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Écoresponsabilité – Assurer un LEGS à la Génération Z

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Écoresponsabilité - Assurer un LEGS à la Génération Z

«L’écoresponsabilité, c’est adopter une attitude responsable et respectueuse de la planète tout en subvenant à nos propres besoins et aux besoins de ceux qui nous entourent », décrit la Dr. Laurence Forget-Ramah de FUTURE@STAKE. En tant que Sustainable Development Consultant, cette dernière ajoute que l’écoresponsabilité, c’est aussi assumer sa responsabilité envers les membres de sa famille et de son travail tout en réfléchissant aux conséquences pour la planète et ses habitants. «Tous les êtres vivants qui cohabitent cette planète ont leur place et bien souvent, nous détruisons leurs habitats, mettant en danger leur suivie. Aujourd’hui, on utilise le terme écocide ; l’équivalent du terme génocide pour les êtres humains pour décrire ce phénomène. (écoresponsabilité)

La conscience écologique est d’actualité, beaucoup réalisant l’importance de préserver l’environnement. L’idée est d’intégrer dans ses habitudes quotidiennes des actions qui nuisent moins ou pas du tout à la nature qui nous entoure. PME ou grandes entreprises, personnel ou professionnel, le choix revient à chacun d’adopter un mode de vie écoresponsable.

Malheureusement, nous sommes tous complices de cet écocide qui est en marche en ce moment par manque d’égard pour la nature», projette-t-elle. Cependant, il ne s’agit plus aujourd’hui de considérer de sauver la planète. C’est maintenant plutôt le temps d’agir pour sauver notre futur. Adopter un mode de vie écologique est aujourd’hui bien plus qu’un choix.

Beaucoup se tournent désormais vers un style de vie plus calibré et bienveillant envers la nature car ils ont compris que l’avenir y réside. Ce changement de comportement, bien que cela arrive après des années dévastatrices, est un espoir pour nombre d’activistes qui se battent pour la préservation et le respect de l’environnement.

D’ailleurs, on entend souvent parler de pratiques écologiques comme le recyclage, le compostage, l’utilisation du transport en commun ou acheter local.

Comme le fait ressortir la Dr. Laurence Forget-Ramah, pour certains, ces actions sont devenues des habitudes, et cela fait partie du quotidien. Passé l’effort initial que demandent tous ces changements, ce devient presque naturel jusqu’à ce qu’un retour en arrière ne soit plus envisageable.

«Aujourd’hui, beaucoup de nos déchets sont recyclables tels que le carton, le papier, les canettes, le polystyrène, les boîtes de conserve et les bouteilles ainsi que les conteneurs en plastique. L’économie circulaire est de plus en plus encouragée dans les pays à travers le monde et nous voyons tous les jours de plus en plus d’innovations pour produire des objets à partir de ces matières recyclées.

Mais encore, avec le recyclage, des déchets organiques tels que des déchets ménagers peuvent permettre de réduire de plus de 80 % les déchets qui iront à la déchetterie», élabore-t-elle.

RÉDUIRE NOTRE EMPREINTE CARBONE

En effet, ces actions peuvent considérablement réduire notre empreinte carbone sur la planète. Il suffit de penser à une solution pratique pour pouvoir la réaliser, ainsi qu’à celles qui sont disponibles. Cependant, la Dr. Laurence Forget-Ramah indique qu’on entend plus rarement parler d’autres attitudes écologiques comme l’utilisation modérée du courriel et de la messagerie instantanée.

Elle rappelle que des études récentes démontrent que ces outils, bien que diminuant notre empreinte carbone par rapport à l’utilisation du papier, ont un impact non négligeable sur l’environnement. En utilisation excessive, cela pourrait poser un problème majeur en termes d’émissions de CO2. «Un courriel émet en moyenne 4g de CO2 et si vous y joignez un document ou une image, cela peut atteindre jusqu’à 50g de CO2. Environ 300 milliards de courriels ont été échangés quotidiennement en 2019. Rappelons-le : nous devons impérativement atteindre la neutralité en termes d’émissions de gaz à effet de serre pour l’ensemble des activités humaines d’ici à 2050, et donc, pour devenir écoresponsable dans notre façon d’utiliser le courriel ou la messagerie instantanée, il nous faut à tout prix éviter les réponses et messages inutiles. Préférez les liens aux documents déjà disponibles en ligne au lieu de les envoyer en pièce jointe et surtout, il ne faut pas oublier de se désabonner de tous les sites qui envoient des courriels automatiques que vous ne lisez jamais», poursuit-elle.

Selon les chiffres de Statistics Mauritius, les émissions de gaz à effet de serre (GES) à Maurice s’élevaient en 2018 à 5 613.2 Gg CO2-eq et 5 777.0 Gg CO2-eq en 2019. Ce qui prouve que la protection de l’environnement n’est plus un choix mais bien une urgence. «De plus en plus de mairies et de juridictions locales à travers le monde reconnaissent l’état d’urgence climatique. Le mouvement de l’icône Greta Thunberg encourage les jeunes à prendre leur destin en main face à l’inaction de certains pays qui restent dans le ‘blame game’ au lieu de prendre des mesures courageuses pour renverser la vapeur.

Malheureusement, les pays les plus vulnérables sont ceux qui émettent le moins d’émissions comme les SIDS (Small Islands Developing States) dont fait partie Maurice», fait valoir la Dr. Laurence Forget-Ramah. De ce fait, l’effort revient à chacun de se sensibiliser à des choix mesures écoresponsables, que ce soit dans leur vie de tous les jours, leur choix de construction, de rénovation, d’équipement et même leur moyen de transport.

L’ÉCOLOGIE, UNE FILIÈRE D’AFFAIRES

Selon Prakash Ramiah, Chief Operations Officer de Leal Énergie, le positionnement dun petit État insulaire en développement (PEID) qu’est l’île Maurice dans la ceinture de Beira génère un très bon ensoleillement annuel. Ce qui encourage la génération énergétique solaire, malgré son intermittence, à partir de panneaux photovoltaïques(PV), dont le coût a baissé depuis son introduction à Maurice, en 2010. «La solution recherchée de chaque citoyen lambda est l’autoconsommation afin de réduire sa facture d’électricité, son empreinte carbone et son engagement à l’amélioration de l’environnement pour au moins 25 ans», avance-t-il. Il révèle que Leal Énergie reçoit quotidiennement plusieurs demandes pour des projets solaires PV de clients résidentiels, commerciaux et industriels. (et écoresponsabilité)

Cela a conduit la société à demander la mise en place d’une E-Licensing platform pourfaciliter le raccordement chaque année de 3 000 sites résidentiels au réseau du CEB sous le programme facturation nette ou SSDG Net metering scheme comme annoncé dans le dernier Budget. (et écoresponsabilité)

«L’engouement s’est précisé après la pandémie de la Covid-19. Les PME mais aussi les grandes entreprises de production locales se sont remises en question. Elles souhaitent se tourner vers des solutions qui vont réduire leurs dépenses au quotidien. L’installation de kits PV est souhaitée dans les PME, les usines de production locale, les entreprises d’exportation, les entrepôts, les entités commerciales, les entités publiques et paraétatiques sous le programme SSDG Net metering scheme», constate-t-il.

La Dr. Laurence Forget-Ramah abonde dans le même sens, évoquant le fait que l’écologie, longtemps réservée aux amoureux de la nature, est devenue une business opportunity. Les PME, les start-up et des conglomérats proposent aujourd’hui des produits écologiques à des prix accessibles. De plus, c’est devenu tendance d’acheter des produits écologiques. «La tendance du moment en matière de décoration d’intérieur, c’est l’upcycling et le retour vers l’artisanat. (et écoresponsabilité)

Ces objets faits main achetés à des marchés, où l’acheteur est en contact avec le créateur de l’objet, échange un brin de conversation avec lui, apportent une touche unique à son intérieur. Les objets faits avec des matières naturelles nous font aussi nous sentir plus proches de la nature, surtout en cette période où le télétravail est privilégié. Nous passons tous plus de temps à la maison et soigner la décoration intérieure en la rendant plus naturelle donne une sensation de liberté et de fraîcheur. Il est d’ailleurs aussi possible de fabriquer certains objets d’art soi-même et les possibilités sont énormes. La toile regorge d’idées d’upcycling pour le bonheur de ceux qui aiment le DIY», renchérit-elle. (et écoresponsabilité)

Pour elle, c’est sûr qu’il est temps de changer cette attitude mégalomane envers la nature mais elle est consciente que cela requiert du temps. Elle suggère alors de relever ce défi : devenir écologiquement responsable en commençant par une petite action simple mais répétitive qui deviendra une habitude écologique. (et écoresponsabilité)

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