grosse majorité du0026rsquo;entreprises mauriciennes ont recours à une technologie de pointe pour dynamiser leur processus opérationnel. Dans le secteur du textile, on utilise des machines performantes capables de soutenir une production de masse destinée aux marchés occidentaux. Cu0026rsquo;est le cas de FM Group, entreprise dirigée par lu0026rsquo;Indien Anil Kohli et brassant un chiffre du0026rsquo;affaires de US$ 100 millions, qui a investi US$ 25 millions dans lu0026rsquo;acquisition de machines performantes.u003c/pu003eu003cpu003eDans lu0026rsquo;hôtellerie, les réseaux sociaux et les applications mobiles sont utilisés comme outil de marketing. Une opportunité pour les jeunes professionnels de lu0026rsquo;e-marketing. Cu0026rsquo;est le cas de Gérald Ami, co-directeur de Modigibiz, firme spécialisée dans le marketing digital, qui a travaillé pour des hôtels de renom en Afrique et au Moyen-Orient avant de rentrer au pays.u003c/pu003eu003cpu003eGrâce à lu0026rsquo;e-marketing, les hôteliers sont en mesure du0026rsquo;atteindre un nombre illimité de clients potentiels. De même, ils peuvent évaluer lu0026rsquo;impact de leurs campagnes publicitaires. Les commentaires postés sur le Net, le nombre de visiteurs sur le site de lu0026rsquo;établissement ou encore le nombre de fois quu0026rsquo;une vidéo et une photo ont été visionnées sont autant du0026rsquo;indicateurs utiles pour lu0026rsquo;hôtelier du0026rsquo;un point de vue stratégique.u003c/pu003eu003cpu003eDans les services financiers (le secteur contribue à hauteur de 10,4 % du PIB), les nouvelles technologies permettent du0026rsquo;optimiser les ressources financières et de sauvegarder les fichiers en ligne.u003c/pu003eu003cpu003eDe passage à Maurice pour animer un séminaire sur la façon dont les technologies numériques sont en train de bouleverser le secteur corporatif, Clifford Martin, Executive Partner de Gartner Africa, fait ressortir quu0026rsquo;une grande majorité de ses clients du0026rsquo;Afrique du Sud lu0026rsquo;ont approché pour voir comment ils peuvent améliorer la gestion de lu0026rsquo;entreprise à travers lu0026rsquo;outil informatique.u003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo;La révolution numérique va tout changer. Les entreprises nu0026rsquo;investiront plus en fonction de ce que cela leur rapportera. Elles devront expérimenter les petits projets et les tester même si les risques du0026rsquo;échec sont élevés. Cu0026rsquo;est de cette façon quu0026rsquo;elles pourront progresseru0026raquo;, observe-t-il. Quant aux banques, elles doivent prendre davantage de risques et oser financer les petits projets novateurs, ajoute-t-il.u003c/pu003eu003cpu003eÀ lu0026rsquo;invitation de lu0026rsquo;État, la MauBank est appelée à soutenir les start-up. Elle est appelée à financer les entreprises des Tic créées après le 2 juin 2015 en leur accordant des prêts à un taux concessionnaire de 3,4 %. Récemment, Sridhar Nagarajan, le directeur de la MauBank, déclarait que cu0026rsquo;est une chance inespérée qui su0026rsquo;offre à la jeune génération du0026rsquo;entrepreneurs. u0026laquo;Il nu0026rsquo;y a pas de plafond à leurs demandes du0026rsquo;emprunt. Si leurs projets répondent aux critères du SME Development Scheme u0026ndash; su0026rsquo;ils concernent les Tic ou sont innovants u0026ndash;, nous leur accorderons la somme demandéeu0026raquo;, a-t-il indiqué.u003c/pu003eu003cpu003eToutefois, certains opérateurs sont du0026rsquo;avis que lu0026rsquo;État aurait dû faire plus du0026rsquo;efforts pour soutenir le secteur des Tic. Jusquu0026rsquo;à tout récemment, Georges Chung, conseiller du Premier ministre, qui présidait le Fast-Track Committee sur les projets relevant des Tic, rencontrait les opérateurs pour établir une feuille de route sur les objectifs à atteindre jusquu0026rsquo;en 2030. Mais depuis trois mois, ces rencontres nu0026rsquo;ont pratiquement plus lieu.u003c/pu003eu003cpu003eSelon un opérateur, le changement de trois ministres et de leurs chefs de cabinet en lu0026rsquo;espace de dix mois au sein du ministère des Tic a ralenti la progression de plusieurs projets. Entre-temps, lu0026rsquo;Ebène Accelerator, un incubateur géré par lu0026rsquo;État, a cessé ses opérations. La Plage Factory, qui devait prendre le relais, nu0026rsquo;est toujours pas opérationnelle.u003c/pu003eu003cpu003eToutefois, certains projets phares visant à transformer le pays en une île intelligente ont été lancés, comme la construction de technopoles. La Technopole de Rose-Belle a déjà été livrée. Alors que la Technopole de Rivière-du-Rempart est en construction et sera opérationnelle dans les mois à venir. Ce projet, au coût de Rs 41 millions, est le fruit du0026rsquo;une collaboration entre Business Parks of Mauritius et la firme britannique Oxford International.u003c/pu003eu003cpu003eAutre projet du0026rsquo;incubateur qui a vu le jour : La Turbine du groupe ENL. De son côté, Total accompagnera plusieurs entrepreneurs, ayant brillé à son concours Start-upper, pendant deux ans.u003c/pu003eu003cpu003eAutant du0026rsquo;initiatives qui démontrent que Maurice devient graduellement une île intelligente. Lu0026rsquo;environnement semble propice et attire un nombre grandissant du0026rsquo;entreprises étrangères, à lu0026rsquo;instar du0026rsquo;Astek International, société française de lu0026rsquo;offshore qui développe une application mobile permettant de mieux su0026rsquo;informer sur la valeur calorifique des aliments pour le compte de DietSensor, autre entreprise française dirigée par le couple Rémi et Astrid Bonasse. Comptant une dizaine du0026rsquo;employés, cette entreprise est basée à Tamarin.u003c/pu003eu003cpu003eDe son côté, Arksens, qui se spécialise dans la cyber-sécurité, est installée à Maurice depuis 2014. Autre implantation : celle de Juni Guru. Cette entreprise financée par des Sud-Africains a développé la plateforme Payperks à Maurice et compte 23 salariés. Cette plateforme internationale permet aux titulaires de cartes prépayées du0026rsquo;apprendre à se servir de leurs cartes. Il y a aussi Expat.com, le plus grand site Internet pour expatriés au monde, dont les bureaux sont à Port-Louis.u003c/pu003e

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