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MICE: L’opportunité pour Maurice de se démarquer sur le plan touristique

u003cpu003eu003cstrongu003eLa globalisation a entraîné la mutation du tourisme du0026rsquo;affaires, qui représenterait environ 20 % des activités touristiques globales et jusquu0026rsquo;à 50 % du chiffre du0026rsquo;affaires dans lu0026rsquo;hôtellerie en Europe. Maurice peut-il se positionner dans ce créneau ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eCompositeu0026nbsp;clé des piliers de notre économie, le secteur touristique local se dynamise et se diversifie. Outre lu0026rsquo;ouverture des marchés vers la clientèle asiatique, le tourisme du0026rsquo;affaires, aussi connu comme le MICE (Meetings, Incentives, Conferences u0026amp; Exhibitions), prend son envol. Maurice est, en effet, devenu une destination prisée dans lu0026rsquo;océan Indien pour la tenue de conférences internationales aussi bien que pour la célébration de moments inoubliables. À titre du0026rsquo;exemple, la tenue, au mois de mai, de la conférence de lu0026rsquo;International Council for Commercial Arbitration Congress au Swami Vivekananda International Convention Centre, qui verra la participation du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, ou encore le mariage sur nos plages, en 2014, du0026rsquo;Anders Lindergaard, alors gardien de but de Manchester United.u003c/pu003eu003cpu003eConscient du potentiel du MICE, le secteur hôtelier local su0026rsquo;est réinventé au fil des années et propose plusieurs options à sa clientèle, dont lu0026rsquo;organisation de conférences, de mariages et de grands événements u0026lsquo;corporateu0026rsquo;, comme les fêtes de fin du0026rsquo;année. Au Maritim Resortu0026amp; Spa, le MICE représente à peu près 4 % du chiffre du0026rsquo;affaires ; une contribution non négligeable, car elle connaît une croissance du0026rsquo;environ 4 % par an, indique Jean Daniel Ross, Director of Banqueting u0026amp; Events de lu0026rsquo;hôtel.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eMaurice plus visibleu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLes développements liés au MICE sont aussi présents à Outrigger Mauritius Beach Resort. Lu0026rsquo;hôtel accueille tous les mois de nombreux groupes : certains sont des Incentives (voyage de récompense / de motivation) et du0026rsquo;autres des conférences, des séminaires ou autres événements u0026ndash; tous liés à des entreprises faisant voyager leurs employés, précise son directeur commercial, Frederick Chelin. Qui plus est, la situation géopolitique encourage les sociétés à envoyer leurs employés dans des destinations sûres, et Maurice en est une.u003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo;u003cemu003eLu0026rsquo;ajout de vols sur la destination fait que Maurice bénéficie du0026rsquo;une meilleure visibilité depuis quelque temps. Les compagnies aériennes investissent beaucoup en termes de marketing pour remplir leurs avions ; elles participent ainsi indirectement à la promotion de la destination pour tous les secteurs, que ce soit le MICE ou les loisirsu003c/emu003eu0026raquo;, fait remarquer Frederick Chelin. Pour lu0026rsquo;Outrigger, le MICE est un segment important, surtout lorsque nous entamons la saison creuse; mais il constitue aussi une excellente opportunité de mettre la destination mauricienne en avant.u003c/pu003eu003cpu003eLa tendance est également positive au niveau du groupe Beachcomber Hotels, qui assiste depuis quelques années à lu0026rsquo;essor du MICE à Maurice. Il enregistre particulièrement une forte demande pour la tenue du0026rsquo;événements sur la plage. Les efforts pour promouvoir la destination à lu0026rsquo;étranger dans les salons et autres rendez-vous internationaux portent leurs fruits, avance Bruno Bosquet, MICE u0026amp; Sales Manager du groupe. Il y a aujourdu0026rsquo;hui à Maurice, poursuit-il, des sociétés du0026rsquo;événementiels avec lesquelles Beachcomber collabore et qui disposent du0026rsquo;une logistique pointue, qui permet de satisfaire les attentes du0026rsquo;une clientèle de plus en plus en quête du0026rsquo;innovation.u003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo;u003cemu003e2016 est donc partie pour être une bonne année pour le MICE. Nous travaillons déjà beaucoup avec lu0026rsquo;Afrique du Sud ; cu0026rsquo;est un marché constant. Lu0026rsquo;Asie a définitivement un gros potentiel et gagnerait à être développée. Nous avons aussi des clients locauxu003c/emu003eu0026raquo;, fait part Bruno Bosquet. Tout en ajoutant que, par ailleurs, lu0026rsquo;île Maurice est connue pour être une destination haut de gamme et les clients MICE sont souvent agréablement surpris par lu0026rsquo;accessibilité au niveau des tarifs et des infrastructures.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eBrasser plus large que lu0026rsquo;hôtellerieu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eOutre lu0026rsquo;hôtellerie, plusieurs patrimoines du pays préalablement réaménagés sont prisés pour le MICE. Au Domaine de Labourdonnais, initialement une exploitation agricole et désormais une destination MICE à travers le Château de Labourdonnais, cu0026rsquo;est un segment qui a pris de lu0026rsquo;ampleur ces dernières années mais la compétition est tout de même rude entre les destinations. u0026laquo;u003cemu003eNous avons beaucoup de demandes mais les concrétisations se font de plus en plus rares u0026ndash; un suivi continu avec nos partenaires est important car il y a plusieurs points à considérer pour la matérialisation u0026ndash; budget client, compétition et ainsi de suiteu003c/emu003eu0026raquo;, reconnaît Mélissa Paturau Vatinelle, Leisure u0026amp; Events Department Manager.u003c/pu003eu003cpu003eLe Domaine de Labourdonnais compte des clients locaux aussi bien quu0026rsquo;internationaux. La demande est cependant plus forte auprès des résidents mauriciens, surtout pour des soirées dans le cadre des u0026lsquo;End of Year Partiesu0026rsquo;. À noter que Maurice est qualifiée de destination chère, car les vols u0026ndash; très souvent trop longs et comprenant souvent des escales u0026ndash; et les prix du billet du0026rsquo;avion influencent le choix des clients internationaux, observe Mélissa PaturauVatinelle.u003c/pu003eu003cpu003eNu0026rsquo;empêche que le marché se porte plutôt bien malgré un environnement économique peu favorable, avance Sandrine Marrier Du0026rsquo;Unienville, Communication Manager de lu0026rsquo;ancienne sucrerie lu0026rsquo;Aventure du Sucre. Une tendance significative à la hausse pour ce marché a été enregistrée en 2015 et se confirme cette année.u003c/pu003eu003cpu003eLe MICE, poursuit Sandrine Marrier Du0026rsquo;Unienville, est aujourdu0026rsquo;hui devenu une autre activité génératrice de revenus pour un secteur touristique sur une pente délicate. Il y a quelques années, on privilégiait lu0026rsquo;Europe ; maintenant on étend les offres à des destinations plus lointaines. Maurice en faisant partie, ce secteur est désormais en plein essor et représente une nouvelle approche du tourisme du0026rsquo;affaires. u0026laquo;u003cemu003eNous constatons, en effet, que beaucoup de destinations développent des infrastructures pour accueillir de grands groupes ou encore misent sur la formation du personnel qualifié au standard international. De nombreuses compagnies récompensent leurs partenaires commerciaux ou employés en leur faisant découvrir des destinations ou optent pour une destination originale pour accueillir des séminaires ou autres conférencesu003c/emu003eu0026raquo;, soutient Sandrine Marrier Du0026rsquo;Unienville.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eDéfis et problématiquesu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eIl reste néanmoins tout un chemin à parcourir avant de vraiment tirer profit du potentiel réel de Maurice en tant que destination MICE phare. Ce segment est confronté aux mêmes problématiques que le secteur touristique en général, soutient Jean Daniel Ross. Les packages pour venir sur notre île restent conséquents et peuvent constituer un frein dans le choix de notre destination. Nous devons faire face de plus avec la mondialisation à une compétition internationale intense, ajoute-t-il. u003cemu003eu0026laquo;Notre destination continue néanmoins de faire rêver. Elle a de plus énormément à offrir en termes de possibilités du0026rsquo;hébergement, du0026rsquo;activités terrestres et nautiques. Elle est restée une valeur sûreu003c/emu003eu0026raquo;, avance Jean Daniel Ross.u003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo;u003cemu003eLe prix, et toujours le prixu003c/emu003eu0026raquo;, commente Frederick Chelin. Nous restons chers, notamment avec les taxes aéroportuaires (donc directement liées au prix du billet du0026rsquo;avion). Alors que nous avons la capacité en termes du0026rsquo;hébergement et de salles de conférences (que ce soit dans les hôtels ou au niveau national avec le centre de conférences de Pailles), note-t-il.u003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo;u003cemu003eIl faut attirer les sociétés en proposant des packages intéressants aux agences Groupes (PCO) dans les pays concernés, avec une réelle valeur ajoutée, que ce soit au niveau financier ou culturel. Je pense que nous avons les moyens et que la volonté est là, tant au niveau du secteur privé que du gouvernementu003c/emu003eu0026raquo;, insiste Frederick Chelin.u003c/pu003eu003cpu003eIl y a encore donc du chemin à faire avant de pouvoir concurrencer et même devancer les destinations les plus prisées pour le MICE : les États-Unis, lu0026rsquo;Amérique du Sud, Dubaï, lu0026rsquo;Europe de lu0026rsquo;Est (Croatie, Bulgarie) et lu0026rsquo;Asie (Bali, Thaïlande, Viêt-Nam).u003c/pu003eu003cpu003eComme nous le dit Bruno Bosquet, les États-Unis se positionnent en premier grâce à leurs hôtels qui ont une grande capacité en termes du0026rsquo;hébergement (chambres), suivis de lu0026rsquo;Asie et notamment la Chine, qui est aujourdu0026rsquo;hui à la pointe de la technologie et donc équipée de toutes les infrastructures, des derniers systèmes de sonorisation et de lu0026rsquo;audiovisuel dernier cri. Lu0026rsquo;immensité du territoire a un impact naturel sur la diversité des paysages qui proposent au touriste une large palette du0026rsquo;activités.u003c/pu003e

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