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Tic Devenir la Silicon Valley de l’Afrique

u003cp class=rtejustify style=text-align: justify;\u003eS’il y a une industrie qui est en pleine expansion, c’est bien les Tic. Depuis 2009, en dépit de la crise, ce secteur a enregistré des taux de croissance à deux chiffres (2009 : 13,1 %, 2010 : 13,3 % et 2011 : 10,5 %) et constitue le troisième pilier de l’économie après le tourisme et les services financiers. Cette année, les Tic devraient réaliser une exprogression de 9,7 %.u003c/pu003eu003cp class=rtejustify style=text-align: justify;\u003eN’est-il pas le moment propice pour exploiter au mieux cette troisième position ? «u003cemu003e Le secteur se porte très bien. Mais what’s next ?u003c/emu003e » se demande Vidia Mooneegan, leu003cemu003e Senior Vice President u003c/emu003eet u003cemu003eManaging Director u003c/emu003ede u003cemu003eCeridian Global Workforceu003c/emu003e. Quelle est la prochaine marche à suivre ? Ou encore comment assurer la rentabilité dans ce secteur pendant les 5 à 10 ans à venir ? Ce sont les questions qu’effleure Vidia Mooneegan, qui occupe un poste éminent à Ceridian Mauritius depuis cinq ans. Cette entreprise évoluant dans le domaine de u003cemu003el’Information Technology Outsourcingu003c/emu003e, duu003cemu003e Business Process Outsourcingu003c/emu003e (BPO) et duu003cemu003e Finance and Accounting Outsourcingu003c/emu003e est présente notamment aux États-Unis, au Canada et au Royaume-Uni.u003c/pu003eu003cp class=rtejustify style=text-align: justify;\u003eAvec une expérience globale du marché et collaborant avec les plus grands partenaires dans ce secteur en Inde et aux Philippines, Vidia Mooneegan est aujourd’hui sensible à ce qui se passe dans le monde et aux challenges dans ce domaine. « u003cemu003eJe regrette qu’on ne sache pas saisir tous les challenges que nous présente ce secteur. Si bien que nos concurrents sont en avance, voire font mieux que nousu003c/emu003e », lâche Vidia Mooneegan.u003c/pu003eu003cp class=rtejustify\u003eu003cstrongu003eSystème éducatif inadéquatu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cp class=rtejustify style=text-align: justify;\u003e«u003cemu003e Nous avons une déficience au niveau du ‘global thinking’. La main-d’oeuvre de demain sera beaucoup plus globale. Très peu de Mauriciens ayant étudié ou travaillé à l’étranger retournent au pays u003c/emu003e», remarque Vidia Mooneegan. Afin de mettre sur pied le « u003cemu003eglobal thinking u003c/emu003e», l’éducation doit être revue.u003c/pu003eu003cp class=rtejustify style=text-align: justify;\u003eDe même, les universités devraient favoriser un « u003cemu003ecollaborative learning partnershipu003c/emu003e » avec d’autres universités et entreprises étrangères afin d’offrir aux jeunes une vraie expérience internationale et multiculturelle. « u003cemu003eIl faut plus d’échanges qui vont au-delà des connaissances techniques ! Les universités doivent se tourner sérieusement vers l’industrie pour permettre aux étudiants d’acquérir de l’expérience professionnelle avant la fin de leurs études pour augmenter leurs chances d’embaucheu003c/emu003e », recommande Vidia Mooneegan.u003c/pu003eu003cp class=rtejustify style=text-align: justify;\u003eS’agissant de la maind’oeuvre, le secteur souffre d’une déficience criante à ce niveau. Beaucoup de postes demandent à être occupés. « u003cemu003eNous manquons de main-d’oeuvre en quantité et en qualité. Aujourd’hui, le secteur a surtout besoin de personnes qualifiées, compétentes, que ce soit au niveau professionnel et personnelu003c/emu003e », Rao Ramah intervint.u003c/pu003eu003cp class=rtejustify style=text-align: justify;\u003eRao Ramah, conseiller auprès du Bureau du Premier ministre, pour le secteur des Tic, abonde dans le même sens que Vidia Mooneegan. Si l’on veut répondre aux attentes en termes de compétences dans les Tic, il faut une réelle évolution dans notre système éducatif, estime-t-il. « u003cemu003eNotre main-d’oeuvre doit avoir les mêmes compétences que la main-d’oeuvre au niveau mondial. Nous devrons être aux normes internationalesu003c/emu003e », souligne- t-il.u003c/pu003eu003cp class=rtejustify style=text-align: justify;\u003eAu niveau de Ceridian Mauritius, alerté par le gros souci au niveau du recrutement de professionnels pour le secteur, on a décidé de prendre les devants en mettant sur pied un centre de formation – Ceridian (Mauritius) Learning Centre – à Quatre- Bornes. « u003cemu003eIl existe un manque cruel de gens formés pour ce secteur sur le marché ! Avec l’opération de notre propre centre de formation, nous apportons notre pierre à l’édifice. Nous croyons dans le potentiel de la jeunesse mauricienneu003c/emu003e », observe Vidia Mooneegan. Dans cette optique, Ceridian (Mauritius) Learning Centre s’associe au NIIT de la Grande Péninsule.u003c/pu003eu003cp class=rtejustify style=text-align: justify;\u003eEn outre, pour combler le manque de compétences, on doit sérieusement songer à attirer les étrangers, voire apprendre à viser plus haut. Et Vidia Mooneegan de citer l’exemple de la Silicon Valley en Californie, une région qui comprend près de deux millions d’habitants et 6 000 entreprises de haute technologie. Pour Vidia Mooneegan, Ebène a le potentiel de se positionner comme la Silicon Valley de l’océan Indien. Mais quels sont les moyens à mettre en oeuvre pour y arriver ? « u003cemu003eTout simplement en employant les personnes les plus compétentes dans ce domaine – les meilleurs cerveaux mauriciens et étrangers de la région. Si nous parvenons à attirer plus d’étrangers évoluant dans le domaine des Tic, nous pourrons prétendre devenir la Silicon Valley de l’Afrique. Nous avons des atouts qu’il faut promouvoir à l’étranger. Ce modèle de Silicon Valley va résoudre en grande partie le grand problème de brain-drain à Maurice, dont on ne parle presque jamaisu003c/emu003e », fait-il valoir.u003c/pu003eu003cp class=rtejustify style=text-align: justify;\u003eLe secteur des Tic a aussi plus que jamais besoin du soutien gouvernemental. Le gouvernement est invité à investir au niveau de l’éducation, des infrastructures ainsi que dans la mise en oeuvre de politiques commerciales favorables. Il est du devoir du gouvernement de promouvoir cette industrie dans le reste du monde. Tout comme il est impératif pour Maurice d’être présente parmi les clients et les marchés les plus importants. De même, l’u003cemu003ee-government strategyu003c/emu003e devra être accélérée afin de soutenir la croissance de cette industrie.u003c/pu003eu003cp class=rtejustify\u003eu003cstrongu003eAttirer plus d’étrangersu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cp class=rtejustify style=text-align: justify;\u003ePour Rao Ramah, les Tic ont le potentiel de devenir le pivot de notre économie. Il suffit de placer Maurice sur la carte mondiale et arrêter de se focaliser sur la région. Mais il ne croit pas toutefois qu’on a la capacité de devenir une icône dans la région. « u003cemu003eOn ne pourra jamais devenir un Regional ICT Hub car nos concurrents ne sont pas les pays qui décorent cette région de l’océan Indien. Nos concurrents ne sont pas la Réunion ou Madagascar, mais l’Inde et les pays de l’Est. Maurice doit se lancer dans la compétition mondiale… Il nous faut cesser d’entrevoir Maurice que par sa petite taille. Certes, nous sommes une île, mais nous possédons un vrai potentiel au sein de cette industrie et devons viser haut et voir grand.u003c/emu003e »u003c/pu003eu003cp class=rtejustify style=text-align: justify;\u003ePour l’avancement de l’industrie des Tic, il est aussi impératif d’établir une vision et de la partager avec toute la population et le monde entier, insiste Vidia Mooneegan. « u003cemu003eLe gouvernement et les autres décideurs doivent se rencontrer et partager leurs idées pour développer une vision commune. Cette vision doit être partagée avec les jeunes et la population en général. On parle souvent de cyber-île, ce qui ne veut rien dire pour la majorité des Mauriciens. Même parmi les professionnels et autres acteurs de l’industrie des Tic, il y a une divergence de points de vue et de définitions. Il faut commencer par avoir une vision claire, et construire des projets concretsu003c/emu003e », soutient-il.u003c/pu003eu003cp class=rtejustify style=text-align: justify;\u003eL’industrie des Tic poursuit son expansion. N’empêche, on ne doit pas s’endormir sur nos lauriers. Comme le souligne Vidia Mooneegan, pour préparer l’avenir, il est essentiel que le gouvernement et les acteurs de l’industrie se mettent à la même table et produire un u003cemu003eRoadmapu003c/emu003e fixant les objectifs à atteindre jusqu’en 2020.u003c/pu003eu003cdiv class=rtejustify style=background-color: rgb(222, 214, 207); border: 1px solid grey; padding: 10px; margin-top: 20px; margin-bottom: 20px; text-align: justify;\u003eu003cstrongu003ePositionner Maurice comme une Digital Economyu003c/strongu003eu003cbru003eu003cimg alt=\ class=imgFloatLeft src=/sites/www.businessmag.mu/files/uploads/1041/1042/1043/1043-15a.jpg style=width: 89px; height: 80px;\u003ePour Vidia Mooneegan, il est grand temps de positionner Maurice sur la carte comme une u003cemu003eDigital Economyu003c/emu003e. «u003cemu003e Étant une petite île, nous avons la possibilité de leapfrog et réaliser rapidement ce désir. We must think in digitalu003c/emu003e », insiste-t-il. Cette vision de u003cemu003eDigital Economy u003c/emu003edoit être plus qu’un slogan – voire un mandat : faire de Maurice un pays où l’application de l’informatique touche à toutes les activités de la vie des Mauriciens, encourager la population à réfléchir comment utiliser l’informatique pour améliorer la qualité de vie.u003c/divu003e

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