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Quand employeurs et centres de formation sont sur la même longueur d’onde

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Quand employeurs et centres de formation sont sur la même longueur d’onde | business-magazine.mu

Former une maind’oeuvre qui répond aux exigences du marché de l’emploi n’est pas la seule responsabilité des autorités et des institutions tertiaires. L’employeur doit aussi jouer le jeu. Il incombe ainsi au patronat de se mettre en relation avec des écoles et institutions d’études tertiaires pour développer des programmes de formation liés à leurs activités professionnelles. C’est déjà le cas pour les diplômes de BSc (Hons) Architectural Technology et BSc (Hons) Civil Engineering qu’offre Rushmore Business School dans son programme d’études pour la période 2012-2013.

« Nous offrons des programmes d’études niches. Nous avons été approchés par la Mauritius Association of Quantity Surveyors pour un diplôme en ‘civil engineering’. De même, la Mauritius Association of Architects a fait appel à nos services pour le programme d’études en Architectural Technology. Nous travaillons de concert avec des associations de professionnels et d’employeurs. Ce qui fait que nos diplômés ne sont pas confrontés au ‘job skills mismatch’ », explique Nittin Essoo, directeur de Rushmore Business School, école d’enseignement supérieur travaillant avec des partenaires académiques tels que l’European Business School et la Confederation of Tourism & Hospitality. Le Mauritius Institute of Training and Development (MITD) travaille également en étroite collaboration avec les entreprises. « Cela nous permet de savoir ce qu’attendent les entreprises. Nous communiquons ensuite ces informations à nos étudiants », précise Roland Dubois, directeur du MITD.

Programmes niches

Pour limiter les Job skills mismatch, il est aussi primordial que les formateurs soient informés des tendances du marché économique mondial. « Il faudrait qu’il y ait plus d’étudiants dans la formation professionnelle. Une des recommandations du troisième congrès mondial de l’Unesco sur la formation professionnelle et technique qui s’est tenu en Chine est d’augmenter l’accès à la formation professionnelle et technique. On voudrait aussi voir beaucoup plus de filles. Actuellement, l’inscription des filles dans cette filière tourne autour de 27 %. On voudrait voir ce taux passer à 50 % », précise Roland Dubois. Cela implique une exploitation plus judicieuse des compétences disponibles sur le marché, ainsi qu’une connaissance des multiples opportunités professionnelles dans un domaine d’études. Par exemple, des études en droit – comme on nous l’explique du côté du Centre for Legal and Business Studies – offre des débouchés plus étendus qu’une carrière dans la profession légale. Le diplômé en droit peut ainsi faire carrière dans la fonction publique ou dans des départements du secteur privé où des notions de droit sont nécessaires.

Avantage aux diplômés en ingénierie

Le principal défi n’est pas que les diplômés trouvent de l’emploi, mais qu’ils parviennent à faire usage de leurs connaissances dans le cadre de leur travail. C’est ce que fait ressortir la Tertiary Education Commission dans son Graduate Tracer Study 2011A Preliminary Report in view of Updating the LIPFS.

Le Graduate Tracer Study 2011 examine la relation entre l’éducation tertiaire et le monde du travail. Pour ce faire, une enquête sur le processus de transition entre les études supérieures et le monde du travail est menée afin de faire le point sur la situation de l’emploi et du chômage.

Ce rapport préliminaire est issu d’un sondage mené dans l’intervalle de juillet à août sur un échantillon de 3 453 Full-time Degree Graduates : 3 103 de l’Université de Maurice et 350 de l’Université de Technologie. Cela sur une population de diplômés de 7 188 (de 2006 à 2010). Selon ce rapport, l’ingénierie est l’un des champs d’études qui permet de trouver le plus de l’emploi. 97,1 % des diplômés en ingénierie à l’UoM ont été capables de dénicher un emploi dans l’année suivant leur graduation contre 91,1 % pour les étudiants de la faculté de droit et management, 86,7 % pour ceux de la faculté de Social Studies and Humanities, 84 % pour ceux de la faculté de l’agriculture. Et 80,6 % pour ceux de la faculté de science.

Parmi les raisons évoquées pour expliquer l’écart entre la période de graduation et l’obtention d’un premier emploi, 34,9 % sont d’avis qu’il y a un manque de vacances par rapport à leurs compétences. 23 % avancent qu’ils manquent d’expérience professionnelle, 11 % déplore une période trop longue entre le moment où ils font leurs demandes et un éventuel entretien d’embauche. 7,5 % signifient leur intention de prendre une pause après leurs études. Et 6 % déplorent qu’ils n’aient pas eu de réponse suite à leurs demandes d’embauche.

L’option placement en entreprise

Familiariser graduellement les étudiants au marché du travail. C’est l’objectif du HRDC qui, pour ces vacances d’hiver 2012, place 213 étudiants de Lower VI dans 53 différents institutions secondaires pour un stage de deux semaines dans 32 organisations et institutions. Le HRDC organise également le Sponsored Pre-Job Training Programme destiné aux chômeurs entre 16 et 30 ans. Cette formation pré-vocationnelle dans une entreprise dure six mois. Après cette période, celui qui participe à ce programme obtient la garantie d’un emploi d’une durée d’un an, assorti d’un salaire de Rs 6 000. Celuici est financé à hauteur de 60 % par le HRDC. L’employeur verse les 40 % restants.

La formule du MITD

Créer un centre régional de formation pour les formateurs, développer une culture d’entrepreneuriat chez nos jeunes, augmenter le nombre de filles suivant la formation professionnelle et technique et consolider le développement de la formation à Rodrigues. Ce sont les principaux projets du Mauritius Institute of Training and Development.
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