Business Magazine

Le paysage domestique en quête d’une meilleure place dans les projets d’aménagement

u003cpu003eu003cstrongu003eSegment du0026rsquo;activité périphérique du secteur de la construction et de lu0026rsquo;immobilier, la filière paysage domestique se présente comme un marché dynamique, qui est toutefois soumis à une rude concurrence. Malgré les projets de Smart cities et ceux su0026rsquo;insérant dans la mouvance du0026rsquo;une économie verte, les prestations de services de la filière paysage demeurent secondaires dans les projets de création.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eÉvoluantu0026nbsp;dans la périphérie des activités autour des projets dans le secteur de la construction et de lu0026rsquo;immobilier, la filière paysage domestique est encore sous-estimée. Souvent proposées en aval des chantiers concernant les biens immobiliers ou infrastructurels ou encore de développements fonciers mixtes, les prestations proposées dans ce domaine peinent à convaincre ou engager une large clientèle locale pour des projets plus verts ou cohérents avec la nature, soutient un opérateur, même si de plus en plus de Mauriciens sont sensibles à leur environnement, explique un autre. Alors que lu0026rsquo;économie verte et les Smart cities sont des concepts de société et des modes de vie nouveaux de plus en plus mis en avant.u003c/pu003eu003cpu003eLa filière paysage domestique ou lu0026rsquo;ornamental sector, comme lu0026rsquo;appelle le ministère de lu0026rsquo;Agro-industrie et de la sécurité alimentaire dans son Strategic Plan (2016-2020) for The Food Crop, Livestock and Forestry Sectors, regroupe une centaine du0026rsquo;acteurs, des opérateurs de pépinières, des paysagistes et des producteurs de plantes exploitant des superficies de 90 à 100 hectares de terres agricoles. Orchidées,u003cbr /u003e roses, anthuriums, chrysanthèmes, gerberas figurent parmi les familles de plantes ornementales les plus couramment cultivées localement, lu0026rsquo;anthurium dominant la production locale de la rose et du gerbera, alors que le chrysanthème et les orchidées sont produits en petites quantités. Ces dernières années, note le rapport, des producteurs de plantes ont diversifié leurs activités, proposant parallèlement des roses coupées sur le marché local.u003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo;u003cemu003eLes plantes endémiques sont de plus en plus recherchées, notamment pour faire partie de la décoration naturelle dans le cadre de projets publics ou hôteliersu003c/emu003eu0026raquo;, indique Rémi Sauzier, directeur général de la Pépinière Exotica. À Maurice, précise-t-il, très peu de plantes importées sont utilisées par les paysagistes en raison de leurs coûts plus élevés.u003c/pu003eu003cpu003eCe nu0026rsquo;est pas forcément le cas du côté des particuliers, notamment ceux qui affectionnent les plantes uniques, décoratives et compositions spéciales, indique Hema Baldawoo de La Serre Palma.u003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo;u003cemu003eAujourdu0026rsquo;hui, beaucoup de jeunes couples, ainsi que des familles, nous rendent visite pour des compositions horticulturales pour la maison, des plantes porte-bonheur quu0026rsquo;ils souhaiteraient avoir dans leur maison, et surtout des plantes qui ont besoin du0026rsquo;un niveau de soins réduitu003c/emu003eu0026raquo;, soutient la coresponsable de La Serre Palma, avec son époux Manand. La serre est connue pour son offre de plantes nouvelles originaires du0026rsquo;Asie, dont de Chine, et répond ainsi à la demande constante pour ce type de plantes.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eQue pour u0026laquo;habilleru0026raquo; u0026nbsp;les bâtimentsu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eUn argument qui vient étayer celui de Rémi Sauzier selon lequel des prestations de la filière paysage ne sont envisagées que dans lu0026rsquo;optique u0026laquo;du0026rsquo;habilleru0026raquo; les bâtiments. u0026laquo;u003cemu003eMalheureusement, cette filière revêt une importance secondaire dans la plupart des projets, le paysagiste nu0026rsquo;étant souvent impliqué que trop tard, simplement pour u0026laquo;habilleru0026raquo; les bâtiments. Ainsi, les délais accordés aux paysagistes et les budgets alloués aux espaces verts dans les projets sont généralement disproportionnellement faibles par rapport à ceux accordés aux bâtimentsu003c/emu003eu0026raquo;, souligne-t-il.u003c/pu003eu003cpu003eEt la tendance vers un retour à la nature, lu0026rsquo;éveil du0026rsquo;une conscience écoresponsable et le projet du0026rsquo;émergence du0026rsquo;une économie verte nu0026rsquo;ont-ils pas donné un nouveau souffle aux activités ? u0026laquo;u003cemu003eCela reste pour lu0026rsquo;instant au stade de belles paroles et de beaux projets qui ne se concrétisent malheureusement que rarement. Voyez plutôt lu0026rsquo;état du Jardin de Pamplemousses, de nos plages publiques, de nos parcs, et vous comprendrez la place réelle quu0026rsquo;occupent ces aspects dans le quotidien des Mauriciensu003c/emu003eu0026raquo;, se désole le directeur général de la Pépinière Exotica.u003c/pu003eu003cpu003eAshvin Mooneeram, architecte paysagiste depuis 18 ans, est du0026rsquo;avis que les Mauriciens sont de plus en plus sensibles à leur environnement : u0026laquo;u003cemu003eJu0026rsquo;opère comme architecte paysagiste depuis août 2008. Il y avait alors peu de personnes avec une notion de cette profession. Les gens ne pouvaient faire la différence entre un jardinier, un paysagiste et un architecte paysagiste. Ju0026rsquo;ai été témoin du0026rsquo;un changement majeur dans la mentalité des gens au cours de ses 18 dernières années. Il y a eu un changement de paradigme, une conscientisation. Les Mauriciens sont de plus en plus sensibles à leur environnement.u003c/emu003eu0026raquo;u003c/pu003eu003cpu003eLes gens sont surtout intéressés par la création de leur zone de confort, cu0026rsquo;est-à-dire, créer le meilleur espace et environnement pour vivre, grandir les enfants, travailler et su0026rsquo;amuser. u0026laquo;u003cemu003eLes Mauriciens ont aussi commencé à réaliser que nos ressources naturelles (particulièrement nos ressources en eau) sont de plus en plus rares et que notre responsabilité en tant que consultants est de leur présenter des solutions durables aussi bien en termes de design que de produitsu003c/emu003eu0026raquo;, conclut Ashvin Mooneeram.u003c/pu003e

Exit mobile version