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Banques La croissance hors de Maurice

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Gagner la bataille de l’internationalisation. C’est dans cette optique que la State Bank of Mauritius (SBM), a annoncé la restructuration de son groupe avec la mise en place de trois équipes distinctes se focalisant sur l’Afrique, l’Asie et l’océan Indien. L’idée est de saisir toutes les opportunités qui vont se présenter sur ces marchés.

\« Nous pensons que l’Afrique émergera comme le prochain ‘Economic Hub’. Faisant partie de l’Afrique, nous avons des plans pour pénétrer quelques pays notamment sur la côte Est du continent », a déclaré Muni Krishna Reddy, le président du conseil d’administration de la SBM. La banque vient d’enregistrer une progression de 30 % de ses bénéfices nets qui ont atteint Rs 2,6 milliards à la fin de son année financière se terminant en juin 2012.

Le président du conseil d’administration de la SBM fait ressortir que les frais bancaires imposés par la banque ont chuté de 10 % durant les douze derniers mois. Durant la même période, la banque a vu ses dépôts croître de 7,4 % pour atteindre Rs 76,2 milliards. Les revenus nets, sous forme d’intérêts, sont également en hausse de 28 % et s’élèvent désormais à Rs 3,2 milliards contre Rs 2,5 milliards l’année dernière.

Nouvelle plate-forme

Les revenus récoltés sous forme de frais et commissions ont augmenté de 31,2 % en partie grâce aux activités transfrontalières. Pour son expansion régionale, la SBM table également sur une nouvelle plate-forme informatique qu’elle a mise en place en collaboration avec HP Enterprise Services et Accenture. Ce plan sera exécuté sur une période de 7 ans. La direction s’est également fixé quatre priorités pour les années à venir, en l’occurrence l’expérience client, la transformation, l’innovation et la proximité.

La première banque du pays, la Mauritius Commercial Bank, n’est pas en reste pour autant. Face à une conjoncture économique qui, selon la direction de cette banque, demeurera incertaine au cours de la prochaine année financière et une situation locale particulièrement délicate avec des défis majeurs à relever pour le pays, la MCB « entend pleinement exploiter les opportunités de croissance sur le plan régional, eu égard au potentiel encourageant de l’Afrique sub-saharienne ».

Selon le conseil d’administration de la MCB, les résultats réalisés durant l’année financière écoulée reflète le contexte économique délicat tant au niveau local qu’international. En effet, la banque a vu ses bénéfices nets chuter de 8,4 % pour passer à Rs 4,1 milliards contre Rs 4,5 milliards, l’année précédente.

Toutefois, les bénéfices réalisés en 2011-2012 sont comparables à ceux de l’année précédente, si on exclut les deux éléments non-récurrents des résultats de 2010-2011 : un accord à l’amiable trouvé avec Mauritius Union Assurance et la cession d’un investissement dans le secteur hôtelier, souligne la direction.

Dans l’ensemble, la MCB explique que les pressions sur la demande de crédit et une progression des créances douteuses ont pesé lourd sur ses résultats.

Une augmentation des coûts d’opération de 14,8 % a également ralenti l’évolution de la profitabilité. Celle-ci a principalement été causée par l’impact financier des initiatives liées au renforcement des capacités technologiques.

Cela dit, la MCB fait valoir plusieurs points positifs comme par exemple une hausse de son Net Interest Income de 8,5 %, de même que les frais et autres commissions qui ont crû de 18,4 %, boostés par les activités du groupe à l’international, notamment au niveau du commerce régional. À tel point qu’aujourd’hui, 43 % des bénéfices du groupe sont attribuables aux activités à l’étranger.

Les bénéfices sur les opérations de change ont également progressé de 7,4 %, tandis que les revenus d’exploitation ont connu une hausse de 10,8 %, franchissant pour la première fois, la barre des Rs 10 milliards. Au même titre, le portefeuille de prêts a connu une croissance de 12,1 % pour franchir le cap des Rs 140 milliards.

\AfrAsia se vante également de la contribution de l’international à sa profitabilité. Le groupe, qui comprend AXYS Capital Management, AfrAsia Corporate Finance et AfrAsia Kingdom Zimbabwe Limited, a enregistré une hausse de 117 % dans ses bénéfices nets. Ceux-ci ont grimpé à Rs 270 millions durant l’année financière se terminant en juin 2012 contre Rs 124 millions lors de la période correspondante en 2010-2011.

« L’expansion régionale dans nos métiers principaux de ‘Corporate Banking’, ‘Corporate Finance’ et ‘Private Banking and Wealth Management’ a été le moteur de notre performance », précise James Benoit, le CEO d’AfrAsia Bank. Selon Kamben Padayachy, la performance de la banque sur le marché domestique est également honorable, avec une hausse des dépôts de 31 % pour atteindre Rs 19,6 milliards. Les prêts et avances ont augmenté de 50 % pour passer à Rs 12,8 milliards avec la diversification vers l’Inde, l’Afrique du Sud et la région en générale pour contrer le ralentissement dans la demande locale.

SBM : croissance des bénéfices de 15 % attendue

La SBM prévoit une nouvelle hausse de sa profitabilité durant l’année en cours. « Nous prévoyons une croissance de nos bénéfices de pas moins de 15 % pour la prochaine année financière », laisse entendre Muni Krishna Reddy à une question de Business Magazine.

Une performance qui sera réalisée avec une augmentation de la contribution de l’offshore aux revenus du groupe. De 20 % durant l’année financière 2011- 2012, la part de l’offshore dans les revenus passera à 50 voire 60 % dans les trois prochaines années. Toutefois, la croissance des actifs viendra du marché domestique.
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