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Taylor Smith Boatyard : capter le potentiel régional

u003cpu003eu003cstrongu003eEngagée dans la fabrication de catamarans depuis 2011, la filiale du groupe Taylor Smith a lancé en mars un modèle certifié CE (conformité européenne). Une évolution allant dans le sens du0026rsquo;un positionnement prochain dans la région, voire à lu0026rsquo;international.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eChantier naval en activité depuis six ans, Taylor Smith Boatyard fournit à une clientèle locale et régionale un ensemble de services allant de la construction et la réparation de bateaux à leur stationnement. Au mois de mars, la filiale du groupe Taylor Smith a fait parler du0026rsquo;elle à lu0026rsquo;occasion du lancement du premier catamaran à voile entièrement fabriqué à Maurice en conformité avec les normes européennes, le Rayvin 452 DC. Entre-temps, le chantier naval a reçu des commandes sur le marché mauricien, u0026laquo;mais nous sommes ouverts aux marchés régionaux comme les Seychelles, La Réunion et Madagascaru0026raquo;, précise Dhiren Naidu, Operations/Sales Manager.u003c/pu003eu003cpu003eTaylor Smith Boatyard a foi dans lu0026rsquo;avenir des secteurs portuaire et maritime à lu0026rsquo;échelle locale et régionale. Ce qui explique les investissements consentis par lu0026rsquo;entreprise, ces dernières années, en vue du0026rsquo;améliorer ses infrastructures et services ainsi que sa recherche constante de partenariats de qualité. Avec son offre de construction de catamarans à moteur, à voile et solaires, la filiale de Taylor Smith a renoué avec ce qui fait lu0026rsquo;ADN même du groupe, puisquu0026rsquo;à ses débuts, en 1908, il était déjà engagé dans lu0026rsquo;activité de u0026laquo;shipwrightu0026raquo;, soit de fabrication de bateaux.u003c/pu003eu003cpu003eUne visite au chantier naval situé au Quai D, à Mer Rouge, Port-Louis, nous amène à découvrir, tout du0026rsquo;abord, lu0026rsquo;usine où sont entreposés les coques du0026rsquo;un catamaran en cours de production et le module qui les reliera pour constituer le socle du pont. Sur place, des ouvriers sont occupés à poncer les parois des coques qui ont été préalablement recouvertes du0026rsquo;enduit et de peinture. Récemment aménagée sur une superficie de 9 000 mu003csupu003e2u003c/supu003e, cette usine est venue su0026rsquo;ajouter aux 8 000 mu003csupu003e2u003c/supu003e de dépôt existants, en prévision des développements à venir.u003c/pu003eu003cpu003eEvans Leveillé, Operations Coordinator de Taylor Smith Boatyard, qui nous accompagne durant une partie de la visite, nous présente Almondo Sardine, le Store u0026amp; Yard Supervisor. Bleu de travail et casque de sécurité vissé sur la tête, ce dernier su0026rsquo;assure du bon déroulement du0026rsquo;une opération visant à sortir de lu0026rsquo;eau un monocoque puis à le déplacer. Il est assisté du0026rsquo;un plongeur dont la mission est du0026rsquo;ajuster les courroies qui, passant sous le bateau, sont ensuite fixées à un pont roulant (travel lift). Du0026rsquo;une capacité de 150 tonnes, lu0026rsquo;appareil de levage acquis en 2010 peut soulever des bateaux de plaisance allant jusquu0026rsquo;à 25 mètres de longueur, 8,5 mètres de largeur et au tirant du0026rsquo;eau nu0026rsquo;excédant pas 2 m 20.u003c/pu003eu003cpu003eHeba Capdevila, Chief Operations Officer (COO) chez Taylor Smith, explique, pour sa part, que lu0026rsquo;idée du chantier naval est née du0026rsquo;une volonté du groupe de se positionner sur le marché des bateaux de plaisance de moins de 200 tonnes en termes de services et du0026rsquo;autres facilités. Dans cette optique, le groupe a investi dans une grue il y a environ dix ans afin de mettre en place les infrastructures nécessaires. Puis, lors du0026rsquo;une rencontre avec Rajen Naidu, directeur du0026rsquo;une entreprise de construction de catamarans en fibre de verre – Rayvin Yachts – en Afrique du Sud, le groupe Taylor Smith perçoit les opportunités du0026rsquo;un partenariat.u003c/pu003eu003cpu003eCu0026rsquo;est ainsi que débutera en 2011 la fabrication de bateaux sur le site du Quai D, fruit de la vision du groupe Taylor Smith et de lu0026rsquo;expertise de Rajen Naidu. u0026laquo;u003cemu003eOn a développé lu0026rsquo;entreprise u0026lsquo;step by stepu0026rsquo;u003c/emu003eu0026raquo;, relate Heba Capdevila qui contemple le chemin parcouru entre le premier catamaran de 30 pieds sorti de Taylor Smith Boatyard et leur tout dernier produit, le Rayvin 452 DC de 45 pieds certifié CE (conformité européenne). La fabrication de ce luxueux catamaran pouvant accueillir 40 personnes u0026laquo;u003cemu003ea été un gros challenge pour lu0026rsquo;équipe et un pas en avant pour la compagnieu003c/emu003eu0026raquo;, ajoute la COO.u003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo;u003cemu003eCes cinq dernières années, nous avons énormément investi dans nos infrastructuresu003c/emu003eu0026raquo;, explique Heba Capdevila. Elle mentionne à ce propos le pont roulant, les installations électriques du dépôt ou encore la remorque hydraulique automotrice. u0026laquo;u003cemu003eNous avons bâti une usine pour construire nos bateaux et, le plus important, cu0026rsquo;est que nous avons investi pour construire notre équipeu003c/emu003eu0026raquo;, dit-elle encore, mettant lu0026rsquo;accent sur le rôle essentiel que joue le capital humain dans la réussite du chantier naval. En fait, lu0026rsquo;entreprise compte une vingtaine du0026rsquo;employés de différents corps de métier : soudeurs, charpentiers, grutiers et gestionnaires, pour ne citer que ceux-là.u003c/pu003eu003cpu003ePour la fabrication du Rayvin 452 DC, lu0026rsquo;équipe de Taylor Smith Boatyard a bénéficié, en outre, de lu0026rsquo;expertise du0026rsquo;un professionnel de la Hollande. u0026laquo;u003cemu003eIl a fallu que les ressources engagées dans la réalisation du Rayvin 452 DC appliquent rigoureusement les paramètres requis par rapport au marquage CEu003c/emu003eu0026raquo;, fait ressortir HebaCapdevila. Des efforts qui se sont révélés payants étant donné lu0026rsquo;accueil positif reçu par le catamaran. En plus de deux Rayvin 452 DC actuellement en cours de fabrication, un autre modèle, le Rayvin 330, a été commandé. À savoir que la construction du0026rsquo;un Rayvin 452 DC prend entre six et sept mois.u003c/pu003eu003cpu003eConcernant la commercialisation des catamarans certifiés CE à lu0026rsquo;international, HebaCapdevila soutient que u0026laquo;dans notre stratégie pour les 12 à 24 mois à venir, nous prévoyons de commencer à entrer sur les marchés régional et international, y compris aux Seychelles où le groupe opère une entreprise sous lu0026rsquo;appellation Taylor Smith Shipyard. Cu0026rsquo;est aussi une plateforme pour promouvoir et vendre nos produits locauxu0026raquo;. La COO du groupe Taylor Smith confie que leur ambition est u0026laquo;u003cemu003edu0026rsquo;exporter, à travers leur gamme de catamarans et de bateaux, le label u0026lsquo;Made in Morisu0026rsquo; et de développer des services à valeur ajoutée autour de cette industrieu003c/emu003eu0026raquo;.u003c/pu003e

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