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Trouver les bons partenaires stratégiques

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Trouver les bons partenaires stratégiques | business-magazine.mu

Pour assurer la viabilité de l’industrie océanographique, il est important de trouver des partenaires stratégiques pour exploiter les ressources marines. Des relations doivent aussi être créées avec la communauté internationale d’une part, pour créer des marchés et d’autre part, pour générer des investissements privés, analyse l’économiste Eric Ng.

Il faut une stratégie proactive pour encourager les investisseurs privés à être partie prenante du développement de l’économie bleue, recommande, pour sa part, l’océanographe Sharveen Persand. « L’économie bleue est une bonne idée, mais soyons réalistes : elle coûte cher. Or, pour se prévaloir des fonds nécessaires, on doit faire un effort pour encourager les investisseurs à se mettre de la partie. »

De son côté, Eric Ng déplore l’absence d’un plan d’action pour attirer les investissements étrangers dans cette industrie en gestation. « Le gouvernement et le Board of Investment doivent attirer des étrangers. Pour cela, il faut impérativement un plan d’action. Or, c’est peut-être ce qui manque. Certes, l’infrastructure intégrale n’est pas encore mise en place, mais il ne faut pas attendre d’avoir tout finalisé pour se mettre à l’oeuvre : il faut commencer à vendre l’idée de l’économie bleue dès maintenant », insiste-t-il.

Les avenues pour se doter d’une main-d’oeuvre qualifiée

La nature même de l’exploration et de l’exploitation de la mer et des fonds marins nécessitant des connaissances techniques spécifiques, il importe de développer des compétences pointues pour cette nouvelle industrie.

Deux solutions s’offrent à nous : former le personnel local ou bien faire venir des experts étrangers. Vassen Kauppaymuthoo prône la première solution. « En tant qu’ancien cadre du Mauritius Oceanographic Institute, je peux affirmer qu’il y a une sous-reconnaissance des compétences locales. On fait souvent appel à des étrangers qui sont payés vingt fois plus que les Mauriciens alors qu’ils n’ont pas la même implication personnelle qu’un patriote. Une telle stratégie est contreproductive ! Misons plutôt sur la formation et l’intégration de notre jeunesse dans le développement de l’économie bleue ».

Notre manque de techniciens de la mer peut être remédié sur le long terme grâce à une sensibilisation de la jeunesse. Pour Eric Ng, il est clair qu’au début, on ne pourra se passer de l’expertise étrangère. « Au début, on va devoir se rabattre sur l’expertise étrangère. Cela nécessitera un investissement important, mais à la longue, on en bénéficiera car c’est le moyen le plus efficace d’obtenir les compétences requises », explique Eric Ng.

Autre possibilité pour répondre au manque de compétences techniques : développer des avenues de coopération. « Nous avons besoin de former le personnel. Il faut étudier la possibilité de contracter des accords bilatéraux avec les instances internationales concernées par ces activités. On doit cibler des partenaires qui privilégient le transfert de connaissance et de technologies pertinentes à l’exploration et l’exploitation de notre territoire maritime », poursuit Eric Ng.

Sharveen Persand suggère l’ouverture de nos portes aux firmes privées spécialisées dans les technologies maritimes. « En invitant les laboratoires de recherche à venir développer leurs prototypes à Maurice, on aura le double avantage de la formation et de la technologie. Mais bien entendu, c’est une démarche controversée et si elle est envisagée, il faudra établir des garde-fous », soutient-il.

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