Type to search

Autres Entreprendre

Scala: amener les PME au succès

Share
SME

Scala est une firme de services-conseils en stratégie et communication qui accompagne les pme dans l’élaboration et le déploiement de leur plan stratégique. La société ambitionne d’accompagner les dirigeants de PME mauriciennes dans une démarche stratégique pour aider leur entreprise à se réinventer dans cette nouvelle réalité.

Danielle Ah-Yu, l’une des fondatrices de ScalaFONDÉE par Danielle Ah-Yu et FrançoisPatrick Allard, Scala est basée à Montréal, mais répond aux besoins des clients hors du Canada. Elle aide les PME à planifier l’avenir de leur entreprise pour les trois prochaines années et à envisager les étapes à mettre en place pour trouver des solutions à leurs enjeux majeurs afin d’atteindre leurs objectifs d’affaires. Scala travaille en étroite collaboration avec les équipes de direction du début à la fin du processus et les accompagne dans la mobilisation de leurs employés autour d’un projet commun.

«Notre approche intègre l’intelligence d’affaires, des contenus basés sur des connaissances clés, des méthodes d’intervention collaboratives, la gestion du changement et la communication interne. Nos services sont modulables selon les besoins des PME. Nous explorons avec elles la pertinence et les bénéfices d’entreprendre une démarche stratégique globale ou portant sur certains aspects spécifiques à leur entreprise. En fait, nous agissons comme un catalyseur et un accélérateur pour déterminer les zones à haut potentiel sur lesquelles travailler et les actions concrètes à mettre en place pour obtenir des gains rapides ainsi que des gains à plus long terme», explique Danielle Ah-Yu.

Comme le souligne Danielle Ah-Yu, à l’échelle mondiale, les PME jouent un rôle moteur dans l’économie, l’innovation et la création d’emplois ; la situation n’est pas différente à Maurice. Elle précise qu’il est ainsi primordial de miser sur les PME, car ce sont elles qui génèrent de la croissance. Ce sont elles qui mettent sur le marché la plupart des produits et services sans compter qu’elles favorisent la diversification des activités économiques et font évoluer les compétences entrepreneuriales. En cette période de pandémie, elles sont généralement mieux à même de faire preuve de résilience, d’identifier et d’adopter de nouvelles tendances que les plus grandes entreprises.

«Les PME ont une structure organisationnelle bien moins complexe ; elles sont plus efficientes et surtout plus agiles. Elles peuvent rapidement passer à l’action. Citons, par exemple, Pur Vodka, une PME québécoise qui a adapté sa chaîne de production pour fabriquer des gels antiseptiques et ainsi répondre aux besoins actuels. Je crois que les PME mauriciennes possèdent aussi cette incroyable capacité d’adaptation et beaucoup d’entrepreneurs mauriciens font instinctivement preuve d’une grande résilience. Ce sont les PME qui peuvent, en effet, redresser l’économie mauricienne. Mais elles doivent être soutenues, car elles n’ont pas toutes les ressources nécessaires pour s’engager dans des stratégies et des investissements à long terme», fait ressortir Danielle Ah-Yu.

SME

Planification stratégique

Danielle Ah-Yu précise que la planification stratégique n’est pas l’apanage des grandes entreprises. En fait, si ce processus est profitable pour les grandes organisations, il l’est assurément aussi pour les PME mauriciennes. Un sondage mené auprès de PME du secteur manufacturier localisées au Québec illustre que celles qui se sont dotées d’une planification stratégique au cours des trois dernières années affichent de meilleurs résultats que celles qui n’en ont pas. Effectivement, elles sont deux fois plus nombreuses que les autres à augmenter leur chiffre d’affaires d’au moins de 20 % ; elles sont 3,5 fois plus nombreuses que les autres à réaliser des actions innovantes et elles sont deux fois plus nombreuses que les autres à intégrer des technologies numériques.

«Après avoir sondé de manière informelle le secteur des PME à Maurice, je me rends compte que les grands défis sont notamment l’alignement des stratégies, des projets et des communications internes sur les orientations de l’entreprise ; la priorisation d’un exercice de réflexion sur le potentiel futur de l’entreprise ; l’évaluation de la contribution marginale de chaque initiative de façon quantitative, la mesure et le suivi régulier du retour sur investissement et des indicateurs de performance et l’optimisation du potentiel créatif des employés.»

Aussi, selon Danielle Ah-Yu, les PME mauriciennes ne sont pas nécessairement soutenues par une infrastructure solide qui met à leur disposition des outils pour les aider à faire face à des bouleversements et à planifier leur avenir. Elle est d’avis qu’il est aussi souvent très difficile pour elles de vulgariser les stratégies, de traduire les actions de manière concrète pour les employés qui se retrouvent sur le terrain et de les rallier autour d’objectifs communs. Ainsi, Scala peut les soutenir dans la gestion du changement et dans l’élaboration d’un plan de communication interne pour donner du sens à la démarche et mobiliser l’ensemble de leurs employés autour du projet.

Pour répondre aux besoins des PME mauriciennes, la société offre aussi un blitz stratégique. Cette approche est nécessaire lorsque des changements majeurs surviennent dans l’environnement externe ou interne de l’entreprise. Cette démarche est beaucoup plus rapide que l’élaboration d’un plan stratégique, et l’analyse s’appuiera sur les nouveaux éléments à prendre en ligne de compte. Bien entendu, Scala peut faire profiter les PME mauriciennes de son expertise et de sa vaste expérience auprès de PME de pays variés et d’industries différentes. Toutefois, l’entreprise ne se cartonne pas à une formule universelle. Leur agilité leur permet de s’adapter aux besoins des PME locales. L’offre de service est ainsi taillée sur mesure.

Toutefois, selon certains observateurs, le paysage des PME sur le plan local est fortement biaisé en faveur d’entreprises à faible valeur ajoutée et aux perspectives fortement limitées quand il s’agit de la création d’emplois en grand nombre. À cela Danielle Ah-Yu répond que pour une économie en bonne santé, il est important de retrouver toutes sortes de formes d’entreprises, des microentreprises aux grandes institutions en passant par les PME.

D’ordre général, si une entreprise, quelle que soit sa taille, ne répond pas aux besoins d’une clientèle visée, la loi du marché l’éliminera du paysage.

Repenser la façon de faire des affaires

SME

«Il existe beaucoup de microentreprises à l’île Maurice qui emploient très peu d’employés, mais elles contribuent toutefois à l’économie mauricienne. En contrepartie, il existe beaucoup de PME mauriciennes qui sont de grands créateurs d’emplois. Selon moi, du moment qu’une entreprise crée de la richesse en répondant à des besoins spécifiques, elle a sa place sur le marché. Toutefois, il est essentiel de mettre en place une infrastructure locale solide pour favoriser le développement de PME à grande valeur. Elles ont souvent besoin d’accompagnement pour passer à l’action tant en matière de planification, de financement, de restructuration, d’approvisionnement, de distribution, d’organisation du travail et de commercialisation», ajoute Danielle Ah-Yu.

Elle précise qu’il faut aider ces PME à prendre le virage numérique pour le développement de produits et services numériques et l’utilisation de plateformes en ligne pour faire des gains d’efficacité et créer de la valeur pour la clientèle. Il est aussi essentiel de les soutenir dans la diversification de leurs produits et de leur chaîne d’approvisionnement. Selon ses analyses, souvent on s’approvisionne dans d’autres pays pour payer moins cher, mais en temps de crise, il faut également penser à trouver d’autres façons de s’approvisionner localement ou moins loin. «Il faut aussi promouvoir l’établissement de réseaux d’affaires et d’opportunité d’accès à des clients potentiels locaux et internationaux. De cette façon, l’île Maurice pourra davantage compter sur ses PME de grande valeur.»

Par ailleurs, avec toutes les perturbations engendrées par la pandémie et l’instabilité économique, les PME doivent plus que jamais revisiter leurs stratégies et en évaluer la pertinence dans un contexte bien différent de celui d’avant la crise. De plus, les choses ne redeviendront probablement pas comme avant. Il faut donc repenser la façon de faire des affaires. En règle générale, les bouleversements ouvrent aussi la voie à de nouvelles opportunités.

Scala veut ainsi amener les dirigeants de PME à s’engager dans une réelle réflexion stratégique afin de revoir leur modèle d’affaires : maintenir les stratégies et les actions qui fonctionnent encore, améliorer certaines stratégies qui pourraient donner de bons résultats et éliminer celles qui sont maintenant désuètes. «À savoir que pour aider les PME, nous commençons généralement par un diagnostic stratégique. C’est une étape indispensable qui s’apparente à un bilan de santé de l’entreprise. C’est le processus par lequel on étudie son écosystème, notamment son environnement externe et interne. Nous analysons, entre autres, les menaces, les opportunités, le marché, la concurrence, les parties prenantes ainsi que les forces et les faiblesses de l’organisation, ce qui permettra de déterminer son nouveau positionnement stratégique sur le marché», souligne Danielle Ah-Yu.

De cette analyse découleront une proposition de valeur (ou l’Unique selling proposition) ainsi que les principaux enjeux stratégiques à prendre en ligne de compte. À partir de ces éléments, la société peut déterminer en étroite collaboration avec les dirigeants les stratégies d’atténuation des impacts liés à la pandémie, les opportunités d’affaires, les avenues de croissance présentant le plus grand potentiel pour leur entreprise ainsi que le plan de match à mettre en place pour faire face à cette nouvelle réalité. L’intervention de Scala est axée sur les résultats et leur approche agile, interactive et mobilisatrice pour l’ensemble de l’entreprise.

Revisiter son modèle d’affaires

Déjà en temps normal, les affaires peuvent être imprévisibles. Aujourd’hui, l’entrepreneur doit plus que jamais développer le réflexe de réagir vite et de réagir bien. Il doit être en mesure de prendre des décisions difficiles pour traverser la tempête et causer le moins de dommages possible. Pour Danielle Ah-Yu, c’est l’occasion de revisiter son modèle d’affaires et de chercher des façons d’innover. Il est essentiel de nourrir cette capacité de planifier ses stratégies, de lire et comprendre le nouvel environnement dans lequel il évolue et d’offrir des produits et des services à valeur ajoutée à sa clientèle cible. «Il faut que l’entrepreneur demeure connecté sur son réseau et le marché, car chaque détail du quotidien peut potentiellement se transformer en opportunité d’affaires. Avec cette nouvelle réalité, l’entrepreneur doit davantage faire preuve de souplesse et ne doit pas rester figé sur sa vision initiale, mais plutôt adapter son offre aux besoins réels du marché. Je crois qu’il est aussi très important de penser ‘outside the box’ et de faire des choix stratégiques judicieux. Se poser, par exemple, la question suivante : dans certaines situations, est-ce mieux de se mettre en compétition avec un autre entrepreneur ou d’établir un partenariat gagnant-gagnant pour viser un marché précis ?»

 

 

Danielle Ah-YuDANIELLE AH-YU :

«Faire émerger des solutions viables»

Danielle Ah-Yu se spécialise en stratégie et communication. Elle détient une maîtrise en administration des affaires (MBA) avec une spécialisation en marketing et un baccalauréat en gestion de l’Université du Québec, à Montréal. Au fil des ans, elle a occupé divers postes de direction au sein de PME et de grandes entreprises lui donnant une grande habileté à bien cerner les enjeux organisationnels et à faire émerger des solutions viables. Reconnue pour son approche pragmatique et ses idées novatrices, elle a mis en œuvre plusieurs projets stratégiques et complexes avec succès. Elle aide les entreprises à déceler les angles morts ayant un impact direct sur leurs résultats. Elle se passionne aussi pour la gestion du changement et les stratégies de médias sociaux.

Tags:

You Might also Like