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Mesures d’austérité en attendant la reprise

u003cpu003eu003cstrongu003eLes opérateurs sont pris en tenaille. Du0026rsquo;une part, leurs coûts de production augmentent et, de lu0026rsquo;autre, leurs carnets de commande su0026rsquo;épuisent de jour en jour. u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLa conjoncture actuelle nu0026rsquo;est pas propice pour la relance du secteur de la construction. De part et du0026rsquo;autre, cu0026rsquo;est le marasme ! Il y a du retard sur les gros projets du0026rsquo;infrastructures entrepris par lu0026rsquo;État. De son côté, le secteur privé se montre réticent à prendre des risques.u003c/pu003eu003cpu003ePour les opérateurs, avec la fin des gros chantiers, il y a un manque de visibilité sur le marché. u0026laquo;u003cemu003eLes carnets de commande su0026rsquo;épuisent et des projets sont mis en veilleuse, voire carrément arrêtés. Si les chiffres officiels montrent des hausses de coût synonymes de la bonne santé du secteur, en revanche, les données disponibles indiquent un avenir plus sombre. Presque tous les gros projets ont été complétés ou sont en voie du0026rsquo;achèvementu003c/emu003eu0026raquo;, appréhende Vikramsing Bhujun, Managing Director de Prodesign.u003c/pu003eu003cpu003eLes opérateurs doivent aussi composer avec une hausse des coûts des matières premières entrant dans la construction, comme le révèle lu0026rsquo;augmentation du Construction Price Index (CPI). Ainsi, en 2012, le CPI a crû de 2,2 points. Durant lu0026rsquo;année, il y a eu une hausse des prix des barres de fer, du ciment, des blocs de construction et des ouvertures en aluminium, notamment.u003c/pu003eu003cpu003eAvant la crise, trois types de construction étaient en grande demande : les bureaux, les espaces commerciaux et les projets résidentiels de luxe. Mais depuis, il y a eu une remise en question. u0026laquo;u003cemu003eLa crise de lu0026rsquo;euro est venue changer la donne. La clientèle, principalement étrangère pour les IRS-ERS, a diminué. Il en est de même pour les bureaux qui visaient une clientèle de BPO, donc étrangère. Quant à la grande distribution, il va de soi que les u0026lsquo;Mallsu0026rsquo; ne peuvent se multiplier sur une si petite île. Grand Baie La Croisette a été sans doute le dernier gros projetu003c/emu003eu0026raquo;, observe Vikramsing Bhujun.u003c/pu003eu003cpu003eAu niveau de la Building and Civil Engineering Contractors Association (Baceca), on se montre également pessimiste. u0026laquo;u003cemu003e2013 est une année difficile pour lu0026rsquo;industrie du bâtiment. Les gros projets se font rares. Certes, il y a le village Azuri du0026rsquo;IOREC et au niveau du secteur public, le bâtiment de lu0026rsquo;ICAC. Ce nu0026rsquo;est que lorsque les projets du0026rsquo;infrastructures de lu0026rsquo;État dans le cadre du u0026lsquo;Public Private Partnership Road Decongestion Programmeu0026rsquo; démarreront que le secteur retrouvera son souffle. Mais il nous faudra attendreu003c/emu003eu0026raquo;, soutient Anwar Ramdin, le président de la Baceca.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eEclaircissement en 2014u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eAvec lu0026rsquo;application des projets sous le Public Private Partnership Road Decongestion Programme, Anwar Ramdin su0026rsquo;attend à une reprise dans la construction vers mi-2014. Il su0026rsquo;insurge par ailleurs contre le fait que près deu003c/pu003eu003cpu003e50 % des projets de développement de lu0026rsquo;État sont entrepris par des opérateurs étrangers.u003c/pu003eu003cpu003eEn attendant la reprise, les opérateurs sont appelés à faire preuve de créativité et à revoir leur mode opératoire afin de réduire leurs coûts pour se maintenir à flot. u0026laquo;u003cemu003eIl nu0026rsquo;y a pas de solution magique. Chaque organisation doit revoir ses opérations et essayer de minimiser des coûtsu003c/emu003eu0026raquo;, recommande Anwar Ramdin. Du0026rsquo;ailleurs, plusieurs firmes de construction ont procédé à des exercices de u0026laquo; cost-cutting u0026raquo;. Des opérations de dégraissage sont en cours et devraient se poursuivre, selon les opérateurs.u003c/pu003eu003cpu003eDu côté de Prodesign, on a investi dans des logiciels informatiques avancés permettant de diminuer les coûts, du0026rsquo;éviter le gaspillage et de réduire le temps de construction, indique Vikramsing Bhujun.u003c/pu003eu003cpu003ePour Michel Moreau, directeur du0026rsquo;AFIX Scaff (Mauritius), en ces temps de crise, le mot du0026rsquo;ordre doit être la diversification. Celle-ci doit su0026rsquo;opérer à deux niveaux. A savoir la diversification des opérations (aller dans de nouveaux créneaux) et de la base opérationnelle (diversification hors du territoire mauricien).u003c/pu003eu003cpu003eAnwar Ramdin abonde dans le même sens soutenant toutefois que la diversification des opérations est plus difficile à mettre en œuvre. Car les options de diversification au sein de lu0026rsquo;industrie du bâtiment sont limitées. En attendant, lu0026rsquo;austérité sera plus que jamais le maître-mot.u003c/pu003eu003cp align=center\u003eu003cspan style=font-size:18px;\u003eu003cspan style=color: rgb(255, 140, 0);\u003eu003cstrongu003eLes entrepreneurs se tournent vers lu0026rsquo;Afriqueu003c/strongu003eu003c/spanu003eu003c/spanu003eu003c/pu003eu003cpu003eu003cspan style=color:#ff8c00;\u003eAu niveau de la Baceca, on est favorable à lu0026rsquo;éventualité que les opérateurs de la construction se tournent vers lu0026rsquo;Afrique. u0026laquo;u003cemu003eLu0026rsquo;instabilité politique qui renaît sur certains pays africains et qui décourageaient les investissements su0026rsquo;est amenuisée. Valeur du jour, les entrepreneurs sont plus enclins à faire du business dans des pays tels que le Rwanda, le Congo, la Tanzanie et le Mozambiqueu003c/emu003eu0026raquo;, précise Anwar Ramdin.u003c/spanu003eu003c/pu003e

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