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Top Nature : Le goût d’une agriculture éco-responsable

u003cpu003eu003cstrongu003eExploitation agricole créée en 2005, Top Nature Ltd (TNL) su0026rsquo;est spécialisée dans la culture hors-sol sous serre de fruits et légumes. Pratiquant une agriculture raisonnée axée sur la diversification, elle ambitionne de doubler sa surface de production du0026rsquo;ici à cinq ans.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLes cultures sous serre de Top Nature Ltd (TNL) su0026rsquo;étendent sur une superficie de 20 000 mu003csupu003e2u003c/supu003e (2 hectares) à New Grove, dans le sud-est de lu0026rsquo;île. Outre les plantes aromatiques en pot – basilic, coriandre, persil – et les aubergines (classiques et rayées), lu0026rsquo;entreprise produit chaque année 250 tonnes de tomates, 125 tonnes de concombres (anglais et mini-concombres), 50 tonnes de melons de type charentais et 20 tonnes de poivrons, dont des mini-poivrons.u003c/pu003eu003cpu003ePatrice Dijoux, directeur de TNL, explique du0026rsquo;emblée que cu0026rsquo;est par la culture de tomates et de poivrons que lu0026rsquo;entreprise a débuté ses activités en 2005 avant de procéder à une diversification de sa production. Su0026rsquo;agissant de la tomate, le directeur souligne que TNL en cultive u0026laquo;u003cemu003eune quinzaine de variétés incluant les grosses tomates, les pommes du0026rsquo;amour, les tomates en grappes, les tomates cerises, les tomates anciennes dites u0026lsquo;Coeur de bœufu0026rsquo; et, depuis peu, les u0026lsquo;Croq Tomu0026rsquo;u003c/emu003eu0026raquo;. Selon Patrice Dijoux, lu0026rsquo;intérêt des consommateurs mauriciens pour la tomate cerise su0026rsquo;est accru avec le temps, si bien quu0026rsquo;aujourdu0026rsquo;hui, dit-il, u0026laquo;u003cemu003enous produisons chaque année environ 50 tonnes de tomates cerisesu003c/emu003eu0026raquo;. À lu0026rsquo;avenir, TNL projette de doubler la surface sous culture de tomates afin du0026rsquo;en récolter une vingtaine de tonnes chaque semaine.u003c/pu003eu003cpu003eLa création de lu0026rsquo;exploitation agricole a nécessité un apport financier initial de Rs 5 millions et les développements qui ont suivi, des investissements du0026rsquo;un peu plus de Rs 35 millions. Le chiffre du0026rsquo;affaires prévu pour 2015 est, lui, de quelque Rs 20 millions. Ayant comme moteur la diversification, TNL a mis sur pied son propre pôle de recherche et développement. Cela lui a permis du0026rsquo;introduire sur le marché des produits uniques tels que les mini-poivrons, les tomates en grappes et les tomates anciennes. Actuellement, une vingtaine de variétés sont à lu0026rsquo;essai. Bientôt, quelques nouveautés dont des fenouils et des potées fleuries seront commercialisées. u0026laquo;u003cemu003eDe la graine à la mise en place de la culture dans la serre, cela prend environ un mois et la récolte se fait après deux moisu003c/emu003eu0026raquo;, précise Patrice Dijoux. Une fois les cultures bien établies, la récolte et la livraison ont lieu deux fois par semaine.u003c/pu003eu003cpu003eTNL ne vend que les produits cultivés dans ses serres et sélectionne des variétés avant tout pour leur goût. Lu0026rsquo;objectif étant de permettre au consommateur mauricien de découvrir une multitude de fruits et légumes et de rendre disponibles localement des produits que lu0026rsquo;on trouve en Europe. Patrice Dijoux explique que lu0026rsquo;entreprise a un cahier des charges rigoureux. Les méthodes de production se basent de fait sur une agriculture raisonnée, respectueuse de lu0026rsquo;environnement et du consommateur. u0026laquo;u003cemu003eEn effet, nous nous efforçons du0026rsquo;appliquer le plus possible les méthodes de lutte biologiques. Des produits phytosanitaires homologués sont utilisés en dernier recours, en respectant rigoureusement les doses prescrites, ainsi que le délai précédant la récolte.u003c/emu003eu0026raquo; Par conséquent, insiste le directeur, u0026laquo;u003cemu003eles produits commercialisés ne contiennent aucun résidu de pesticides et peuvent être consommés en toute sécuritéu003c/emu003eu0026raquo;. De plus, la sécurité alimentaire dépendant en grande partie de la possibilité de connaître lu0026rsquo;origine et le parcours du0026rsquo;un aliment, TNL a mis en place un système de traçabilité pour lu0026rsquo;ensemble de ses produits de sorte que lu0026rsquo;entreprise sait précisément de quelle serre ils proviennent.u003c/pu003eu003cpu003eInterrogé quant à la situation dans la filière fruits et légumes à Maurice, Patrice Dijoux affirme quu0026rsquo;il reste beaucoup à faire sur le plan local, cela à plusieurs niveaux. u0026laquo;u003cemu003eLe métier du0026rsquo;agriculteur, aussi noble soit-il, manque de considération en général. Il nu0026rsquo;y a aucune volonté de coopérative ou de fédération et chacun se tire dans les jambes. Maurice est petit et le marché se sature rapidement.u003c/emu003eu0026raquo; Patrice Dijoux est aussi du0026rsquo;avis que les autorités ne devraient pas favoriser lu0026rsquo;importation, par les grossistes qui tiennent le marché, de fruits et légumes pouvant être produits localement. u0026laquo;u003cemu003eOn ne peut pas, du0026rsquo;une part, encourager lu0026rsquo;installation sous serre qui est un investissement lourd et, du0026rsquo;autre part, permettre quu0026rsquo;une poignée de distributeurs monopolisent le marché.u003c/emu003eu0026raquo;u003c/pu003eu003cpu003eSelon le directeur de TNL, lu0026rsquo;une des faiblesses de la filière fruits et légumes mauricienne est le manque de formations diplômantes reconnues par la Mauritius Qualifications Authority (MQA). Les techniques agricoles évoluent très vite et lu0026rsquo;île pèche, pense-t-il, par lu0026rsquo;absence du0026rsquo;un certain nombre de structures telles que des centres de formation mais aussi de financement, à lu0026rsquo;instar de subventions. Faute de main-du0026rsquo;œuvre sur le marché local, lu0026rsquo;exploitation agricole fait venir 30 % de ses travailleurs du Bangladesh. u0026laquo;u003cemu003eJe pense que les autorités doivent mettre en place des formations afin de valoriser le salarié et du0026rsquo;avoir une main-du0026rsquo;œuvre qualifiée, disponible et motivée. Nous débuterons bientôt nos propres formations.u003c/emu003eu0026raquo;u003c/pu003eu003cpu003ePatrice Dijoux met par ailleurs, lu0026rsquo;accent sur un problème du0026rsquo;intérêt national qui découle du manque de formation et de conscientisation des agriculteurs, soit lu0026rsquo;utilisation non contrôlée de produits phytosanitaires sur les cultures. À savoir que ces produits chimiques ont pour vocation de protéger les végétaux des insectes et champignons et de débarrasser les cultures des mauvaises herbes. Or, si les dosages et normes du0026rsquo;application ne sont pas respectés, ces produits, dont les résidus sont alors présents dans les fruits et légumes disponibles sur le marché, représentent un mal invisible, soutient le directeur de TNL, dans la mesure où ils peuvent provoquer chez le consommateur lu0026rsquo;apparition de certains cancers. Aussi, il déplore u0026laquo;u003cemu003equu0026rsquo;il nu0026rsquo;y ait pas la mise en place du0026rsquo;organismes de contrôle à Mauriceu003c/emu003eu0026raquo;.u003c/pu003eu003cpu003eÀ lu0026rsquo;heure actuelle, les produits de TNL sont commercialisés en majeure partie dans les supermarchés de lu0026rsquo;île. Lu0026rsquo;entreprise su0026rsquo;est également engagée dans la voie de la certification de qualité en vue du0026rsquo;exporter ses fruits et légumes. Elle ambitionne en sus de su0026rsquo;orienter davantage vers des pratiques u0026laquo;eco-friendlyu0026raquo; telles que le recyclage des déchets et des eaux usées ainsi que lu0026rsquo;utilisation du0026rsquo;emballages biodégradables.u0026nbsp;u003c/pu003e

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