u003cpu003eu003cstrongu003eLa digitalisation sera comme chaque année un thème majeur du salon Infotech. Cependant, nombre de services gouvernementaux sont lents à intégrer ce processus. Bernard Chan Sing, General Manager de Mauritius Network Services, explique les raisons derrière cette lenteur.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eu0026nbsp;u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#a52a2a;\u003eBUSINESSMAG.u003c/spanu003e Parlez-nous de la société Mauritius Network Services.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eMauritius Network Services a vu le jour en 1994. Il su0026rsquo;agit du0026rsquo;un partenariat entre le gouvernement et le secteur privé. Le gouvernement est représenté par des corps paraétatiques u0026ndash; Mauritius Telecom, Mauritius Ports Authority, Cargo Handling Corporation, State Investment Corporation, Port Louis Fund u0026ndash; tandis que le secteur privé est représenté par la MCCI (Mauritius Chamber of Commerce and Industry). Notre mission est de rationaliser les services gouvernementaux en concevant des systèmes du0026rsquo;administration en ligne. Cela offre un gain de temps aux entreprises et citoyens qui su0026rsquo;en servent.u003c/pu003eu003cpu003ePar exemple, nous avons travaillé avec le service des douanes mais aussi la Mauritius Revenue Authority (MRA) pour la collecte des impôts en ligne, le Corporate and Business Registration Department pour lu0026rsquo;incorporation et lu0026rsquo;enregistrement des compagnies et des business. Mais aussi avec le judiciaire ; nous avons un système en ligne qui permet de compiler les cas présentés en cour.u003c/pu003eu003cpu003eu0026nbsp;u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#a52a2a;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eQuels sont les projets sur lesquels MNS se penche actuellement ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eCe sont tous des projets dits B to G, soit Business to Government, mais nous faisons également du Business to Business. Par exemple, nous avons récemment travaillé avec la Financial Services Commission pour permettre lu0026rsquo;enregistrement en ligne des Global Business Companies. Le projet sera présenté vraisemblablement en décembre. Nous avons lancé ce mois-ci un projet avec le CBRD, connu sous le nom HBRL. Il concerne lu0026rsquo;envoi du0026rsquo;informations financières dans un format structuré, ce qui permet aux compagnies du0026rsquo;envoyer leurs Financial Statements en HBRL.u003c/pu003eu003cpu003eu0026nbsp;u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#a52a2a;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eEn du0026rsquo;autres mots, la MNS su0026rsquo;occupe de tous les projets numériques de lu0026rsquo;État ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eCu0026rsquo;est cela ! Lu0026rsquo;objectif est du0026rsquo;éliminer lu0026rsquo;utilisation du papier. Et donc du0026rsquo;avoir des services en ligne. En du0026rsquo;autres mots, au lieu de remplir des formulaires, tout se fait en ligne ; le traitement des formulaires se fait également en ligne. Ainsi, les réponses se feront de manière électronique. Lu0026rsquo;objectif est également du0026rsquo;éviter que les personnes se déplacent et de faire la queue.u003c/pu003eu003cpu003eu0026nbsp;u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#a52a2a;\u003eBUSINESSMAG.u003c/spanu003e Justement, vous conviendrez que dans cette phase digitale, le secteur privé est bien en avance sur les corps paraétatiques ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLe secteur public est vaste, comparé aux compagnies privées. La Mauritius Network Services existe depuis 1994. Et comme nous sommes une initiative émanant du gouvernement, je pense que celui-ci a très tôt compris lu0026rsquo;importance du0026rsquo;aller vers la digitalisation de ses services. Il ne faut pas oublier que le portail du gouvernement est un service en ligne. Pour les services du gouvernement, cela demande beaucoup plus de temps. Car ici, nous parlons de services lourds et vastes ; il y a plus de bureaucratie. De plus, le changement de gouvernement tous les cinq ans retarde quelque peu la digitalisation des services gouvernementaux. Mais il est vrai que lu0026rsquo;idéal est que 99 % des services gouvernementaux quu0026rsquo;utilise régulièrement le citoyen mauricien devraient se faire en ligne.u003c/pu003eu003cpu003eEn du0026rsquo;autres mots, le Mauricien nu0026rsquo;aurait plus besoin de se déplacer. Et cela implique aussi que le gouvernement aura moins besoin de bureaux, de guichets. Ce qui se fait déjà dans beaucoup de pays où chaque citoyen a un digital signature.u003c/pu003eu003cpu003eu0026nbsp;u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#a52a2a;\u003eBUSINESSMAG.u003c/spanu003e La digitalisation des services gouvernementaux serait surtout un moyen du0026rsquo;éliminer la lourdeur administrative dans les corps paraétatiquesu0026hellip;u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLes corps paraétatiques sont généralement pour le changement. Ils veulent devenir paperless. Mais je pense quu0026rsquo;ils sont lents au changement car il faut un change management, que ce soit pour les entreprises privées ou publiques ; cu0026rsquo;est un aspect à prendre en considération. Parmi les fonctionnaires, on compte aussi beaucoup de jeunes qui sont pour la nouvelle technologie. Et donc, ce changement pour la digitalisation se fera.u003c/pu003eu003cpu003eu0026nbsp;u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#a52a2a;\u003eBUSINESSMAG.u003c/spanu003e Il est grand temps pour la CWA ou encore le CEB du0026rsquo;avoir des services en ligneu0026hellip;u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eCe serait effectivement idéal. Je sais que la CWA a déjà un système informatique mais il est vrai que lu0026rsquo;aspect digital manque toujours. Il est vrai quu0026rsquo;il existe divers moyens digitaux pour effectuer des paiements à la CWA. Ici, je parle de lu0026rsquo;application mobile. Il est vrai quu0026rsquo;avec la technologie, il y a plus de façons du0026rsquo;améliorer le service.u003c/pu003eu003cpu003eu0026nbsp;u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#a52a2a;\u003eBUSINESSMAG.u003c/spanu003e Justement,la création du0026rsquo;applications pourrait-elle vous intéresser à lu0026rsquo;avenir ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eNous concevons des applications où il y a du volume. Et donc, certaines du0026rsquo;entre elles ne peuvent pas être adaptées aux plateformes mobiles, dont le smartphone. Cependant, nous explorons actuellement une nouvelle piste : nous envisageons du0026rsquo;utiliser les applications mobiles comme un support. Par exemple, vous envoyez votre TVA à la MRA en ligne, qui généralement vous envoie un u0026lsquo;responseu0026rsquo; pour vous indiquer quu0026rsquo;ils ont bien reçu le paiement en ligne. Généralement, pour avoir cet accusé de réception, il vous faut log in à nouveau sur le système. Ainsi, au lieu du0026rsquo;aller sur son ordinateur, une application mobile pourrait notifier lu0026rsquo;utilisateur de la bonne réception et du traitement des informations communiquées à la MRA, cela sur le smartphone. Nous explorons ce type de support. Pour tous les systèmes que nous avons mis en place, nous essayons de voir si nous pouvons y intégrer des applications mobiles.u003c/pu003eu003cpu003eu0026nbsp;u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#a52a2a;\u003eBUSINESSMAG.u003c/spanu003e Vos services sont-ils également sollicités dans la région de lu0026rsquo;océan Indien ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eNous travaillons déjà avec le Ghana, pour lequel nous avons mis sur pied, avec un partenaire, un système douanier. Nous faisons également du marketing en Afrique car il y a beaucoup de délégations africaines qui viennent à Maurice, lesquelles sont intéressées par nos activités. Nous avons donc une équipe de Business development. La partie est de lu0026rsquo;Afrique nous intéresse énormément. Citons le Kenya, la Tanzanie, entre autres. Nous essayons de voir si nous pouvons implanter certaines de nos solutions dans ces pays anglophones. Nous avons déjà établi des contacts. Car il faut avouer quu0026rsquo;à Maurice, nous sommes quand même limités.u003c/pu003eu003cpu003eu0026nbsp;u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#a52a2a;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eComment la MNS su0026rsquo;adapte-t-elle à la Vision 2030 du gouvernement ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eDu0026rsquo;abord, généralement, ce que nous faisons permet au pays du0026rsquo;être mieux classé au niveau de la compétitivité et dans le classement du Ease of Doing Business puisque les secteurs dans lesquels nous opérons sont stratégiques. Si demain nous sommes appelés à contribuer de façon plus spécifique à la vision, nous serons partants. Nous avons été créés exactement pour cela, soit pour aider le gouvernement à aller dans cette direction, la digitalisation.u003c/pu003eu003cpu003eu0026nbsp;u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#a52a2a;\u003eBUSINESSMAG.u003c/spanu003e Néanmoins, vous conviendrez que Maurice est en retard comparé aux pays africains dans ce domaine de la technologie et de la digitalisationu0026hellip;u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eJe pense quu0026rsquo;il ne faut pas généraliser. Pour ma part, je dirai que comparé à Singapour, nous sommes en retard dans ce domaine. Une des choses que ju0026rsquo;aimerai voir à Maurice dans les années à venir : 99 % des services du gouvernement vraiment en ligne et où bouger vers les bureaux sera de lu0026rsquo;histoire ancienne. Et puis, pour lu0026rsquo;industrie de lu0026rsquo;informatique, nous faisons un peu de déve-loppement, comme dans le segment du BPO.u003c/pu003eu003cpu003eMais pour accéder à lu0026rsquo;étape suivante, nous devrions demain pouvoir attirer lu0026rsquo;international en faisant de la recherche et développement. Mais il faudrait au préalable régler ce problème de manque du0026rsquo;informaticiens auquel fait face ce secteur. Par exemple, lu0026rsquo;Inde a commencé par être un centre de développement. Aujourdu0026rsquo;hui, ce pays est passé à un autre palier avec la présence de multinationales comme IBM qui opèrent de Research and development centers. Cu0026rsquo;est dans cette direction que Maurice doit su0026rsquo;orienter.u003c/pu003eu003cpu003eu0026nbsp;u003c/pu003eu003cpu003eu0026nbsp;u003c/pu003e}]
Bernard Chan Sing (General Manager de Mauritius Network Services): «L’idéal est que 99 % des services gouvernementaux soient digitalisés»
