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Tourisme L’heure de la remise en question

u003cp style=text-align: justify;\u003eSi les dernières prévisions de Statistics Mauritius se confirment, Maurice finira l’année avec 960 000 touristes, soit 20 000 de moins de ce qui avait été annoncé en février. Et 4 600 de moins qu’en 2011. Par la même occasion, le pays s’éloigne davantage des prévisions initiales de 1 010 000 de touristes.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eComme il fallait s’y attendre, les recettes seront également affectées par cette baisse des arrivées.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eSelon les derniers calculs, les revenus de l’industrie n’atteindront pas Rs 42,7 milliards, mais devraient tourner autour de Rs 42,5 milliards. L’anticipation d’une mauvaise performance dans le tourisme suscite une certaine inquiétude étant donné son effet multiplicateur sur l’économie.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cstrongu003eImpact sur l’économieu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eLa Banque de Maurice, qui affiche depuis le début de l’année un certain optimisme quant à l’évolution de l’économie mauricienne en 2012, a changé de fusil d’épaule. Le Gouverneur Rundheersing Bheenick a annoncé au début du mois d’août que la Banque travaille désormais sur de nouvelles projections de croissance. L’une des raisons évoquées est la baisse de régime dans le tourisme.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eAlors que la Banque centrale songe à amputer sa prévision initiale de 3,8 % de 0,5 %, Statistics Mauritius a déjà procédé à deux baisses durant les huit mois écoulés. Les services statistiques tablent maintenant sur un taux de croissance de 3,5 % pour l’année.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cimg alt=\ class=imgFloatLeft src=/sites/www.businessmag.mu/files/uploads/1046/1046-13.jpg style=width: 300px; height: 217px;\u003eLes développements dans le secteur touristique sont suivis de près par le Joint Economic Council (JEC), souligne son directeur, Raj Makoond. « u003cemu003eNous travaillons de concert avec l’Association des Hôteliers et Restaurateurs de l’île Maurice sur des propositions que nous intégrerons dans notre mémoire que nous allons soumettre aux décideurs politiques d’ici à deux semaines u003c/emu003e», précise-t-il.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eLa Bourse de Maurice n’est pas non plus restée insensible à ce qui se passe dans le secteur touristique. D’ailleurs, les valeurs boursières de New Mauritius Hotels, la plus grosse entreprise hôtelière cotée sur le Marché officiel, sont descendues à Rs 56 le 28 août, soit à leur plus bas niveau depuis février 2005.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eSelon Bhavik Desai, u003cemu003eResearch Analyst u003c/emu003echez Axys Stockbroking, le courtier qui vient de réaliser une étude exhaustive sur le tourisme, le marché en général est devenu plus pessimiste pour ce secteur depuis la dernière étude de la firme remontant à mai 2011.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eÀ la baisse des arrivées sont venus se greffer plusieurs autres problèmes, notamment l’appréciation de la roupie face à l’euro, un u003cemu003ediscounting massifu003c/emu003e et une basse saison difficile.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eDonc, il n’y a rien d’étonnant, selon l’économiste Chandan Jankee, si la contribution du secteur touristique au produit intérieur brut passera de 8,4 % en 2011 à 7,9 %, cette année-ci. Les touristes dépensent de moins en moins, observe-t-il.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cstrongu003eDes touristes économesu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eLa question est de savoir si nous devons nous attendre au pire pour cette industrie. Tout va maintenant dépendre de la haute saison et de la situation économique sur nos marchés principaux et de ce que les vols additionnels pourraient apporter, remarque un opérateur de l’industrie.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eLes vols, incluant les trois vols additionnels d’Emirates, ainsi que les autres vols de saison, pourront- ils compenser l’annulation de ceux de MK sur l’Europe, en termes d’arrivées nettes de touristes ? se demande notre interlocuteur.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003e« u003cemu003eLa relation n’est pas directe car cela doit encore se traduire par une conjugaison des disponibilités de sièges demandés avec les besoins du marché déjà réalisables. En 2009, nous avions connu une décroissance de plus de 6 %. Nous ne sommes pas arrivés à ce point en 2012, fort heureusement. Les récents progrès sur l’aérien nous feront certainement du bien. Mais la crise sur nos marchés principaux est bien réelle même si les opinions puissent diverger sur sa durée et sur son ampleur u003c/emu003e», faitil ressortir.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eLa faute revient-elle uniquement à l’absence d’une politique définie sur l’accès aérien ? Les avis sont partagés. Certains analystes y voient plutôt un manque de planification. D’autant plus que l’objectif annoncé d’attirer 2 millions de touristes d’ici à 2015 n’a fait qu’inciter les opérateurs à augmenter le parc hôtelier pour accommoder ces visiteurs éventuels.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003e« u003cemu003ePour atteindre cet objectif de 2 millions de touristes par an, nous avons besoin d’une vingtaine de vols par jour transportant 350 passagersu003c/emu003e », fait remarquer Bhavik Desai de la société Axys Stockbroking. Ce qui est difficilement imaginable dans une conjoncture marquée par un ralentissement économique sur nos principaux marchés comme en témoigne l’effondrement du marché français qui a chuté de 30 % en juillet par rapport à la même période en 2011.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eDe plus, la progression de 0,5 % dans les arrivées en général au premier semestre de 2012 n’est pas non plus très rassurante. Pour les hôteliers, cela s’est traduit par une baisse dans le taux de remplissage de 65 % durant les premiers six mois de 2011 à 62 %, cette année-ci.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eLe manque de visibilité pour la prochaine haute saison n’arrange pas non plus les affaires de l’industrie. « u003cemu003eLes mois de juillet et d’août ont été relativement corrects en termes de taux de remplissage, mais les tarifs pratiqués sont en baisse. Il s’agit de ne pas faire pire qu’en 2011u003c/emu003e », poursuit un opérateur. Selon lui, le secteur hôtelier s’est plus ou moins préparé à cela depuis le début de l’année.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cstrongu003eAccélérer la diversificationu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eCela dit, il ne faut pas négliger la concurrence accrue venant des autres destinations qui n’a fait qu’augmenter la pression sur l’industrie locale.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cimg alt=\ class=imgFloatLeft src=/sites/www.businessmag.mu/files/uploads/1046/1046-14.jpg style=width: 300px; height: 260px;\u003eLes Européens, qui ont représenté les deux tiers des touristes qui ont visité Maurice en 2011, ont été moins nombreux sur nos plages au premier semestre de cette année, car selon les analystes d’Axys Stockbroking, ce pourcentage est retombé à 60 %.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eFace aux risques d’une amplification de la crise dans la zone euro, la destination aura à accentuer la diversification vers les u003cemu003edollar- based marketsu003c/emu003e. Un opérateur devait même nous faire comprendre que les autorités comme les hôteliers ne se posent aucune question sur l’urgence de la tâche.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eCar de nouvelles faiblesses de la monnaie unique européenne ne feront qu’attiser les problèmes des hôteliers de par ses répercussions directes sur leurs bilans financiers.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eFace aux changements qui s’opèrent au niveau du paysage économique mondial, l’économiste Chandan Jankee estime qu’il est grand temps que le secteur touristique se réinvente. Il plaide ainsi pour une réduction des coûts superflus. Il pense notamment aux salaires de certains hauts cadres qui sont incompatibles avec les difficultés auxquelles est confrontée l’industrie actuellement.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eDe même, avec la crise, les visiteurs qui nous viennent de nos marchés traditionnels ont moins d’argent à dépenser. D’où le phénomène de réservation de dernière minute afin d’obtenir le meilleur prix possible.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eAujourd’hui plus que jamais, il est temps de revoir notre offre en matière de produits touristiques, ajoute Chandan Jankee qui souhaite également voir des volsu003cemu003e charteru003c/emu003e sur Maurice. Nous devons nous adapter à la demande, insiste- t-il. Le sucre et le textile sont deux industries qui doivent être des sources d’inspiration pour repenser l’industrie touristique.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eUnu003cemu003e business modelu003c/emu003e qui repose sur l’endettement pour l’expansion des opérations n’est certainement pas un atout en période de récession. Surtout quand la valeur de la roupie n’arrête pas de tirer la courbe des coûts vers le haut et que le taux de change des devises ne fait que rogner les marges.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003e« u003cemu003eLes ressources sont rares et l’endettement des hôteliers est significatif, mais avec l’appui des autorités et du gouvernement, nous avons encore de la marge pour manoeuvreru003c/emu003e », souligne un opérateur.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eBhavik Desai abonde dans le même sens et invite les partenaires de l’industrie à mettre leur différend de côté et à se réunir autour d’une table. Ce n’est que dans la concertation qu’on pourra trouver des solutions communes pour permettre à l’industrie de retrouver son lustre d’antan.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cimg alt=\ src=/sites/www.businessmag.mu/files/uploads/1046/2.png style=width: 600px; height: 374px;\u003eu003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu0026nbsp;u003c/pu003eu003cdiv style=background-color: rgb(255, 204, 102); border: 1px solid grey; padding: 10px; margin-top: 20px; margin-bottom: 20px; text-align: justify;\u003eu003cstrongu003eLa concurrence vient des Maldives et du Sri Lankau003c/strongu003eu003cbru003eu003cbru003eAvec l’émergence des destinations comme les Maldives ou Sri Lanka, Maurice a vu sa part de marché se réduire comme une peau de chagrin. L’étude d’Axys Stockbroking démontre qu’en deux ans, le pays a vu sa part de marché dans le tourisme à l’échelle de l’océan Indien passer de 41 à 33 %.u003cbru003eu003cbru003eAlors que les Maldives, les Seychelles et Sri Lanka ont réalisé des progressions de 18 %, 11 % et 31 % respectivement dans les arrivées en 2011, à Maurice la performance n’a été que de 3 %, souligne le courtier Axys Stockbroking.u003c/divu003e

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