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Infotech : la transformation digitale au cœur des débats

u003cpu003eu003cstrongu003eInfotech, le grand salon annuel de lu0026rsquo;informatique, est de retour. Selon les opérateurs de ce secteur, un des thèmes majeurs de cette 23u003csupu003eeu003c/supu003e édition aurait dû être la transformation digitale de Maurice. Cela, à travers les applications mobiles.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eInfotech rempile pour une 23u003csupu003eeu003c/supu003e édition. En effet, du 1u003csupu003eeru003c/supu003e au 4 décembre, le Swami Vivekananda International Convention Centre (SVICC) de Pailles accueillera le salon annuel de lu0026rsquo;informatique. Infotech est avant tout le grand rendez-vous de tous les amoureux des nouveautés technologiques et des entreprises évoluant dans le domaine de lu0026rsquo;informatique. Organisé par la National Computer Board, le salon Infotech doit son succès à sa capacité de su0026rsquo;imposer comme lu0026rsquo;unique salon du0026rsquo;exposition où les dernières innovations technologiques sont mises en avant. Un point que rejoint Dev Sunnasy, président de la MITIA (Mauritius IT Industry Association). Il décrit le salon Infotech comme un événement incontournable.u003c/pu003eu003cpu003eEffectivement, un des objectifs du salon Infotech est de sensibiliser la population mauricienne sur les technologies émergentes, ou encore de fournir des informations sur les développements et les réalisations dans le secteur de lu0026rsquo;informatique. u0026laquo;u003cemu003eInfotech permet de toucher une population de jeunes, qui ne jurent que par la technologie. Ce jeune public découvre les dernières trouvailles en matière technologique, dont les tablettes, le phénomène de la réalité virtuelle et autres outils technologiquesu003c/emu003eu0026raquo;.u003c/pu003eu003cpu003eDe ce fait, cu0026rsquo;est aussi lu0026rsquo;occasion rêvée pour les fabricants des grandes marques de smartphones, de phablettes et de tablettes de dévoiler leurs nouveautés pendant ce salon. Il su0026rsquo;agit du0026rsquo;une stratégie de marketing. Ainsi, Apple, Oracle, HP et bien du0026rsquo;autres ont dévoilé des nouveautés lors des précédentes éditions du0026rsquo;Infotech.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003e100 000 visiteurs attendusu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eMais un des aspects forts de cette 23u003csupu003eeu003c/supu003e édition su0026rsquo;articulera autour de son u0026lsquo;career fairu0026rsquo;. Après le secteur manufacturier, les Tic su0026rsquo;imposent comme un des plus grands recruteurs de Maurice. Il faut le dire, ce secteur propose diverses professions, dont la plus basique est le téléconseiller dans les centres de contact. Et le Graphic designer reste le métier le plus connu dans ce secteur. Mais avec lu0026rsquo;avènement du BPO, nous assistons depuis ces deux dernières années à une nouvelle génération du0026rsquo;emplois. Conséquence : certains jobs basiques dans les centres du0026rsquo;appels, par exemple, sont appelés à disparaître et seront remplacés par des métiers plus poussés comme le management accounting, le coding, le développement analogique ou encore la communication interpersonnelle. Ainsi, Infotech est la plateforme idéale pour les entreprises évoluant dans ce secteur car il leur offre lu0026rsquo;offre lu0026rsquo;opportunité de présenter aux intéressés leurs besoins en main-du0026rsquo;œuvre mais aussi de recruter sur place. Lu0026rsquo;espace recrutement sera occupé par les entreprises et organismes suivants : Artemus Consultants, CCA International, MCCI et Pro Contact.u003c/pu003eu003cpu003e100 000 visiteurs seront attendus par le National Computer Board pendant les quatre jours du Salon. Des visiteurs qui ne seront certainement pas indifférents à lu0026rsquo;Innovation Space qui y sera aménagé. Mais pour cette nouvelle édition du0026rsquo;Infotech, cet espace accueillera deux grandes nouveautés : la filière nanotechnologie sera présentée aux Mauriciens tandis quu0026rsquo;à un autre stand, lu0026rsquo;accent sera mis sur les dernières solutions innovantes du GPS.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eLe phénomène start-upu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eComme chaque année, un des thèmes majeurs du0026rsquo;Infotech sera sans doute lu0026rsquo;u003cemu003eInternet of Thingsu003c/emu003e. Selon les derniers chiffres au niveau mondial, qui datent de 2013, près de 27 milliards de personnes utilisent Internet et, dans quelques années, elles pourront communiquer par le biais de lu0026rsquo;IOT (Internet of Things). En du0026rsquo;autres mots, les objets communiqueront entre eux. Toujours selon un sondage mondial, ce seront 30 milliards du0026rsquo;objets qui communiqueront.u003c/pu003eu003cpu003eCependant, pour les opérateurs de ce secteur, lu0026rsquo;accent aurait également pu être mis sur le phénomène des start-up et applications mobiles. Cu0026rsquo;est le cas de Johann Seewoosurrun, un des partenaires du0026rsquo;Agileum, firme spécialisée dans le Cloud et la mobilité. u0026laquo;u003cemu003eNous pensons que les sujets suivants devraient être développés à Infotech cette année : lu0026rsquo;ensemble des étapes clés pour bâtir et développer sa start-up à Maurice et la transformation digitale de lu0026rsquo;îleu003c/emu003eu0026raquo;, soutient-il.u003c/pu003eu003cpu003eEffectivement, depuis le début de cette année, plusieurs entreprises du secteur privé sont venues de lu0026rsquo;avant avec des incubateurs pour intéresser et guider les Mauriciens qui su0026rsquo;y engagent. Citons, entre autres, un des incubateurs les plus populaires à Maurice, La Turbine du0026rsquo;ENL. La Turbine est un projet de start-up dont le but est de bâtir des programmes et des réseaux. Dans un entretien avec Business Magazine, Elizabeth Ellis, Manager de La Turbine, évoquait le rôle de cet incubateur qui part à la rencontre des entrepreneurs, assiste aux activités quu0026rsquo;ils organisent et crée des opportunités du0026rsquo;échanges. Elizabeth Ellis explique également la vision de ce projet créé par ENL, celle de rassembler tous les acteurs qui peuvent apporter une aide quelconque aux entrepreneurs. u0026laquo;u003cemu003ePar le biais de nos programmes et de nos services, nous espérons les aider à grandir, évoluer et réussiru003c/emu003eu0026raquo;, argue-t-elle.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eMettre en valeur les Applications mobiles u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eDev Sunnasy, président de la MITIA, voit dans le salon Infotech la plateforme idéale pour mettre en avant les applications mobiles et ceux qui les développent.u003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo;u003cemu003eCe salon compte attirer 100 000 personnes. Cu0026rsquo;est donc la plateforme idéale pour mettre en avant les applications mobiles mauriciennes et leurs créateursu003c/emu003eu0026raquo;, souligne-t-il.u003c/pu003eu003cpu003eDu côté du0026rsquo;Agileum, Johann Seewoosurrun estime que les applications mobiles sont une sous-partie du0026rsquo;un sujet majeur à traiter à Maurice et dans la région de lu0026rsquo;océan Indien : la transformation digitale. u0026laquo;u003cemu003eCu0026rsquo;est donc définitivement un thème qui devra être abordé au salon Infotech cette année. En partant de cette large thématique, la création du0026rsquo;applications mobiles su0026rsquo;intègre naturellement dans les discussions u0026ndash; applications mobiles entreprises B to B, consommateurs B to C, applications innovantesu003c/emu003eu0026raquo;, fait-il ressortir.u003c/pu003eu003cpu003eDev Sunnasy porte le débat plus loin. Il soutient quu0026rsquo;il y a du potentiel mais le manque de compétences fait défaut. Et cu0026rsquo;est le même son de cloche du côté du0026rsquo;Agileum : u0026laquo;u003cemu003eÀ Agileum, nous avons lu0026rsquo;opportunité de recruter des ressources principalement à Maurice mais aussi à travers la région océan Indien et Afrique (Botswana, Madagascar). Les compétences de nos collaborateurs locaux et internationaux sont complémentaires dans le cadre du développement du0026rsquo;applications mobilesu003c/emu003e.u0026raquo; Malheureusement, Johann Seewoosurrun note quu0026rsquo;aujourdu0026rsquo;hui il nu0026rsquo;y a pas de ressources suffisantes disponibles sur le marché et le turnover dans les entreprises informatiques reste assez élevé.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eManque du0026rsquo;intérêt des Mauriciens u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003ePar ailleurs, une raison pourrait expliquer lu0026rsquo;absence de la thématique des applications mobiles du salon Infotech : elles ne sont suffisamment populaires auprès des Mauriciens. Les intervenants abondent tous dans le même sens et soulignent que les applications telles que Facebook, Viber ou encore WhatsApp sont très prisés par les Mauriciens et cela, au détriment des applications mobiles Made in Mauritius. u0026laquo;u003cemu003eWhatsApp, Facebook, entre autres, sous formes du0026rsquo;applications mobiles remportent un franc succès auprès des Mauriciens. Cependant, nous constatons quu0026rsquo;il y a un vrai manque du0026rsquo;intérêt pour les applications mobiles développées par les Mauriciensu003c/emu003e.u0026raquo; Du côté du0026rsquo;Agileum, on partage également lu0026rsquo;avis que bien que lu0026rsquo;adoption du smartphone soit très élevée à Maurice, la majorité des utilisateurs ont recours à Facebook et WhatsApp pour communiquer et partager des moments de leur vie en ligne. Pour Johann Seewoosurrun, il ne su0026rsquo;agit pas du0026rsquo;un manque du0026rsquo;intérêt. u0026laquo;u003cemu003eLa bonne affirmation serait de dire que la population locale nu0026rsquo;a pas encore découvert voire évalué les bénéfices directs liés à lu0026rsquo;utilisation du0026rsquo;applications mobiles qui ont pour objectif de faciliter les tâches et activités de leur vie quotidienneu003c/emu003e.u0026raquo;u003c/pu003eu003cpu003ePlus encore, les entreprises mauriciennes sont peu nombreuses à adopter les applications mobiles. Pour le président de la MITIA, ce qui découragerait les entreprises à favoriser lu0026rsquo;utilisation du0026rsquo;applications mobiles, cu0026rsquo;est lu0026rsquo;impression quu0026rsquo;il su0026rsquo;agit du0026rsquo;un investissement qui ne rapporte rien à lu0026rsquo;entreprise. u0026laquo;u003cemu003eLeur conception requiert un certain investissement mais aussi de lu0026rsquo;énergie, et le retour sur lu0026rsquo;investissement est difficile à chiffreru003c/emu003eu0026raquo;, dit-il.u003c/pu003eu003cpu003eSelon Agileum, les entreprises mauriciennes se satisfont encore de lu0026rsquo;omniprésence du papier dans leur structure organisationnelle et la volonté de transformer leur façon de travailler reste encore au stade expérimental. Ce qui pousse Johann Seewoosurrun à inviter les entreprises mauriciennes à prendre exemple sur leurs pairs européens et américains, qui ont entamé leur transformation digitale il y a plus de dix ans maintenant. u0026laquo;u003cemu003eUne fois que vous avez mis un pied dans la transformation digitale, le coût associé au développement et le déploiement du0026rsquo;applications mobiles devient abordableu003c/emu003eu0026raquo;, observe-t-il.u003c/pu003eu003cpu003eJohann Seewoosurrun va droit au but : pour que les applications mobiles mauriciennes soient plus populaires à Maurice, il est impératif de cibler les services essentiels, qui font partie de la vie quotidienne des Mauriciens. Et Dev Sunnasy de renchérir que lu0026rsquo;État doit apporter son soutien aux start-up, et donc aux développeurs du0026rsquo;applications mobiles : u0026laquo;u003cemu003eLu0026rsquo;État français soutient les start-up. Autre exemple : Yahoo était une start-up mais grâce au soutien du gouvernement américain, elle a décroché de nombreux contrats et est aujourdu0026rsquo;hui devenue une grande entrepriseu003c/emu003e.u0026raquo;u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eSmart island : lu0026rsquo;objectif loin du0026rsquo;être atteintu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eJohann Seewoosurrun avance que si le gouvernement mauricien su0026rsquo;était lancé dans la transformation digitale des services essentiels de la population, CWA, CEB, Mauritius Post, Mauritius Police, tel quu0026rsquo;il lu0026rsquo;a annoncé lors de la prise de pouvoir, la population mauricienne pourrait déjà utiliser le téléphone mobile pour payer les factures en ligne, suivre les consommations quotidiennes (day-to-day) en ligne ou encore remplir des formulaires en ligne au lieu du0026rsquo;attendre une demi-journée pour récupérer le formulaire et le soumettre. u0026laquo;u003cemu003eMalheureusement, la fondation de ces projets nu0026rsquo;a pas encore été entamée et la révolution des processus (administratifs, entre autres) prendra encore du tempsu003c/emu003eu0026raquo;, fait-il ressortir.u003c/pu003eu003cpu003eEt donc, Maurice est loin de son objectif de su0026rsquo;imposer comme une Smart Island. Johann Seewoosurrun insiste sur le fait que la bonne approche pour lu0026rsquo;île Maurice est de su0026rsquo;engager davantage dans la transformation digitale. u0026laquo;u003cemu003eLes applications mobiles sont une sous-partie de la transformation digitale mais elles permettent du0026rsquo;accélérer cette transformation ; nous devons donc les prendre en considérationu003c/emu003e.u0026raquo;u003c/pu003eu003cpu003eMaurice est-il donc en retard dans ce domaine face aux pays africains ? Dev Sunnasy répond quu0026rsquo;effectivement Maurice est en retard dans le domaine des applications mobiles et loin derrière le Kenya ou encore la Tanzanie. Johann Seewoosurrun est également de cet avis, ajoutant que Maurice renvoie lu0026rsquo;image du0026rsquo;une société avancée en termes de technologies mais en réalité, u0026laquo;u003cemu003enous sommes toujours une économie largement basée sur le papier même si des efforts sont constatés.u003c/emu003eu0026raquo;u003c/pu003e}]

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