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Féculents : Le bio se fait une place dans l’assiette

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Étant des aliments de base, les féculents tiennent une place de choix dans le panier alimentaire des les féculents bio continuent leur belle percée.

LE PAIN et les autres aliments céréaliers comme les riz, semoule, pâtes, blé, boulgour, maïs, certaines céréales du petit déjeuner, les légumes secs et légumineuses dont les haricots blancs et rouges, les lentilles, les pois chiches et les pommes de terre sont favorisés pour leur apport en glucides complexes dans la ration alimentaire et pour leur place dans la structure des repas à Maurice. Il s’agit des féculents les plus consommés, généralement comme accompagnements d’un plat ou cuisinés comme plat complet.

Maurice est un importateur net de produits alimentaires, avec un taux d’autosuffisance global inférieur à 30 %. En raison de sa taille limitée, de l’absence d’économies d’échelle et de l’avantage comparatif de la canne à sucre en termes économiques, Maurice importe une grande partie de ses besoins alimentaires essentiels. En 2020, les importations agricoles ont représenté 1,1 milliard de dollars, soit 26,1 % du total des importations mauriciennes. La France était la principale source des importations agricoles mauriciennes avec une part de marché de 10,5 %, suivie de l’Afrique du Sud (10,4 %), de l’Inde (8,8 %), de l’Espagne (6,1 %) et de l’Australie (5,6 %).

Les féculents demeurent des produits largement importés par le pays. Maurice importe traditionnellement du blé de France et d’Australie. En 2020, Maurice a importé 124 970 tonnes métriques de blé non moulu et d’autres blés d’une valeur de 32 millions de dollars, principalement de France et d’Allemagne. S’agissant des importations alimentaires, il faut savoir que le gouvernement veut réduire la dépendance aux aliments importés en favorisant les cultures locales, l’agroalimentaire et l’agriculture intelligente. Dans le Budget 2020-2021, le ministre des Finances a annoncé l’élaboration d’un National Agri-Food Development Program qui vise à réduire la dépendance aux importations. Une banque foncière centralisée a été mise en place pour fournir des terres à la production agricole. Les besoins totaux de la consommation locale en farine de blé étaient couverts par des importations jusqu’à la création d’une entreprise de meunerie locale, Les Moulins de la Concorde, à la fin des années 80. Avec la disponibilité de la farine moulue localement, la State Trading Corporation a réduit le volume de farine dans ses appels d’offres de 50 % des besoins totaux. Les 50 % restants sont réservés à la fourniture par Les Moulins de la Concorde dans le cas où celle-ci n’aurait pas été le plus bas soumissionnaire, mais accepterait d’aligner son propre prix sur le plus bas obtenu lors de l’appel d’offres.

LES VENTES EN HAUSSE

Effectivement, depuis sa création en 1989, Les Moulins de La Concorde Ltée (LMLC) a joué un rôle important dans la sécurité alimentaire du pays en assurant un approvisionnement régulier du pays en farine fraîche de plusieurs types. Afin de répondre à la demande croissante des consommateurs locaux et régionaux, la capacité de la minoterie, équipée d’un matériel Buhler de haute technologie, a été doublée en 1992, portant la capacité totale de huit à seize silos, soit 40 000 tonnes de blé. La minoterie traite 165 000 tonnes de blé par an sur ses deux moulins. Elle reçoit en moyenne chaque année six vraquiers spécialisés en provenance d’Europe et d’Australie, dont la cargaison de blé est mécaniquement transférée dans les silos. Le blé est transformé en farine selon les besoins du marché, assurant ainsi en permanence la fraîcheur de la farine commercialisée. Pour en revenir au marché des féculents dans son ensemble, il en ressort que la crise sanitaire a eu un impact sur les ventes. Effectivement, beaucoup de ménages ont réalisé des stocks lors des derniers confinements, ce qui a entraîné une hausse des ventes notamment dans les supermarchés sur cette période. «Nous avons, en effet, noté une croissance sur la vente des pâtes, suite à l’impact de la pandémie de la Covid-19. Nous avons connu à l’annonce du confinement et du couvre-feu un fort engouement vers nos pâtes et sauces.

Étant déjà la marque préférée des Mauriciens sur ce marché, les consommateurs se sont fait plaisir et ont laissé libérer leur créativité en imaginant, créant, mélangeant et inventant des plats originaux à la mauricienne, grâce à notre large gamme de plus de 40 références de pâtes et 30 variétés de sauces et bases culinaires. Nous avons été à leur côté, comme toujours, dans ce moment difficile et avons aussi partagé des astuces et recettes sur les réseaux sociaux», explique Melissa Ramsay, Brand Manager Food de PNL. De son côté, Dimple Seechurn, Marketing Manager d’Innodis, souligne qu’avec la situation économique actuelle et la baisse du pouvoir d’achat, elle observe un certain ralentissement au niveau de la consommation en général. Néanmoins, les ventes des produits de base restent stables. «Durant les périodes de confinement, il y avait effectivement une hausse dans les ventes de pâtes suite au ‘panic buying’, mais ce phénomène a été moins prononcé lors du second confinement.» LES PRODUITS BIEN-ÊTRE GAGNENT DU TERRAIN Le marché est ainsi dynamisé par une montée en gamme et un engouement des consommateurs pour les féculents premiums ou orientées «bien-être». À cet égard, le bio augure de belles perspectives. Effectivement, le marché est aussi marqué par l’engouement croissant des consommateurs pour les produits bio. Bio, à base d’œufs issus de l’élevage de plein air, sans résidu de pesticides, complètes, aux légumes, premium… le rayon des féculents évoluent pour intégrer au mieux les principales tendances de consommation. Cette offre bio comprend du riz, du blé, de la semoule, du quinoa, des lentilles vertes, des pâtes, des pois chiches ou encore des haricots. «Nous remarquons que les Mauriciens sont de plus en plus nombreux à consommer des pâtes premiums ou orientées «bien-être». C’est une gamme d’ailleurs bien représentée chez Panzani, avec un choix de produits bio, sans gluten, à base de blé complet mais aussi à base d’œufs frais. C’est d’ailleurs notre dernière nouveauté de cette fin d’année, les Selezione Di Chef. Nous pensons que ces tendances sont bel et bien réelles et qu’elles ne feront que s’accentuer dans les mois et années à venir», estime Melissa Ramsay. Dimple Seechurn abonde dans le même sens et ajoute que les marques premiums ou bio sont de plus en plus présentes dans les supermarchés, mais elle note que la croissance dans ce marché de niche a été quelque peu freinée depuis le début de la pandémie ; ce qui fait que les Mauriciens se sont tournés vers des marques plus abordables. S’agissant du sans gluten, elle souligne que c’est également un marché de niche, et suite à la pandémie, un certain ralentissement a été noté dans ce segment. Par ailleurs, si avant les pâtes sèches étaient achetées par une forte majorité, aujourd’hui, elles subissent de plein fouet la concurrence des autres féculents, comme le quinoa, les légumes secs ou encore les semoules et céréales. Mais selon le constat de Dimple Seechurn, les pâtes sont encore très prisées par les Mauriciens. Les féculents cités plus haut apportent certes un plus grand choix aux consommateurs, mais c’est sans pour autant représenter une menace pour le marché de pâtes. «Il y a également une augmentation au niveau des marques de pâtes disponibles sur le marché, dictée ces temps-ci par une demande pour des produits plus accessibles financièrement. Cependant, les marques habituelles tiennent toujours leur place dans le panier du consommateur.»


LES PRIX SE STABILISENT SUR LE MARCHÉ MONDIAL

Selon le Commodity Markets Outlook (octobre 2021) de la Banque mondiale, les prix du blé ont été relativement stables au cours des deux derniers trimestres, après des gains considérables depuis 2020, lorsque des problèmes météorologiques ont affecté la production de certains exportateurs clés. Malgré certaines révisions à la baisse, la production pendant la saison en cours semble favorable, car les bonnes récoltes dans l’hémisphère Sud devraient compenser les rendements plus faibles que prévu dans certaines parties du Canada, du Kazakhstan, de la Russie et des États-Unis. La production mondiale de blé devrait atteindre près de 776 mmt cette saison, soit une légère augmentation par rapport à la récolte de la saison dernière. Toutefois, comme la consommation mondiale devrait croître de 1,5 %, le ratio stocks/utilisation (attendu à 0,35) sera inférieur de deux points de pourcentage à celui de la saison dernière, ce qui reste élevé par rapport aux normes historiques.

Les prix du riz se sont, eux, établis en moyenne à 406 dollars par tonne au troisième trimestre de 2021, soit une baisse de 18 % par rapport au trimestre précédent. Cette baisse fait suite à un sommet de sept ans atteint plus tôt dans l’année en raison des préoccupations accrues concernant les approvisionnements mondiaux et des annonces de restrictions à l’exportation (qui ne se sont pas concrétisées). Selon l’évaluation d’octobre de l’United States Department of Agriculture (USDA), la production mondiale de riz devrait être légèrement supérieure à celle de l’année dernière en raison de l’amélioration des conditions de croissance en Chine et en Inde – qui représentent plus de la moitié des approvisionnements mondiaux – ainsi qu’en Thaïlande, qui, avec l’Inde, représente près de la moitié des exportations mondiales. Comme la consommation mondiale devrait croître de près de 2 %, le ratio stocks/utilisation diminuera à 0,36, soit un point de pourcentage de moins que la saison dernière, mais très élevé selon les normes historiques. Concernant l’indice des prix des céréales, il devrait se stabiliser en 2022, après une augmentation prévue de 22 % en 2021 (une révision à la hausse par rapport au rapport d’avril). Toutefois, on s’attend à une hétérogénéité considérable dans l’évolution des prix des principaux produits de base. Le maïs devrait augmenter en moyenne de plus de 50 % cette année pour baisser en 2022.


PNL : Les incontournables pâtes Panzani

Panzani PNL

FONDÉE EN 1912, PNL (Pharmacie Nouvelle Ltd) commercialise et distribue une grande variété de marques internationales d’un très grand nombre de multinationales, dont le groupe Panzani, pour le marché local. «Panzani est d’ailleurs leader sur le marché des pâtes et des sauces de pâtes. Nous notons que le prix et les promos proposées influencent certes l’acte d’achat, mais pas que ; les consommateurs sont aujourd’hui aussi soucieux de la tenue des pâtes à la cuisson pour ne pas se retrouver avec des pâtes collantes, du bon goût, et des bénéfices nutritionnels qui différencient nos produits», souligne Melissa Ramsay, Brand Manager Food de PNL. La gamme de produits est assez large et variée. Pour les pâtes, PNL propose les classiques (macaroni, spaghetti, torti, coquillettes), les fantaisies en pâtes courtes et longues (farfalle, penne, fusilli, linguine, capellini, tagliatelles), les pâtes aux légumes, à farcir (lasagne et cannelloni), pour les potages, pour les enfants, en cuisson rapide de 3 minutes express pour ceux qui n’ont pas toujours le temps, les sans gluten, les pates bio, à base de blé complet et à base d’œufs frais. «Pour les sauces, nous avons des bases crème (4 fromages, carbonara), des sauces bolognaises ou aux légumes, des sauces bio, des recettes maison et des briques de tomates et de sauces pizza.»


INNODIS : Le sans gluten et le blé complet parmi les nouveautés Barilla

barilla

INNODIS représente la marque Barilla, qui est une pâte premium importée de l’Italie. Selon Dimple Seechurn, Marketing Manager d’Innodis, Barilla est le leader à Maurice dans ce segment. «Les pâtes italiennes Barilla sont fabriquées à partir d’ingrédients sélectionnés pour leur qualité et leur fraîcheur. Elles sont appréciées pour leur goût et leur qualité supérieure. Dans la gamme de pâtes traditionnelles de Barilla, on retrouve les macaroni, spaghetti, penne, fusilli, tagliatelle et lasagne. Pour compléter notre gamme de pâtes Barilla et offrir encore plus de choix aux consommateurs, nous avons récemment introduit deux nouvelles options : le sans gluten et le blé complet.» Les pâtes Penne Rigate Sans Gluten et Spaghetti Sans Gluten N° 5 sont faites à partir d’un mélange de farines de riz et de maïs, et ont la même texture classique que les pâtes à base de blé. Par ailleurs, les pâtes Penne Rigate au blé entier et Spaghetti au blé entier N° 5 de Barilla sont toutes les deux idéales pour ceux et celles qui souhaitent introduire plus de fibres dans leur alimentation, sans compromettre le goût. En ce qui concerne le marché du riz, Innodis représente la marque Rimilda. C’est un riz basmati Pure Pusa 1401 importé d’Inde et disponible en logements de 5 kg et 20 kg à des prix très compétitifs.

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