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Un arrière-goût de déception

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Un arrière-goût de déception | business-magazine.mu

Raj Makoond

(Directeur du Joint Economic Council)

« Cette décision est ‘the least harmful’ »

« Dans le contexte actuel, la décision du comité de politique monétaire de maintenir le taux directeur est ‘the least harmful’, compte tenu d’une tendance au sein du comité d’accorder priorité à la lutte contre l’inflation au détriment de la croissance. Étant donné que la croissance demeure fragile et que l’inflation ne va pas être un problème majeur l’an prochain, il est clair qu’il y avait de la marge pour fouetter l’optimisme. D’autant plus que nos principaux marchés sont en récession. »

Feroz Dahoo

(CEO de Thomas Cook)

« Notre politique monétaire est la bonne »

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« Il fallait s’attendre à une telle décision car tous les indicateurs économiques démontrent aujourd’hui que notre politique monétaire est la bonne. Une baisse des taux n’aurait pas eu d’impact sur le niveau d’investissement. En revanche, avec un taux d’épargne en baisse et qui a atteint presque 14,9 %, une détente monétaire aurait pu impacter sur le moral des épargnants. Cela dit, j’estime qu’une baisse de 15 points de base était dans les cordes du comité de politique monétaire. Une telle décision aurait représenté un soulagement pour les entreprises locales qui sont très endettées dans un environnement ou le ‘debt default risk’ est assez élevé. Toutefois, si la majorité des membres du MPC avait choisi de couper le taux directeur, la Banque de Maurice aurait dû s’assurer que les banques commerciales ne répercutent pas cette baisse sur les taux à l’épargne, mais uniquement sur les taux à l’emprunt. »

Imrith Ramtohul

(Aon Hewitt)

« Le maintien était prévisible »

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« Après que le ministre des Finances, Xavier Duval, soit venu annoncer, dans le Budget 2013, que le taux d’inflation grimpera à 6 %, il fallait s’attendre à ce que la Banque de Maurice décide de garder le taux directeur à 4,9 %. C’était prévisible ! Il n’y avait aucune possibilité de baisse des taux d’intérêt. Le comité de politique monétaire n’aurait pas pu, non plus, l’augmenter car les compagnies locales sont lourdement endettées. »

Renganaden Padayachy

(économiste du MCCI)

« Il y avait de la marge pour une baisse »

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« La Banque de Maurice a choisi de maintenir le taux directeur malgré le fait qu’il avait de la marge pour le baisser, compte tenu des anticipations d’une nouvelle poussée inflationniste en 2013. »

Eric Ng

(Directeur du cabinet d’études PluriConseil)

« Le clivage s’est déplacé de la croissance vers l’inflation »

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« Le maintien du taux repo était largement attendu. Je note, en lisant le communiqué du comité de politique monétaire (CPM), que le débat s’est déplacé. Il y a trois mois, lors de la précédente réunion, il y avait une division entre les partisans du statu quo et ceux qui souhaitaient une baisse des taux. Lors de la dernière réunion, il y a eu un nouveau clivage entre partisans du statu quo et partisans d’une hausse des taux. Il y a trois mois, on s’inquiétait de la croissance. Aujourd’hui, c’est sur l’inflation que le CPM est le plus vigilant. Le comité cite d’ailleurs plusieurs facteurs inflationnistes parmi lesquels l’impact du rapport du Pay Research Bureau, le possible ajustement des prix des carburants et les mesures budgétaires ».

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