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Dr Myriam Blin (Head du CTC Leadership Centre) «La demande pour la formation professionnelle va reprendre en 2021»

Dr Myriam Blin «La demande pour la formation professionnelle va reprendre en 2021»

La nouvelle head du Charles Telfair Campus (CTC) Leadership Centre s’attend à une reprise de la demande pour la formation professionnelle, mais à travers des corporate open online courses, concurrents et compléments des cours en présentiel. Le Dr Myriam Blin évoque, par ailleurs, les projets de formation bientôt offerts par le CTC.

En cette période charnière pour l’économie et la trésorerie des entreprises, l’offre de formation aux collaborateurs pour la montée ou la diversification de compétences est-elle toujours clé ?

Il est évident que beaucoup d’entreprises faisant face à des difficultés de trésorerie vont devoir optimiser leurs dépenses. Cependant, la formation et le développement des employés peuvent être un différentiel clé pour la compétitivité et la performance d’une entreprise. Cela est particulièrement vrai dans un monde changeant dans lequel les employés/les entreprises sont constamment appelés à se réinventer. Dans un tel contexte, la formation professionnelle peut devenir essentielle à la survie d’une entreprise qui évolue sur des marchés compétitifs. La formation devient un des outils importants pour se différencier sur le marché.

Au CTC Leadership Centre, nous travaillons beaucoup avec les grands groupes mauriciens, et bien qu’il y ait eu un ralentissement de la demande pour l’année financière 2020, nous prévoyons une reprise de la demande pour l’année financière 2021. Nous pensons, en effet, que la demande de formation en leadership et management va
perdurer au sein des grands groupes. Pour les PME, la situation est plus complexe et la formation, qui était déjà assez timide, risque de continuer à diminuer dans un premier temps.

«La formation devient un des outils importants pour se différencier sur le marché» – Dr Myriam Blin.

Depuis les années 2000, les MOOC et autres supports de formation courte et gratuite, à l’instar des tutoriels, révolutionnent l’accès pour tous, partout, et en mode libre, à tous types de formations. Quels sont les impacts de cet épiphénomène sur la demande, l’offre et la livraison de l’offre de formation ?

Les MOOC portent essentiellement sur des programmes qui visent le particulier et ne visent pas les formations professionnelles en entreprise. Ils n’ont donc que très peu d’impact sur notre demande. Nos compétiteurs potentiels sont plutôt les Corporate Open Online Courses (COOC) qui, eux, sont payants. Les formations professionnelles en ligne telles que les COOC restent en demande minoritaire à Maurice au niveau des entreprises, mais nous sommes conscients que leur demande augmente, notamment pour les programmes courts. Notre force à CTC est la qualité des structures de soutien pédagogiques mises à la disposition de nos participants ainsi que la qualité de nos facilités, qui assure une expérience de l’apprenant optimale. Nous offrons également des formations contextualisées aux réalités des entreprises mauriciennes, une valeur ajoutée compétitive face aux COOC délivrés à l’international.

Vous venez de prendre vos fonctions comme Head du CTC Leadership Centre. Quelles sont vos ambitions pour ce centre, et comment comptez-vous les concrétiser ?

Le leadership centre est déjà une référence de qualité dans le paysage de la formation professionnelle à l’île Maurice. Nous sommes le centre de formation local de référence pour les formations en leadership et management des cadres moyens grâce à notre Leadership Challenge Programme (LCP) ainsi que nos programmes customisés. Le centre bénéficie, en effet, d’un environnement d’apprentissage de première qualité, et nous avons su établir une réputation solide dans le monde des entreprises à Maurice. Notre ambition est maintenant d’entrer sur le marché de la formation des hauts cadres et ainsi devenir la référence dans ce domaine. Pour cela, nous avons consolidé et adapté notre «learning model», travaillons sur l’identification de nouveaux formateurs, l’élaboration de nouveaux programmes, et le développement d’outils andragogiques adaptés à la formation des cadres supérieurs. Nous pourrons commencer nos premières formations pour cadres supérieurs dès la deuxième moitié de 2021.

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