Type to search

En couverture

Les priorités stratégiques pour booster le secteur de la pêche

Share
Les priorités stratégiques pour booster le secteur de la pêche | business-magazine.mu

UN PORT

PLUS COMPÉTITIF

Nous avons cruellement besoin de navires étrangers pour développer notre industrie de la pêche. Il faut que notre port de transbordement soit en mesure de concurrencer les autres zones portuaires de la région, soutient Richard Munisamy. « Avec la construction de nouveaux ports sur la côte africaine et les améliorations portuaires aux Seychelles, il devient de plus en plus difficile d’être compétitif à moins d’innover », observe-t-il.

 

DÉLOCALISER

LES USINES DE THON

On ne peut pas rentabiliser l’industrie de la pêche sans faire baisser les coûts de production. L’une des solutions pour contenir les frais est la délocalisation. « Les usines de conserve pourraient être délocalisées vers des pays à faibles coûts salariaux, comme cela s’est fait dans le secteur du textile », recommande Richard Munisamy.

ENCOURAGER LA PÊCHE HORS LAGON

\Afin de permettre la régénération du stock affaibli de poisson dans nos lagons, Richard Munisamy prône une réduction de l’intensité des activités de pêche. L’installation des Fish Aggregating Devices (FAD) ancrés en eau profonde à quelques kilomètres de nos côtes pour encourager les pêcheurs locaux à pêcher en dehors du lagon, est une initiative judicieuse. Mais il convient de s’assurer que ces structures ne se cassent pas.

Dans la même foulée, il faudrait encourager une culture de pêche sélective, poursuit Richard Munisamy : « Si les pêcheurs ciblent des espèces particulières qui sont connues pour être abondantes et qu’ils retournent les prises accessoires et les poissons juvéniles, les FAD ne causeraient plus de problème ».

COOPÉRATION ENTRE ETATS CÔTIERS

La coopération régionale est nécessaire pour le développement de l’industrie de la pêche, insiste Richard Munisamy. « Étant donné que les principales espèces capturées dans les eaux profondes sont des poissons migrateurs de la région, une coopération régionale est de mise. Les différents Etats côtiers et les pays pratiquant la pêche doivent coopérer pour régulariser la pêche et empêcher que ces poissons fassent l’objet de surpêche », estime-t-il.

Le Fish Auction Market reste désert

Opérationnel depuis janvier 2012, le Fish Auction Market à Les Salines est un échec. Jusqu’ici, aucun locataire n’a montré de l’intérêt pour s’installer dans ce marché d’une superficie de 532 m2, qui a nécessité des investissements de Rs 55 millions.

Le gouvernement grec a contribué à ce projet en apportant un soutien financier à hauteur de Rs 25 millions.

Déjà, en 2011, un appel pour la location du Fish Auction Market a été lancé, mais aucun opérateur ne s’était montré intéressé. Cette année, un nouvel appel de location au niveau local et international n’a rien donné. « Je suis conscient que le projet ne suscite pas l’enthousiasme des opérateurs. Je compte rencontrer les opérateurs du secteur privé pour discuter de l’avenir du Fish Auction Market », soutient Nicolas Von-Mally.
Tags:

You Might also Like