Type to search

Business files Entreprendre

Blanchisserie industrielle : l’arme technologique pour des activités écoresponsables

Share

Si le secteur de la blanchisserie et de la fabrication de produits détergents a souffert en 2020 et en 2021 après les deux confinements, la filière cherche aujourd’hui d’autres leviers de développement et de croissance. La modernisation s’impose, de nouvelles stratégies font surface avec pour finalité des solutions durables et responsables.

De longs mois de remise en question suite à une pandémie accompagnée de deux confinements. Le secteur touristique en a payé les frais, et cher. Mais avec l’industrie touristique, d’autres secteurs, notamment celui de la blanchisserie et de la fabrication de produits détergents, en ont payé le prix fort. Le 29 juin 2022, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, annonce un assouplissement des restrictions sanitaires, et avec, la levée du port du masque. Bonne nouvelle ? Si l’on en déduit d’après les réactions de certaines entreprises, cela pourrait aider grandement au redémarrage de plusieurs activités. Dans ce contexte, l’importance de l’aspect sanitaire deviendrait plus que primordial, car l’exposition à la Covid-19 reste toujours d’actualité.

Selon Stéphane de Chasteau de Balyon, Chief Operating Officer de DCS, nous pouvons, en effet, parler de reprise, mais «nous sommes encore très loin de 2019, soit la période pré-Covid.» Si les incertitudes planent toujours quant à un retour à la normale malgré la levée des restrictions sanitaires, surtout en ce qu’il s’agit des impacts sur les arrivées touristiques, ce dernier ajoute espérer qu’elles soient représentatives. C’est le même son de cloche du côté de Rey & Lenferna, avec la relance, la situation reprend petit à petit.

Crèches, établissements de santé, foyers, hôtels, la blanchisserie a cependant joué un rôle essentiel pour limiter la propagation de la Covid-19. Assurer un niveau d’hygiène du linge maximal a été l’un des défis prioritaires à relever. Notamment en période de pandémie. D’ailleurs, c’est toujours actuellement le cas. Les professionnels de la blanchisserie ont dû redoubler de vigilance et d’exigence en matière d’hygiène et de sécurité pour garantir le parfait entretien des textiles. La satisfaction des clients et la réputation des établissements en dépendent. La blanchisserie n’a pas eu le droit à l’erreur, car elle pourrait avoir des conséquences dramatiques. Mais cette année, et celles à venir, le domaine de la blanchisserie et des produits détergents devra relever de nouveaux défis face aux évolutions du secteur, notamment à cause des nouvelles technologies et des nouvelles contraintes environnementales.

TRIBUTAIRE DU SECTEUR HÔTELIER

Bien qu’il soit difficile, voire impossible, de faire un pronostic sur l’avenir du secteur, Stéphane Chasteau de Balyon ne peut s’empêcher d’évoquer les plus gros défis auxquels DCS a dû faire face. «Les établissements hôteliers représentent 80 à 85 % de nos volumes. Nous avons été obligés de réduire nos dépenses pour sortir de cette période chaotique tout en maintenant la motivation de nos employés. Cela n’a pas été chose aisée. Un de nos plus gros défis a aussi été de garder notre certification Ecolabel et ISO en restant à la hauteur de nos standards d’hygiène et de qualité.»

Pour ce dernier, aucun boom n’est attendu dans le secteur de la blanchisserie et de la fabrication de détergents, mais plus une reprise graduelle. Tributaire du secteur hôtelier, la blanchisserie a subi de plein fouet les conséquences de la pandémie. «Avec la reprise, nous pouvons certes avoir de nouveaux hôtels ou de nouveaux hôpitaux mais de là à parler d’expansion, nous pensons que c’est un peu «far fetched». Par contre, une évolution du secteur avec de nouvelles pratiques, de nouveaux services, de la modernisation, et de la responsabilité écologique, cela nous semble plus approprié.» En effet, quand le marché ne grandit pas, impossible de parler d’expansion.

De son côté, Sunil Purmessur, le directeur général de Chemlog, évalue le marché d’un œil différent. En effet, celui qui fabrique et commercialise des produits détergents à l’attention des consommateurs en général, indique que le secteur en lui-même est en constante évolution. «Si nous parlons en termes de public en général, de détergents ou même de services, ils sont constamment demandés et le secteur a un réel potentiel», souligne-t-il. Les stratégies mises en place par Chemlog sont axées sur le marketing et la digitalisation de la vente de ses produits. Plus encore, la société mise aussi sur un bon rapport qualité-prix afin d’assurer la fidélisation de sa clientèle.


LA BLANCHISSERIE PASSE AU VERT

Face au dérèglement climatique, la préservation des ressources naturelles est l’affaire de tous. Grandes consommatrices d’eau et d’électricité, les blanchisseries doivent, elles aussi, revoir leur mode d’opération. Elles n’ont plus d’autre choix que de s’engager dans des démarches plus durables et écoresponsables. Pour atteindre cet objectif de préserver la planète, les professionnels du secteur ont une arme efficace : la technologie ! Pour un engagement optimal vers des solutions durables, il est conseillé d’investir dans des équipements performants et innovants. En matière d’appareils professionnels de lavage et de séchage, l’innovation technologique joue un rôle primordial. Dotés d’une technologie de pointe, les nouveaux lave-linge et autres équipements permettent non seulement de mieux rentabiliser l’activité mais aussi d’apporter leur pierre à l’édifice à une île Maurice durable. Ces machines en question possèdent de nombreux atouts : réduction drastique de la consommation d’énergie, meilleure traçabilité et analyse des données pour optimiser l’efficacité. Même si l’investissement initial est conséquent, il permet sur le long terme de faire de réelles économies budgétaires. Et pour Stéphane Chasteau de Balyon, l’objectif est de se démarquer des autres acteurs du secteur. Et c’est ce que fait DCS avec l’acquisition de leur dernière machine multisolvant à la pointe de la technologie. Elle utilise des solvants écologiques afin d’apporter sa contribution à un environnement plus vert.

Tout comme DCS, Chemlog se tourne également vers des matières premières biodégradables. «Même si cela coûte, la priorité reste le bien-être de nos clients», conclut Sunil Purmessur. Du côté de Rey & Lenferna, la priorité reste aussi le développement durable. «Le Groupe Alliance, qui est notre fournisseur principal, propose des solutions écologiques comme l’aquanettoyage conçu pour les blanchisseries commerciales et les pressings qui traitent des tissus précieux et de luxe, car sans résidus ni déchets toxiques. Les besoins en énergie et en eau sont, eux aussi, réduits», explique Gaetan Verloppe, Product Sales & Operations Manager, Hotel & Catering Solution de Rey & Lenferna.

Tags:

You Might also Like