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Second œuvre : la croissance attendue profitera-t-elle aux sous-traitants ?

u003cpu003eu003cstrongu003eInstallation électrique, pose de fenêtres et de portes, travaux de peinture, entre autres, les sous-traitants du domaine de la construction se chargent de la touche finale à apporter à un bâtiment. Mais sauront-ils profiter de la croissance annoncée dans le secteur cette année ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eContrairementu0026nbsp;aux architectes et ingénieurs, qui pensent un projet de construction, qui dessinent les plans pour passer le relais aux constructeurs, qui, eux, se chargent des travaux, les sous-traitants interviennent en bout de chaîne. Ils œuvrent à apporter la touche finale à un bâtiment : travaux du0026rsquo;aménagement, de décoration, de peinture, de plomberie, mise en place du circuit électrique, pose de carreaux, fixation des portes et fenêtres, entre autres.u003c/pu003eu003cpu003eParmi ceux qui se chargent des ouvrages du0026rsquo;achèvement du0026rsquo;une construction, aussi connus comme le second œuvre, on retrouve les menuisiers bois et aluminium qui placent les fenêtres et les portes, mais aussi les petits contracteurs qui aménagent les bâtiments, placent le carrelage ou la moquette sur le sol, appliquent de la peinture sur les murs et su0026rsquo;occupent des installations électriques et des générateurs qui équipent les grands bâtiments.u003c/pu003eu003cpu003eTrès souvent, ces sous-traitants sont de petites entreprises employant une trentaine de paires de bras. Ils demeurent très efficaces toutefois en investissant parfois des dizaines de millions de roupies dans lu0026rsquo;acquisition de machines performantes pour pouvoir répondre aussi rapidement que possible aux commandes. Et en ce début du0026rsquo;année 2017, les choses bougent ; bien que les grands chantiers publics nu0026rsquo;aient pas encore démarré, le privé, lui, est déjà en effervescence. En ce moment, les commandes concernent pour la plupart des villas et des appartements. 75 % des investissements étrangers en 2016, qui se chiffrent au total à $14 milliards, ont du0026rsquo;ailleurs convergé vers ce secteur.u003c/pu003eu003cpu003eBeaucoup de ceux opérant dans le second œuvre ont commencé leurs activités au sein du0026rsquo;une très petite entreprise (TPE) pour maintenant brasser chaque année bien au-delà de Rs 100 millions. OPP Contracting est de ceux-là. Lancée dans les années u0026rsquo;90 avec une poignée du0026rsquo;employés à son service, cette entreprise emploie près de 200 hommes et femmes et est équipée de machines de dernière technologie. Lu0026rsquo;un des problèmes auxquels a fait face cette entreprise comme tant du0026rsquo;autres, cu0026rsquo;est quu0026rsquo;elle nu0026rsquo;a pu utiliser à bon escient toutes ses machines durant la période creuse qui a duré quatre ans, soit entre 2012 et 2016, quand le pays a connu un désinvestissement important allant jusquu0026rsquo;à connaître une décroissance de 4,8 % en 2013.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eProcédures fastidieusesu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLes machines utilisées par les sous-traitants pour transformer ou assembler les pièces sont quelquefois tellement puissantes quu0026rsquo;elles ne peuvent fonctionner quu0026rsquo;avec un minimum de commandes. Informatisées, elles sont contrôlées à distance et ne requièrent presque pas du0026rsquo;intervention humaine. Cela a été le cas pour Tornado, qui possède une usine de fabrication de gaines servant à acheminer lu0026rsquo;air à lu0026rsquo;intérieur des bâtiments. Importée spécialement pour compléter dans les temps prescrits le système de climatisation de Bagatelle Mall, la machine devra attendre la reprise des chantiers pour une utilisation optimale.u003c/pu003eu003cpu003eLes constructeurs se sont beaucoup plaints des procédures administratives, qui retardent grandement la mise en chantier des projets. En effet, celles-ci peuvent prendre plus du0026rsquo;un an pour être complétées. Didier Hardy, le directeur de Profilage, une entreprise spécialisée dans le revêtement en tôle des toitures, déclare à ce sujet à Business Magazine u0026laquo;u003cemu003equu0026rsquo;il est impératif que lu0026rsquo;administration soit prompte dans lu0026rsquo;octroi des permis de développement qui respectent les normesu003c/emu003eu0026raquo;. Il est du0026rsquo;avis que u0026laquo;u003cemu003eles projets doivent pouvoir démarrer dans les meilleurs délais afin que le secteur puisse sortir de cette impasse qui dure trop longtempsu003c/emu003eu0026raquo;. Dépendant des constructeurs, les sous-traitants doivent attendre que ces derniers aient terminé la construction pour pouvoir démarrer lu0026rsquo;aménagement ou le revêtement du bâtiment. Ils peuvent ainsi attendre plus de deux ans après lu0026rsquo;octroi du permis avant de se joindre aux travaux.u003c/pu003eu003cpu003eIl faut savoir que les sous-traitants sont très souvent fabricants et agents commerciaux, représentant de grandes marques européennes, sud-africaines ou asiatiques. Sofap, par exemple, produit sa propre marque de peinture, Permoglaze, mais assure aussi la distribution de marques de référence destinées au marché de lu0026rsquo;automobile de la gamme General Paints, et Altex Coatings pour les peintures marines. Sofap est même de celles qui ont essayé de diversifier en commercialisant de la colle à carrelage de la marque Permofix et les revêtements texturés de la marque Tribe.u003c/pu003eu003cpu003eLes sous-traitants commercialisent pour la plupart des produits de qualité. Mais parmi les plus connus, on se plaint toujours de la concurrence chinoise avec des produits de qualité douteuse qui pénètrent facilement le territoire mauricien, contrairement à La Réunion où les autorités imposent le test Air Eau Vent (AEV) aux produits importés. Celles-ci ont aussi standardisé la taille des ouvertures ou encore ont mis en place des mesures de sécurité qui doivent être respectées par les constructeurs. Face à cette invasion de compétiteurs asiatiques, les sous-traitants sont vulnérables. Ceux qui en souffrent sont particulièrement actifs sur le marché résidentiel.u003c/pu003eu003cpu003eÀ certains endroits de lu0026rsquo;île, les terres agricoles continuent du0026rsquo;être morcelées pour être revendues à des particuliers. Et quand on parle de construction de maisons, il faut aussi évoquer les drains.u003c/pu003eu003cpu003eSe charger de la construction du0026rsquo;un système de drains efficace pour évacuer les eaux usées et acheminer lu0026rsquo;eau de pluie peut aussi faire partie des tâches confiées aux sous-traitants. Ju0026amp;B Mechanical Engineering est une des rares entreprises mauriciennes spécialisées dans lau003cbr /u003e fabrication du moulage dans lequel le béton est ensuite coulé pour construire les drains. James Lee Fye, le directeur de lu0026rsquo;entreprise, a déjà exporté ses moules à La Réunion et au Congo. Son entreprise, qui compte parmi ses clients China Jiangsu, est aussi réputée pour le découpage des métaux.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eMiser sur lu0026rsquo;exportationu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLu0026rsquo;exportation est ainsi devenue une option envisagée par de nombreux opérateurs pour tirer leur épingle du jeu. Lu0026rsquo;un des marchés les plus attrayants en ce moment sont les Seychelles et lu0026rsquo;île de La Réunion u0026ndash; cette dernière importe de plus en plus de produits mauriciens malgré lu0026rsquo;octroi de mer, une taxe de 18 % sur le prix de vente. Les chantiers ont aussi repris à La Réunion qui, comme Maurice, a connu une période sèche entre 2012 et 2016. Les chantiers pu-blics, quant à eux, se font toujours attendre. Parmi, on relève la construction du0026rsquo;une tour moderne pour accueillir le nouveau siège de la cour suprême, lu0026rsquo;aménagement du0026rsquo;une nouvelle ville administrative à Highlands et la régénération de Port-Louis et du0026rsquo;Ebène. Les sous-traitants, devront patienter jusquu0026rsquo;en 2018 ou 2019 avant du0026rsquo;en bénéficieru003c/pu003e

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