Depuis l’éclatement de la pandémie, la National Insurance Company est financièrement stable. Ainsi, son chiffre d’affaires est resté autour de Rs 1,9 milliard alors qu’au 30 juin 2022, ses profits totalisaient Rs 220 millions. Cette solidité tient en grande partie au succès de la mise en œuvre de son plan de transformation. En termes de stratégie, le groupe s’attelle à promouvoir des services financiers innovants, avec un accent sur les produits de type «Unit Linked» qui répondent mieux aux besoins de la population. De même, il explore les opportunités de faire du business à l’étranger, notamment dans les pays africains et en Inde, souligne son Chairman, Vikash Peerun.
La National Insurance Company a été créée en 2015 dans le sillage du démantèlement du Groupe BAI. Comment s’est passée cette importante transition et quelle a été votre stratégie pour garder votre portefeuille de clients ?
Là, vous me faites voyager dans le temps ! C’était une situation sans précédent avec une grosse dose de complexité. Au niveau de la National Insurance Company, il a fallu s’adapter et privilégier une stratégie multidimensionnelle épaulée d’une discipline établie de la part de toutes les parties prenantes clés. Aujourd’hui, le résultat se révèle payant. La transition a été une réussite. Cela grâce à une révision complète du business model, à la restructuration du groupe avec un personnel au nombre adéquat, permettant le bon fonctionnement des opérations quotidiennes, à une révision de notre réseau de distribution et à un coup de neuf donné à nos produits, dont d’ailleurs certains sont inédits sur le marché mauricien. Plus important encore, nous avons mis l’accent sur le service clientèle.
À cette époque, le plus important, c’était notre objectif de retenir et de redonner confiance à nos clients. Et de là, leur assurer un meilleur service. Comme le dit le dicton : le client est roi. Pour moi, le mot clé, c’est bien la confiance. Nous disposons d’une équipe formidable que je tiens d’ailleurs à saluer qui a su gagner constamment la confiance de nos clients. Nous avons misé sur une communication constante pour leur expliquer comment leurs polices d’assurance seront transférées et gérées. Nous avons également maintenu notre proximité habituelle à travers nos équipes et agents tout au long de la transition. Ainsi, nous avons pu retenir la majorité des clients qui ont autrefois investi dans les plans d’assurance. Au total, ce sont approximativement 97 % des clients qui ont tenu à conserver leurs polices d’assurance. C’est un gage de confiance. Par ailleurs, notre parc client a constamment évolué à travers le temps. Et c’est encore le cas aujourd’hui. C’est une autre indication de notre succès.
Avant sa dissolution, l’ancienne BAI avait un rayonnement international avec une présence notamment en Afrique du Sud, au Kenya, à Dubaï, au Botswana, en France et à Malte. Est-ce que ce sont des marchés que la NIC envisage d’exploiter à nouveau dans un proche avenir ?
Pourquoi ne pas explorer d’autres marchés surtout avec une évolution économique dans le monde ? Effectivement, avec les bons résultats à Maurice, le groupe NIC explore déjà les opportunités de faire du business à l’étranger. D’ailleurs, nous étudions la possibilité d’être présents dans des pays africains où les perspectives économiques sont prometteuses. Nous entreprenons un exercice similaire en Inde, pour permettre au groupe d’accroître sa présence sur le plan international. Que ce soit avant ou après la pandémie de la Covid-19, nous avons lancé plusieurs études de marché, étudier plusieurs scénarios. D’où notre choix de nous focaliser pour l’instant sur l’Afrique et l’Inde.
Maurice est une porte d’entrée pour nombre d’investisseurs étrangers, notamment ceux qui investissent en Afrique à partir de la Grande péninsule. C’est pourquoi nous voyons cette opportunité comme un moyen de mettre en avant notre groupe et de bénéficier de ce que l’Inde peut nous offrir, tout en permettant également de laisser une empreinte durable sur le territoire indien. De même que sur les pays d’Afrique.
Cela dit, notre objectif ne se limite pas à proposer des assurances, mais à voir plus grand tout au long de la chaîne des services financiers. Nous avons choisi l’Inde parce qu’elle a prouvé sa capacité à se développer et à utiliser des technologies innovantes dans les assurances et services financiers. Nous sommes convaincus que nous pouvons apprendre beaucoup et créer des opportunités en y investissant.
Lors de ces trois derniers exercices financiers, la NIC a brassé un chiffre d’affaires d’environ Rs 1,9 milliard. La société d’assurances demeure profitable avec des profits de Rs 220 millions au 30 juin 2022. Doit-on y voir un signe de stabilité ?
En effet! Les résultats parlent d’eux-mêmes. La mise en œuvre de notre programme de transformation a été une réussite. Le groupe NIC est aujourd’hui en pleine croissance, que ce soit au niveau de son chiffre d’affaires ou de sa rentabilité. Par exemple, en mettant l’accent sur l’optimisation des coûts et l’amélioration des stratégies d’investissement, le groupe NIC a pu enregistrer une croissance de ses bénéfices après impôts d’environ 53 % par rapport à l’année précédente. Pour cette année encore, nous restons confiants et attendons des résultats positifs. Car nous avons une capacité à évoluer et innover à chaque étape de notre progression.
À la NIC, nous sommes conscients que le marché est largement compétitif. C’est la raison pour laquelle nous pensons toujours en amont, et essayons de nous mettre au service de la nation. C’est bien d’ailleurs notre motivation, et notre devise qui est la suivante: Serving you and serving the nation. Notre but est de promouvoir des services, innovants certes, mais qui répondent également aux besoins de la population. Ainsi, nous faisons toujours de notre mieux, voire d’aller au-delà, en proposant des plans qui prennent en compte l’ensemble des besoins actuels et émergents de la population, indépendamment de la classe socio-économique, ou autre.