u003cpu003eDans la nouvelle économie du savoir, il est essentiel non seulement du0026rsquo;être doué sur le plan académique, mais aussi de développer des compétences transversales. Tout passera par la formation.u003c/pu003eu003cpu003eMaurice ambitionne de devenir une économie à revenu élevé du0026rsquo;ici à 2020. Un objectif louable, mais qui ne pourra se concrétiser si le pays ne dispose pas du0026rsquo;une main-du0026rsquo;œuvre hautement qualifiée, capable du0026rsquo;offrir un service de niveau international qui attirera les grandes multinationales souhaitant se délocaliser hors du continent européen ou améri-cain. Pour atteindre cet objectif, il faudra du0026rsquo;une part, investir massivementdans lu0026rsquo;enseignement supérieur et, du0026rsquo;autre part, que lu0026rsquo;État et le secteur privé collaborent pour proposer à la jeunesse mauricienne des cours de haut niveau, avec un accent particulier sur lu0026rsquo;acquisition des soft skills. Ce nu0026rsquo;est quu0026rsquo;à ce prix que Maurice pourra devenir un véritable Knowledge hub.u003c/pu003eu003cpu003eÀ ce jour, plus de 500 centres de formation sont enre-gistrés auprès de la Mauritius Qualifications Authority (MQA). Martine Citron, Business Deve-lopment Executive à Mytraining.mu, plateforme qui canalise les étudiants vers les centres de formation appropriés en fonction du domaine où ils veulent poursuivre leurs études, est du0026rsquo;avis que la formation jouera un rôle crucial dans la prochaine étape du développement de Maurice. Aujourdu0026rsquo;hui, un professionnel doit développer des compéten-ces transversales et techniques qui lui permettront de su0026rsquo;affirmer à Maurice ou dans les pays avancés, observe-t-elle.u003c/pu003eu003cpu003eu0026nbsp;u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eLes TPE à la traîneu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eForce est de constater que dans les services financiers, le tourisme et le secteur de lu0026rsquo;externalisation, les grosses entreprises ont consenti à des efforts pour former leurs employés pour quu0026rsquo;ils puissent se recycler et rester au diapason des évolutions dans leurs domaines du0026rsquo;activité. Par ailleurs, nombre du0026rsquo;entreprises mauriciennes qui représentent de grandes marques asiatiques et européennes ont, ces dernières années, régulièrement envoyé leurs équipes de techniciens se faire former chez les fabricants. Car cu0026rsquo;est une condition sine qua non pour quu0026rsquo;elles conservent leur représentation. Le défi sera surtout de convaincre les très petites entreprises, lesquelles représentent plus de 87 % des 100 000 PME, du0026rsquo;investir dans leur capital humain. Martine Citon observe depuis peu un changement dans la vision globale des entreprises par rapport à lu0026rsquo;importance de la formation, mais quu0026rsquo;il reste encore beaucoup à faire pour changer les mentalités.u003c/pu003eu003cpu003eÀ Maurice, le taux de réussite aux examens du secondaire tourne autour de 70 %. Ce qui est largement insuffisant. Ceux qui échouent dans le giron scolaire ont la possibilité de suivre une formation technique et de se spécialiser dans un métier, que ce soit dans les écoles polytechniques ou les centres de formation. Cu0026rsquo;est le cas de BSP School of Accountancy and Management qui propose des cours de comp-u003cbr /u003e tabilité et gestion aux jeunes ayant échoué aux examens du secondaire. Lu0026rsquo;objectif est de former des comptables et gestionnaires qui pourront éventuellement travailler en Afrique où lu0026rsquo;on recherche ce type de compétences.u003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo;u003cemu003eÀ travers nos formations en comptabilité, notre objectif est de former des jeunes qui pourront intégrer le monde du travail où il est indispensable du0026rsquo;avoir un œil expert sur les chiffres au quotidien. Dans une période de développement rapide, il faut avoir à son service des experts en comptabilité capables de bien tenir les livres, afin de poursuivre la productionu003c/emu003eu0026raquo;, observe pour Nandini Mathura, directrice de BSP School of Accountancy and Management.u003c/pu003eu003cpu003eLu0026rsquo;un des secteurs émergents qui nécessitera du capital humain est lu0026rsquo;économie océanique. Il su0026rsquo;agira notamment de former de jeunes marins. Pour répondre à cette demande, Acropolis Training Center dispense depuis lu0026rsquo;année dernière des cours pour former des matelots. À ce jour, le centre de formation a formé une cinquantaine de jeunes qui pourront être recrutés sur les bateaux de croisière.u003c/pu003eu003cpu003eDe son côté, lu0026rsquo;État investit dans la formation de jeunes entrepreneurs. Dans cette optique, quatre incubateurs sont entrés en opération avec pour mission du0026rsquo;accompagner les start-up mauriciennes durant les deux premières années du0026rsquo;opération. Autre priorité de lu0026rsquo;État : la formation des gestionnaires de coopératives. Le 28 janvier prochain, 23 coopérateurs quitteront le pays pour lu0026rsquo;Inde où ils recevront une formation au National Centre for Co-operative Education. Dans le même temps, ils acquerront une expérience internationale.u003c/pu003eu003cpu003eAutre phénomène : lu0026rsquo;intérêt grandissant pour les cours sur le leadership. En ce moment, BDO Maurice participe à un cours de formation intitulé Leading with passion auquel participe son Top Management. Kip Centre for Leadership avait organisé,u003cbr /u003e lu0026rsquo;année dernière, un cours spécialement sur le leadership destiné aux femmes auquel ont participé 18 des plus grandes firmes de lu0026rsquo;île. Priya Deelchand, directrice de Success Strategies, qui se spécialise sur lu0026rsquo;éveil de lu0026rsquo;intelligence émotionnelle confirme lu0026rsquo;intérêt des chefs du0026rsquo;entreprise pour ce type de formation. Ces derniers, explique-t-elle, u0026laquo;u003cemu003ecomprennent les enjeux et savent quu0026rsquo;ils doivent avoir des employés émotionnellement très intelligents afin de mieux servir les clients. Cela a ensuite un impact positif sur la profitabilitéu003c/emu003eu0026raquo;.u003c/pu003e
Formation : acquérir le capital-savoir pour devenir une économie à revenu élevé
