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Mark florman: «La mic agira comme un accélérateur pour attirer les investissements étrangers à Maurice.»

Vous avez succédé à Lord Meghnad Desai à la présidence de la MIC, l’année dernière. Pourquoi avez-vous accepté ce challenge?

Ma décision a été motive par deux considérations principales. Premièrement, la MIC est une initiative audacieuse unique en son genre; j’étais impatient d’aider à diriger l’entité pour qu’elle atteigne ses objectifs directement au profit de la population mauricienne. Deuxièmement, je crois en l’énorme potential de Maurice en termes de développement économique. Je suis d’avis que Maurice est un exemple pour l’Afrique et pour le monde, et je voulais mettre mon expérience en matière de finance et d’investissement au service du pays. Je me sens également privilégié de contribuer à la construction d’une société plus brillante et plus inclusive pour la generation actuelle et celles à venir.

En tant que société d’investissement catalyseur, la MIC mobilisera les capitaux du secteur privé derrière ses stratégies d’investissement. Elle travaillera aussi avec des partenaires à Maurice et à l’étranger en tant qu’accélérateur stratégique se concentrant sur de nouvelles industries où Maurice peut tirer parti de ses infrastructures de haute qualité et de sa maind’oeuvre qualifiée.

De nouveaux types d’investissement vont émerger. D’abord, il y aura le Venture capital pour soutenir les nouveaux entrepreneurs, y compris ceux qui sont axés sur la technologie. Il y a aussi le Growth capital pour investor dans des entreprises mauriciennes émergentes, en attirant des capitaux de partenaires privés de l’étranger. Puis, le Cornerstone investing pour les nouvelles entreprises commerciales et industrielles à Maurice. Et finalement, il y aura des participations à des stratégies d’investissement attrayantes pour Maurice et l’Afrique.

Nous planchons actuellement sur un Purpose Report. Le but est de montrer que la MIC remplit son objectif directeur de manière continue. Ce Purpose Report sera basé sur l’External Rate of Return Methodology (méthode de taux de rendement externe) adoptée par des organisations internationals de premier plan telles que la BBC. La MIC a le regard tourné vers l’avenir de Maurice et jouera un rôle de facilitateur là où cela est nécessaire.

Vous avez une riche experience dans le domaine du capital-investissement, ayant notamment fondé le Centre for Social Justice, 8Miles et Time Partners. Comment mettez-vous cette expérience au service de la Mauritius Investment Corporation?

Au cours des trente dernières années, j’ai travaillé à l’élaboration de modèles d’entreprise durables et à la réalisation de changements dans un certain nombre de pays. J’ai travaillé avec des gouvernements et des entreprises aux États-Unis, en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique pour l’élaboration et la mise en oeuvre de solutions ayant eu un impact socio-économique positif de grande ampleur.

Je tiens à souligner que mon objectif n’est pas seulement d’assurer des rendements financiers optimaux, mais aussi de construire des sociétés plus inclusives et de favoriser un changement social qui profitera au plus grand nombre.

Comme je l’ai mentionné plus haut, nous travaillerons à l’introduction prochaine de rapports d’impact et d’objectifs de la MIC afin de montrer un impact plus large sur la préservation et la creation d’emplois, ainsi que d’autres mesures du changement. Un exemple de ce type de rapport existe à la BBC, où j’ai contribué à la conception du rapport sur les objectifs, alors que je siégeais au conseil d’administration en tant que Governor for England.

La Mauritius Investment Corporation a été créée il y a deux ans. Sa mission la plus importante est d’apporter un soutien financier aux entreprises en difficulté, lourdement touchées par le grand confinement. Comment évaluez- vous la performance de cette institution financière?

Je suis impressionné par les résultats obtenus par la MIC et par le soutien apporté à l’économie. Elle a certainement le potentiel pour renforcer la résilience du pays. La MIC s’est acquittée avec succès de la première partie de son mandat. Le premier objectif de la MIC à sa création était de préserver la stabilité financière et d’empêcher la contagion de l’économie réelle au secteur bancaire en investissant dans des  entreprises viables en difficulté financière.

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