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Services de décoration : la demande grimpe en favorisant la qualité

u003cpu003eu003cstrongu003eAvec lu0026rsquo;afflux du0026rsquo;investissements directs étrangers dans le secteur de lu0026rsquo;immobilier de luxe, et une clientèle résidentielle à lu0026rsquo;affût des dernières tendances en matière de décoration, la demande pour les produits, biens et services de décoration poursuit sa croissance. La diversité et la qualité de lu0026rsquo;offre des artisans mauriciens sont déterminantes dans le choix des agences de décoration et du0026rsquo;architecture du0026rsquo;intérieur pour leurs produits.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLe troisième trimestre amène dans son sillage une reprise des activités pour les acteurs du secteur de la décoration. Générateur de bénéfices substantiels, ce marché a attiré au fil des années un nombre exponentiel du0026rsquo;enseignes locales et internationales. La croissance en surface du secteur, quu0026rsquo;elle soit en termes de superficie ou de nombre de points de vente, semble être un autre indicateur de sa bonne santé économique. Malgré une densité commerciale tout à fait respectable à travers les zones et les centres commerciaux stratégiques de lu0026rsquo;île, nombre du0026rsquo;enseignes ont toutefois du mal à tirer leur épingle du jeu. Le secteur de la décoration fait face à plusieurs problématiques: la qualité et le prix inégaux des produits de décoration, la non-conformité dans lu0026rsquo;offre et la demande, le copinage entre certaines agences de décoration/du0026rsquo;architecture du0026rsquo;intérieur et les fournisseurs, et tout particulièrement lu0026rsquo;étroitesse du marché domestique.u003c/pu003eu003cpu003eBien que le Bureau des statistiques national, conforté par les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), ait prévu une croissance de 7 % dans le secteur de la construction en 2017, la reprise pour les deux premiers trimestres de lu0026rsquo;année a été plus ou moins vigoureuse pour les activités des opérateurs engagés dans un marché opérant dans sa périphérie ; la décoration. u0026laquo;u003cemu003eLes deux premiers trimestres de 2017 ont été extrêmement chargés, principalement dans le secteur des bureaux, du résidentiel et des projets immobiliers, puis nous avons ressenti une baisse en juin. Mais ce ralentissement nu0026rsquo;a pas duré et les mois qui arrivent sont prometteurs et très encourageants dans le secteur de la construction et de lu0026rsquo;architecture intérieure avec la construction de nouveaux PDS, les nouveaux projets de particuliers qui souhaitent faire appel à nos servicesu003c/emu003eu0026raquo;, note Azimah Domun-Saunier, directrice et architecte du0026rsquo;intérieur du0026rsquo;AD Nova.u003c/pu003eu003cpu003eTrinidaChetty, CEO de Deco Design, société de conseil en décoration spécialisée dans la fourniture de tissus, de linge et du0026rsquo;accessoires de maison, admet de son côté que les deux premiers semestres ont été timides en termes de croissance en regard de son chiffre du0026rsquo;affaires. u0026laquo;u003cemu003eNous avons beaucoup de projets dans le collimateur, mais ils ont pris du retard. Depuis le début du mois du0026rsquo;août, nous remarquons une certaine reprise dans la demande autant de la clientèle du segment immobilier que résidentielle.u003c/emu003eu0026raquo;u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eLes marques renommées privilégiéesu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eAbsorbant 92% des Rs 2 milliards du0026rsquo;investissements directs étrangers (IDE) pour le premier semestre de 2017, selon la Banque de Maurice, le secteur immobilier de luxe continue du0026rsquo;être un des plus gros clients des acteurs de la décoration. Mais la clientèle des particuliers nu0026rsquo;est pas en reste. u0026laquo;u003cemu003eLa demande est soutenue par la croissance dans le secteur de lu0026rsquo;immobilier mais aussi par la demande locale de nos clients qui renouvellent leur mobilier et sont, de plus, en quête de qualité, privilégiant des marques renomméesu003c/emu003eu0026raquo;, précise-t-on chez Roche Bobois Ile Maurice.u003c/pu003eu003cpu003eElizabeth de Marcy Chelin-Chabert, propriétaire et directrice artistique du0026rsquo;In Situ Visual Merchandising, confirme que la demande pour les services de décoration est en essor, du0026rsquo;autant plus que la clientèle locale qui voyage souhaite su0026rsquo;équiper de marques étrangères. Des marques susceptibles, poursuit la spécialiste du rayonnement des produits dans des espaces commerciaux, de vouloir su0026rsquo;implanter à Maurice. u0026laquo;u003cemu003eLes étrangers su0026rsquo;installant sur notre île veulent retrouver la diversité des propositions à laquelle ils ont accès à lu0026rsquo;étranger. Les Mauriciens veulent de la diversité en matière de décoration, du neuf, du contemporain ; cu0026rsquo;est une dynamique nouvelle en matière de décorationu003c/emu003e u003cemu003e!u003c/emu003eu0026raquo;u003c/pu003eu003cpu003eEt cette demande est appelée à gagner en puissance autant pour les produits que pour les services, nous disent tour à tour lu0026rsquo;architecte du0026rsquo;intérieur du0026rsquo;AD Nova et la CEO de deDeco Design. u0026laquo;u003cemu003eLa demande va croître car beaucoup du0026rsquo;acheteurs sont en attente de recevoir leurs futurs biens, surtout pour les projets destinés aux étrangers. Les projets sont commercialisés en général pendant une ou deux années et il faut attendre en général 24 mois pour la livraison. Actuellement, nous répondons aux demandes de clients qui ont acheté leur bien en 2015 et qui seront livrés du0026rsquo;ici à trois mois. Ceux qui achètent maintenant seront livrés fin 2018. Cela laisse une perspective intéressante pour le futuru003c/emu003eu0026raquo;, fait part Trinida Chetty.u003c/pu003eu003cpu003eAzimah Domun-Saunier est du0026rsquo;avis que la demande pour les services de décoration augmentera considérablement au cours des cinq prochaines années. Surtout que lu0026rsquo;île Maurice est une destination de rêve qui possède de nombreuses qualités, tant en termes de qualité de vie, de diversité de panoramas splendides, du0026rsquo;incitations fiscales, de développement culturel (important ces trois à quatre dernières années), et son attachement francophone. u0026laquo;u003cemu003eLes investisseurs étrangers faisant partie de notre clientèle sont à 80% du0026rsquo;origine française. Ils ont besoin de nos services et recherchent un accompagnement de qualité dans la création et lu0026rsquo;aboutissement de leurs idées. Nous mettons en place une structure qui leur permet de manière simple et pratique de concrétiser leurs projets. La croissance de 7% dans le secteur de la construction à travers de nouveaux projets PDS indique que les investisseurs étrangers seront encore présents et lu0026rsquo;augmentation de la demande en termes de projets en architecture du0026rsquo;intérieur nous met en confiance et perdurera aussi longtemps que le service est personnalisé et qualitatifu003c/emu003eu0026raquo;, soutient-elle. Cu0026rsquo;est du0026rsquo;ailleurs une des clés du succès sur un marché de la décoration domestique hyper concurrentiel.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eInnovation continueu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eMalgré une densité commerciale plus quu0026rsquo;honorable à travers les zones et centres commerciaux stratégiques de lu0026rsquo;île, nombre du0026rsquo;enseignes engagées dans les services et lu0026rsquo;offre de produits de décoration ont du mal à tirer leur épingle du jeu. Chez Roche Bobois Ile Maurice, on donne à penser que beaucoup du0026rsquo;entrepreneurs se lancent sur le marché de la décoration local en pensant quu0026rsquo;il est porteur. u0026laquo;u003cemu003eDommage, il y a encore des dizaines de secteurs à développer à Maurice dont personne ne su0026rsquo;occupe encoreu003c/emu003eu0026raquo;. Le phénomène est le même dans le monde entier, fait ressortir notre interlocuteur, dès que lu0026rsquo;offre augmente, certains magasins ont des difficultés. Manque de services, produits peu qualitatifs, employés sans formationu0026hellip; en seraient quelques-unes des raisons, détaille notre interlocuteur.u003c/pu003eu003cpu003eÀ cela Trinida Chetty ajoute le constant besoin de su0026rsquo;adapter au marché, aux exigences de la clientèle et du0026rsquo;innover. De plus, ajoute la spécialiste en conseil de décoration notamment en matière de produits textiles, lu0026rsquo;île Maurice demeure un petit marché et souvent verrouillé. u0026laquo;u003cemu003eIl suffit pour cela de voir quelles sont les entreprises qui sont sur la plupart des projets ; il nu0026rsquo;est pas facile de se faire une place au soleilu0026hellip; donc les entreprises doivent sans cesse innover et trouver des parades pour su0026rsquo;en sortir.u003c/emu003eu0026raquo;u003c/pu003eu003cpu003eUne des autres raisons derrière lu0026rsquo;échec entrepreneurial de certains opérateurs du secteur de la décoration, relève Azimah Domun-Saunier, est lu0026rsquo;inadéquation de leur offre par rapport à la demande du marché. u0026laquo;u003cemu003eNous avons remarqué une augmentation des points de vente en termes du0026rsquo;ameublement et de décoration. Il y a également quelques sites Internet qui font la vente en ligne de mobilier. Il y a donc une demande, mais elle nu0026rsquo;indique pas une aide à la croissance économique. Lu003c/emu003eu003cemu003ees enseignes présentes sur le marché mauricien ne sont pas toutes adaptées à la demande locale ou étrangère. Du haut de gamme, trop haut de gamme, des prix corrects mais la qualité laisse encore à désirer. Ou bien des délais trop longs pour lu0026rsquo;importation de produits à travers ces enseignes. La demande est présente mais lu0026rsquo;analyse de ce dont nous avons besoin nu0026rsquo;a pas encore porté ses fruits.u003c/emu003eu0026raquo;u003c/pu003eu003cpu003eAD Nova, indique-t-elle, fait du sur-mesure, avec 70 % des produits du0026rsquo;ameublement et du0026rsquo;objets de décoration réalisés dans des manufactures locales, afin de su0026rsquo;adapter au mieux à la demande du client u0026laquo;u003cemu003ecar nous nu0026rsquo;avons pas suffisamment de choix sur le marché local bien que la superficie des points de vente soit importante. En contrepartie, nous faisons ainsi travailler les menuisiers, les garnisseurs, les créateurs de luminaires, par exemple, et cu0026rsquo;est un point positif pour notre pays que du0026rsquo;avoir un savoir-faire local apprécié.u003c/emu003eu0026raquo; La propriétaire du0026rsquo;In Situ Visual Merchandising abonde dans le même sens en faisant ressortir le tarif élevé des loyers des centres commerciaux, u0026laquo;u003cemu003eun frein pour les marques désireuses du0026rsquo;émerger sur le marchéu003c/emu003eu0026raquo;. Les petites boutiques susceptibles de faire la différence de par leurs produits exclusifs ne peuvent aspirer ainsi à se retrouver dans ces centres commerciaux au taux de fréquentation élevé.u003c/pu003e

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