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Prêts d’études – Investir dans sa future carrière professionnelle

Pour la cuvée 2019, le taux de réussite a été de 74,95 %. Ils sont ainsi plus de 6 700 étudiants à avoir complété leurs examens de fin d’études secondaires cette année. Une grosse majorité d’entre eux intégreront le giron universitaire. Il faut dire que la politique de démocratisation de l’accès aux universités a, ces vingt dernières années, permis à un nombre croissant de Mauriciens de faire des études poussées. Si en 2000, l’on comptait environ 16 735 inscrits dans l’enseignement supérieur, ce nombre a quasiment triplé. Ainsi, en 2018, on dénombrait 47 398 inscrits, dont 21 902 dans la dizaine d’institutions publiques financées par l’État (46,4 %). Concernant les inscrits dans les universités privées et ceux qui étudient à l’étranger, ils représentent 36,7 % et 17,3 % de la population estudiantine. Globalement, le taux d’inscription dans le tertiaire était de 46,4 % en 2018.

Au vu de la légère baisse dans le nombre de candidats aux épreuves du HSC, les inscriptions dans les universités devraient être plus ou moins similaires qu’en 2019. Or, avec la gratuité dans l’enseignement supérieur, il y a fort à parier que la demande pour l’admission dans les universités publiques sera forte.

CRÉER L’ÉCONOMIE DU SAVOIR

Qu’on se le dise, une formation universitaire ou professionnelle n’est qu’une première étape. Pour réussir une carrière, au-delà d’un diplôme, il faut beaucoup d’application en milieu professionnel. Et outre les compétences académiques, il est nécessaire qu’on développe des compétences transversales. Ce savoir-être, on l’acquiert grâce à l’expérience, mais aussi à travers la formation continue. D’où l’importance pour ceux qui sont déjà en activité professionnelle d’investir dans leur formation.

Avec la réforme qui s’opère dans l’enseignement supérieur, Maurice est sur la bonne voie. Compte tenu de nos besoins en termes de main-d’œuvre pour cette décennie, il est essentiel que toutes les parties – les universités, le gouvernement et le secteur privé – se concertent afin de développer une approche concertée pour revoir le curriculum universitaire et mieux accompagner les jeunes pendant leurs études, notamment à travers des stages dans les entreprises. Ce n’est qu’à ce prix qu’on jettera les jalons pour créer la nouvelle économie du savoir. Et qu’on pourra se doter d’un bassin de compétences pour répondre aux besoins futurs du pays.

Dans cette phase d’accompagnement, les banques, assureurs et autres institutions financières ont également un rôle crucial à jouer. Si les frais d’études sont pris en charge pour les diplômes de premier cycle dans les universités publiques, par contre, ceux qui s’enrôlent dans les institutions privées ou optent pour des études à l’étranger doivent toujours se démener pour trouver du financement. Et les frais sont onéreux, notamment quand il s’agit d’aller étudier outre-mer.

À la Mauritius Commercial Bank (MCB), l’on est conscient qu’étudier à l’étranger peut revenir à très cher, dépendant de la filière choisie. C’est la raison pour laquelle la banque propose de financer l’intégralité des frais d’études, y compris les dépenses liées journalières, ainsi que celles liées à l’hébergement et au transport.

À la BCP Bank, l’on est également dans une démarche d’accompagnement. La banque peut décaisser jusqu’à Rs 3 millions pour financer les frais d’études. À noter que le montant du financement dépend de la capacité de remboursement de l’emprunteur principal. «L’éducation est un pilier important de l’économie mauricienne. Nous souhaitons accompagner les jeunes dans la réussite de leurs projets. Notre démarche vise à les aider dès leur naissance, avec la possibilité de constituer une épargne sûre pour leurs études supérieures, grâce à notre Plan Épargne Jeunes, au taux attractif de 3,75 % par an ou encore notre compte Cap Études en devises», souligne Nitish Beeharry, directeur du département Consumer Banking de BCP Bank.

À la SICOM, on met à la disposition des étudiants et de leurs parents des prêts ainsi que des polices d’assurance. D’abord, il y a le SICOM StudyEasy Loan, qui est un prêt destiné à aider les étudiants à poursuivre leurs études à plein temps ou à temps partiel, à Maurice ou à l’étranger. Le taux d’intérêt est très attractif. Quant au SICOM Angel Plan, il permet aux parents d’épargner en prévision des études de leurs enfants. Comment ça marche ? Les parents paient une prime mensuelle qui varie en fonction de la somme qu’ils veulent obtenir et de la durée de la police d’assurance. Ils peuvent y souscrire dès la naissance de l’enfant.

Qu’en est-il de l’accompagnement ? À ce propos, Bobby Cheeneebash, Senior Executive Officer – Life fait ressortir: «Le personnel de la SICOM a été spécialement formé pour guider et assister les demandeurs dans leurs démarches. Nous les conseillons sur les différents prêts ou plans d’études. Et une fois leur choix fait, nous leur expliquons clairement les conditions attachées au prêt ou au plan, les primes, les modalités de remboursement, entre autres».

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Les frais d’études à l’étranger

Étudier à Maurice représente un investissement moins important que suivre une formation outre-mer. À titre d’exemple, pour suivre une formation menant à un diplôme de premier cycle (Undergraduate) au Canada, en Angleterre, en Australie et aux ÉtatsUnis, l’étudiant devra débourser entre Rs 700 000 et Rs 1,5 million. Alors qu’en Malaisie, destination de plus en plus prisée par les étudiants mauriciens, il faudra dépenser environ wRs 500 000. Ces estimations tiennent compte des frais d’études, mais aussi de l’hébergement, du transport et de la nourriture.

Les documents qu’il faut produire

Avant de valider une demande pour un prêt d’études, la banque exige une série de documents. Ceux-ci incluent l’extrait de naissance, la carte d’identité, une lettre d’admission de l’université ou du centre de formation, une preuve du coût et de la durée des études, une preuve d’adresse, un certificat de mariage, si c’est applicable, et la carte d’identité nationale ou le passeport de l’étudiant. De plus, l’emprunteur (un parent ou une personne apparentée à l’étudiant) doit fournir des preuves d’emploi et de salaire ou de ses sources de revenus mensuels.

L’apport du spécialiste en orientation professionnelle

Avant de s’inscrire pour une formation, que ce soit à Maurice ou à l’étranger, il est conseillé de consulter un spécialiste en matière d’orientation professionnelle. Cela permettra à l’intéressé de prendre connaissance des débouchés dans une filière de prédilection et aussi d’opter pour un programme d’études qui le rendra employable. Faire des études est un investissement pour l’avenir. Autant mettre toutes les chances de son côté.

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