Équipements de protection Objectif : zéro accident

Près de 140 000 personnes travaillent dans un environnement à risque pour leur santé et leur sécurité. Une situation propice pour la douzaine d’entreprises qui commercialisent des équipements de protection qui représentent un marché global avoisinant les Rs 100 millions par an.

La lutte contre les blessures, les risques d’accidents de travail et les problèmes de santé passe prioritairement par la mise en oeuvre de mesures de protection techniques et organisationnelles visant à diminuer les risques à la source et à préserver les travailleurs à l’aide de protections individuelles et collectives. Mais avant même de pouvoir choisir la meilleure façon de protéger les employés dans le cadre de leurs activités, il s’agit avant tout d’évaluer les éventuels risques pour ensuite les isoler et les éliminer au moyen d’une protection collective ou individuelle appropriée. Par exemple, les travaux sur sols glissants seront un facteur aggravant pour le risque de chute de plain-pied, une chaleur ambiante excessive augmentera le risque de sudation et le risque de développement de mycose, une activité soutenue de manutention aura vraisemblablement une probabilité de risque mécanique plus importante. Et ce ne sont là que quelques exemples.

S’équiper pour se protéger

Il existe toute une gamme de produits et d’équipements pour protéger l’individu sur le lieu de travail. Par exemple, le port de chaussures de protection appropriées est nécessaire lorsque vous êtes exposés à des risques de blessures aux pieds. Pour assurer une protection adéquate des pieds, il importe de mettre en place un programme de protection complet traitant du choix, de l’ajustement et de l’entretien des chaussures, d’une part, et, d’autre part, de prévoir la formation des travailleurs. Les chaussures de protection servent à protéger les pieds contre un grand nombre de blessures, le plus souvent associées à l’impact d’un objet lourd ou encore à la compression ou à la perforation causée par celui-ci.

Dans les équipements de sécurité, figurent aussi les vêtements de protection, notamment contre les produits chimiques. Il arrive cependant que l’on n’ait pas le choix ou qu’une situation d’urgence (comme un déversement accidentel) oblige à y avoir recours. Les vêtements étant le dernier moyen de protéger la peau, on doit veiller à ce qu’ils procurent la protection attendue.

S’agissant de la protection de la tête, dans beaucoup de métiers, le lieu de travail présente des risques de blessures à la tête et le port d’un casque de sécurité s’impose. En cas de nécessité de protection de la tête, il s’agit d’adopter un programme complet de sécurité comprenant la formation des travailleurs ainsi que le choix, l’ajustement, l’entretien et la vérification de l’équipement. Il faut choisir le casque en fonction de la tâche. Les casques de sécurité peuvent avoir plusieurs fonctions – protection contre les chocs et la pénétration d’objets au sommet de la tête, protection contre les chocs et la pénétration d’objets tant sur les côtés qu’au sommet de la tête.

Prévenir la surdité

Pour ce qui est de la protection auditive, le plus sûr moyen de prévenir la surdité professionnelle est de réduire le bruit à la source au moyen de mesures d’ingénierie. Il est cependant presque impossible de réduire le bruit à la source dans certains lieux de travail. Les travailleurs portent alors des protecteurs auditifs afin de limiter le volume de bruit qui atteint les oreilles. On devrait porter un protecteur auditif dès que le bruit ou le niveau acoustique au travail dépasse le niveau de 85 décibels pondérés A ou dBA. Lorsqu’ils sont portés de la bonne façon, les protecteurs auditifs peuvent réduire les risques d’endommager l’ouïe.

L’efficacité des protecteurs auditifs est grandement réduite lorsque ceux-ci ne sont pas correctement ajustés ou s’ils ne sont pas portés en permanence durant les périodes d’exposition au bruit. Toute modification nuira à leur efficacité. Il est bon de signaler que les casques d’écoute ne sont pas des protecteurs auditifs et qu’ils n’ont pas leur place là où l’exposition au bruit exige le port de protecteurs auditifs.

Le travail en hauteur peut désigner plusieurs situations de travail résultant de l’emplacement du travail (toitures, passerelles, charpentes…) ou de l’utilisation de certains équipements (échelles, échafaudages, platesformes de travail). Il s’avère particulièrement lourd en termes d’accidents du travail et nécessite par conséquent l’installation d’équipements de protection précis, de filets de protection collective antichute mais aussi des moyens de protection personnelle utilisés en complémentarité avec des nacelles et des cordes.

Mieux comprendre le cadre légal sur la sécurité

L’Occupational Safety and Health Act 2005 est en vigueur depuis le 1er septembre 2007. C’est le document de référence qui régit actuellement la protection industrielle à Maurice. Au fur et à mesure, de nouvelles recommandations et de nouveaux règlements voient le jour pour venir étoffer l’OSHA 2005, tels que les Risk Assessment Guidelines ou les Scaffolding Regulations du ministère du Travail, promulgués tous deux en 2011. Toutefois, il nous reste du chemin à faire avant d’atteindre le niveau des pays européens, où chaque activité est régie par une norme de sécurité bien spécifique.