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Un Budget en demi-teinte face à la crise

u003cpu003eu003cstrongu003e1) Comment qualifiez-vous le Budget de 2013 dans son ensemble ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eLe Budget n’est pas bonu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eL’année dernière, un répondant sur deux trouvait bon le Budget de 2012. Cette fois-ci, la quasi-totalité des analystes interrogés ne voient pas le Budget de 2013 de cette manière. 73 % d’entre eux le qualifient de «u003cemu003e passable u003c/emu003e», et 23 % disent qu’il est « u003cemu003emauvais u003c/emu003e». Ils sont déçus par «u003cemu003e un Budget sans vision u003c/emu003e» qui ne prend pas les problèmes à bras-le-corps pour affronter une année difficile en perspective. Il n’est pas assez clair sur la direction que devrait prendre notre économie. Certains saluent toutefois l’approche «u003cemu003e très pragmatiqueu003c/emu003e » du ministre des Finances face aux défis économiques. Vu le manque de visibilité, la prudence reste l’option la plus sûre.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cstrongu003e2) Pensez-vous que le Budget de 2013 répond à la crise économique mondiale ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cstrongu003eOubliée la criseu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cimg alt=\ class=imgFloatRight src=/sites/www.businessmag.mu/files/uploads/1056/2.png style=width: 200px; height: 129px;\u003eLe Budget de 2013 ne répond que partiellement à la crise économique mondiale, selon 57 % des personnes interrogées. Il est significatif que deux analystes sur cinq répondent par la négative. Pour eux, le discours Budgétaire donne l’impression que nos principaux marchés d’exportation ne sont pas dans une crise profonde. Il s’apparente davantage à un exercice comptable qu’à une approche économique. On attend du gouvernement qu’il vienne avec des décisions stratégiques par rapport à l’espace aérien, la restructuration des services portuaires, la production d’énergie, la distribution d’eau, le transport de masse et l’ouverture aux étrangers.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cstrongu003e3) Quelle est votre prévision de la croissance économique en 2013 ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cstrongu003eCroissance de 3,5 % en 2013u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cimg alt=\ class=imgFloatLeft src=/sites/www.businessmag.mu/files/uploads/1056/3.png style=width: 300px; height: 119px;\u003eLe gouvernement table sur une croissance économique de 4,0 % pour l’année prochaine. Les analystes trouvent cette prévision très optimiste. Pour 57 % d’entre eux, l’économie mauricienne va croître de 3,5 % ou moins en 2013. Tout dépendra de l’efficacité des initiatives prévues pour diversifier nos marchés, et de l’exécution intégrale des projets de développement annoncés. Or, ces mesures peuvent prendre plus d’une année pour avoir un impact positif sur l’économie. De plus, il n’est pas sûr que l’économie européenne rebondisse en 2013.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cstrongu003e4) Que pensez-vous de l’objectif d’avoir un déficit budgétaire de 2,2 % du PIB en 2013 ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cstrongu003eLa rigueur au détriment de la relanceu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cimg alt=\ class=imgFloatRight src=/sites/www.businessmag.mu/files/uploads/1057/4.png style=width: 300px; height: 97px;\u003eLe déficit budgétaire est estimé à 2,5 % du produit intérieur brut (PIB) pour 2012, et le ministère des Finances vise 2,2 % en 2013. Selon 27 % de personnes interrogées, cet objectif est irréalisable, car on ne fera pas une croissance économique de 4,0 %. Pour 30 % des répondants, l’objectif est approprié comme « u003cemu003ean adequate foundation for spearheading the deployment of macroeconomic policies on a sustained basis, alongside reinforcing the confidence of investors in the fiscal regimeu003c/emu003e ». C’est en réduisant sa dette publique que Maurice continuera à être soutenue par les organisations internationales. Mais 43 % des analystes craignent que la relance de l’économie ne soit pénalisée, vu que le Budget de développement est sacrifié sur l’autel de la rigueur budgétaire.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cstrongu003e5) Comment évaluez-vous le Budget pour…u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cstrongu003eUn Budget en faveur de la consommationu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cimg alt=imgFloatRight src=/sites/www.businessmag.mu/files/uploads/1057/5.png style=width: 400px; height: 113px;\u003ePour la majorité des analystes, le Budget est suffisamment favorable à la consommation des ménages, mais ne l’est pas assez ni à l’investissement privé ni à l’emploi. La consommation privée sera stimulée avec la détaxe sur certains produits et services et grâce à une baisse du coût de l’Internet. En revanche, le Budget manque de mesures générales susceptibles de relancer l’investissement privé. De même, le Budget ne crée pas des conditions susceptibles d’inciter les entreprises à recruter durablement.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cstrongu003e6) Quel impact positif auront les mesures budgétaires sur les secteurs suivants en 2013 ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cstrongu003ePeu d’impact sur les secteurs en difficultéu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cimg alt=\ class=imgFloatLeft src=/sites/www.businessmag.mu/files/uploads/1057/6.png style=width: 300px; height: 87px;\u003eLe Budget de 2013 n’aura pas un impact significatif sur nos secteurs en difficulté l’année prochaine. Pour trois analystes sur cinq, l’impact sera limité sur les petites et moyennes entreprises et sur la manufacture. Certes, un certain nombre d’initiatives seront prises en faveur de ces deux secteurs, mais il est important d’évaluer correctement leur potentiel de croissance, la nature et l’évolution du cadre de la concurrence, ainsi que l’influence du climat économique sur les modes de consommation. Quant aux mesures en faveur du tourisme, leur impact sera négligeable, d’après 43 % des analystes. Le problème de la connectivité aérienne reste entier.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cstrongu003e7) Etes-vous satisfait des mesures concernant…u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cstrongu003eL’environnement négligéu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cimg alt=\ class=imgFloatRight src=/sites/www.businessmag.mu/files/uploads/1057/7.png style=width: 300px; height: 106px;\u003eL’environnement négligé Une courte majorité de 53 % des analystes sont satisfaits des mesures budgétaires concernant la consolidation du système financier, mais sont insatisfaits de celles portant sur les services publics. D’une part, certaines contraintes pesant sur la croissance, tels les frais bancaires, ont été prises en compte. D’autre part, l’informatisation des services du gouvernement est louable, mais il n’y a rien de concret pour améliorer la productivité et l’efficacité de ces services. Par rapport à la protection de l’environnement, 57 % des répondants sont insatisfaits du Budget, le concept Maurice Ile Durable n’y étant pas mentionné.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cstrongu003e8) Quelle orientation du Repo Rate prévoyez-vous à la prochaine réunion du comité monétaire ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cstrongu003ePas de mesure préventiveu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cimg alt=\ class=imgFloatLeft src=/sites/www.businessmag.mu/files/uploads/1057/8_0.png style=width: 300px; height: 187px;\u003eLe u003cemu003eProgramme-Based Budgetu003c/emu003e prévoit que l’inflation passera de 4,1 % en 2012 à 6,0 % en 2013, une hausse conséquente que le discours budgétaire n’a pas cru bon de souligner. La rémunération réelle de l’épargne s’en trouvera davantage affectée. Mais neuf analystes sur dix ne pensent pas que le comité de politique monétaire montera le taux directeur lundi prochain en guise de mesure préventive. Le statu quo restera de mise précisément parce qu’on ne croirait pas trop vraiment en une meilleure croissance de 4,0 % en 2013…u003c/pu003e

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