L’Atelier Architectes Mauritius – Architecture et ingénierie, la combinaison gagnante

«À Maurice, notre savoirfaire a été sollicité pour la conception de la Art Station de la future Smart city de Médine, un pôle culturel positionné à proximité des résidences étudiantes», explique d’emblée Xavier Humbert, Senior Architect et directeur de L’atelier architectes Mauritius, installé depuis 2015. L’idée de départ étant, «comme les espaces La Fabrik et La Cité des Arts que nous avons réalisés à La Réunion», de concevoir un îlot culturel pouvant accueillir l’expression artistique, avec une salle de spectacles ou des lieux d’exposition temporaires, par exemple, ajoute-til. «À l’île sœur, le musée Stella Matutina est un exemple de ce que nous savons concevoir dans ce domaine.»

Conçu en 2002 par les architectes Guillaume Hazet et Sylvain Guy à La Réunion, L’atelier architectes s’est déployé en France (La Réunion, Paris, Mayotte) et à Maurice, s’étoffant de spécialistes de divers domaines complémentaires et répondant à des appels d’offres de plus en plus complexes. Xavier Humbert précise : «Il y a cinq pôles : l’architecture, l’ingénierie (structure-fluides-QE-économie), le design intérieur, le patrimoine et les travaux». Le ton est donné : à L’atelier architectes, les spécialistes de domaines complémentaires conjuguent leurs compétences pour réaliser les projets d’envergure, surtout dès lors qu’il y a une touche d’innovation et un défi particulier à relever.

À Maurice, l’équipe de trois personnes est basée à Ébène Junction. «Être à proximité de la cybercité d’Ébène nous permet d’avoir une ouverture sur une multitude de sociétés. Et avec elles viennent des perspectives de projets de nature très variés. Pour les demandes de bâtiments et résidences ‘smart’, la conception naît d’une étroite collaboration entre notre équipe pluridisciplinaire et nos partenaires locaux», soutient Xavier Humbert, qui ajoute : «Actuellement, nous travaillons sur l’offre d’appartements de 25 m2 avec notre projet l’Ofis dans la Smart city Cap Tamarin. C’est un marché nouveau sur l’île car ce type de logement n’est pas répandu. Mais la demande est grandissante. Nous sommes allés plus loin dans la conception car ce seront des studios avec une gestion intelligente de l’espace. Le mobilier sera escamotable afin de donner à l’habitant la liberté de réorganiser l’espace à son gré.»

Outre l’aspect pratique, la gestion du bruit, du vent, du soleil et de la pluie – ingrédients incontournables du climat tropical – n’a plus de secrets pour L’atelier architectes. Ce qui est important de considérer, soutient Xavier Humbert, c’est le microclimat spécifique à chaque zone de construction. «Avec le changement climatique, évidemment, il y a des phénomènes intenses qui restent imprévisibles. Par exemple, comme mesure de précaution et même s’il n’y a pas d’obligation légale ici, L’atelier architectes applique les normes françaises en matière de prévision de zones de perméabilité.»

Selon lui, la conception des bâtiments doit se faire en analysant différents éléments de l’environnement comme l’orientation, l’exposition au vent, la végétation, l’inclinaison des pentes ou encore le type de sol. Et qu’en est-il de la ventilation naturelle ? «Les cases anciennes, les maisons coloniales avaient toutes des systèmes de ventilation naturelle adaptés au climat tropical. Les faux plafonds, par exemple, étaient monnaie courante. Cela s’est perdu au fil du temps. Et nous réintroduisons la ventilation naturelle en nous inspirant de cette architecture qui existait déjà auparavant. Évidemment, avec des techniques modernes et dans la limite des possibilités qu’offrent les structures en béton», avance Xavier Humbert.

TENIR COMPTE DU MICROCLIMAT

Répondant à nos interrogations sur les projets «verts» du cabinet, Céline Poix, chargée de développement international, affirme, de son côté, que L’atelier architectes possède une vraie expertise sur les ouvrages culturels, de santé et patrimoniaux, respectant pour chacun d’entre eux les principes de l’architecture bioclimatique. Et parmi les nouveaux projets déjà réalisés: un éco-lodge au Myanmar, indique notre interlocutrice. Et Xavier Humbert de faire ressortir, toutefois, que tout dépend du client. «Au Myanmar, en l’occurrence, l’aspect écologique s’est notamment focalisé sur l’intégration la plus naturelle possible du bâtiment au sein du site et de la végétation préexistante.» Pour d’autres, ajoute le directeur de L’atelier architectes Mauritius, l’importance est de faire usage de matières traditionnelles ou encore de concevoir un lieu propice à l’économie des ressources naturelles ou le recyclage. Architectes et ingénieurs et d’autres spécialistes entrent en jeu à différents points d’étapes pour optimiser les projets.

À L’ATELIER ARCHITECTES, LES SPÉCIALISTES DE DOMAINES COMPLÉMENTAIRES CONJUGUENT LEURS COMPÉTENCES POUR RÉALISER LES PROJETS D’ENVERGURE

Ainsi, la conception des cinq stations du premier téléphérique urbain de La Réunion permet à L’atelier architectes de marquer l’Histoire de l’île Sœur d’une pierre blanche. Adoptant une stratégie dynamique en répondant à des appels d’offres dans l’océan Indien – et investissant dans des missions de prospection dans l’océan Indien, en Afrique de l’Est, Asie du Sud et Sud-Est – L’atelier architectes a toutes les cartes en main pour devenir un leader incontournable en matière d’architecture.