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Marché des féculents – La Ruée vers le bio

Le marché connaît d’habitude une croissance stable chaque année puisque les féculents – riz, farine, légumineuses – sont des produits de base. Or, cette année la situation est différente avec un ralentissement dans la demande locale pour cette catégorie. Plusieurs facteurs expliquent cette situation, le principal étant la Covid-19 qui bouleverse les habitudes de consommation tout en impactant les chaînes de production et dedistribution.

«Nous nous situons généralement dans les 3 % à 4 % par an. Cependant, depuis la fin du confinement, nous avons constaté un ralentissement global des ventes», observe Yovan Jankee, Head of strategy and communication de Panagora. Il reconnaît néanmoins que la crise liée au nouveau coronavirus a dopé la demande pour les produits de base. «Pendant le confinement, nous avons connu une hausse de la demande de 80 % pour la farine. C’est un ingrédient qui se conserve longtemps. Cette période a vu beaucoup de familles se lancer dans la fabrication de leur propre pain, ou encore la préparation de gâteaux et de rôtis, entre autres», ajoute-t-il. La farine de type self-raising et pâtissier est plus populaire après la farine blanche. En ce qui concerne les légumineuses, les lentilles et les haricots rouges sont en tête. Il en est de même pour les pâtes alimentaires. Melissa Ramsay, Brand Manager de PNL, affirme qu’il y a eu une croissance sur ce marché suivant l’annonce du confinement à Maurice en mars dernier. «Nous avons constaté un fort engouement pour nos pâtes et nos sauces. Étant déjà la marque préférée des Mauriciens sur ce marché, nos consommateurs se sont fait plaisir en préparant des plats originaux grâce à notre large gamme de 40 références de pâtes et 30 sauces et bases culinaires. Nous avons été à leurs côtés, comme toujours, dans ces moments difficiles», indiaue-t-elle. 

Le Head of strategy and communication de Panagora explique ce ralentissement potentiellement par l’achat volumineux pendant les semaines de confinement. «Une grande partie des consommateurs a constitué un stock de produits tels que la farine et les grains secs. Il faut aussi prendre en compte la baisse du pouvoir d’achat qui affecte de nombreux ménages». En effet, c’est un des effets de la pandémie qui est aussi mis de l’avant par l’Agricultural Market Information System (AMIS),une plate-forme interinstitutionnelle incluant la FAO, l’OCDE et la World Bank, entre autres, pour améliorer la transparence du marché alimentaire et la réponse politique pour la sécurité alimentaire.

Marché du bio diversifié

«Les économies ravagées par la Covid-19 doivent maintenant endurer les effets de la deuxième vague de la pandémie, qui devrait faire plus de ravages sur les personnes, les économies et les moyens de subsistance dans de nombreuses régions du monde. Les marchés alimentaires mondiaux ont jusqu’à présent fait preuve d’un degré élevé de résilience, demeurant sur une tendance saine avec une demande ferme et un commerce en expansion. Pourtant, dans quelle mesure et pendant combien de temps la demande pour des produits alimentaires se maintiendra-t-elle parmi les nombreuses incertitudes à venir», commente cette instance dans son Market Monitor du mois de novembre qui se focalise sur les marchés du blé, du riz, du maïs et du soja. Elle parle également d’une situation distincte qui émerge rapidement dans de nombreux contextes où les perturbations de l’emploi cèdent la place à des licenciements massifs, poussant des millions de personnes dans la pauvreté.

Il n’y a cependant pas que des impacts négatifs à la crise posée par la pandémie de Covid-19. Elle aura eu pour effet positif de susciter chez beaucoup un sursaut quant à leur mode de consommation et son impact sur la santé. D’où un ruée vers le bio, comme l’explique Bheevesh Meenowa, Manager de Super U. «Il y a eu une hausse dans la demande pour les féculents bio et celle-ci n’a pas diminué, même après le confinement et malgré le prix plus élevé de ces produits», indique cet interlocuteur. Il indique que c’est une clientèle bien définie qui se tourne vers les féculents bio. Ce sont notamment les jeunes qui font plus attention à avoir un mode de vie sain, avec un régime alimentaire équilibré et qui vont à la gym. Mais pas que ! Car bien avant la crise, le bio s’imposait déjà en un levier de croissance dans ce secteur, étant de plus en plus recherché par tous et les offres sur le marché se diversifiant et s’enrichissant.

«Historiquement, le marché bio s’est surtout développé autour de produits comme les graines de chia, le seigle, les galettes de riz. Ce sont des importateurs/distributeurs de niche qui sont le plus impliqués sur le marché bio. Des féculents alternatifs comme les pâtes au konjac ont aussi fait leur apparition, surfant sur la vague du gluten-free», avance Yovan Jankee. Depuis 2018, Panagora développe ‘le bio du quotidien’ en commercialisant des produits du quotidien comme les lentilles, les cornflakes, le riz ou encore le miel. «Notre marque Down to Earth visait à démocratiser la consommation du bio en proposant des produits qui font partie du régime alimentaire de la majorité des Mauriciens. Aujourd’hui, de nouvelles marques investissent ce marché, ce qui montre bien que la demande est là.»

Le sans gluten en vogue

Hormis le prix, les Mauriciens sont soucieux de la tenue des pâtes à la cuisson, le goût et les bénéfices nutritionnels des produits. Ainsi, ils sont de plus en plus nombreux à consommer des pâtes sans gluten ou à base de blé et quinoa, mais aussi des produits bio. «Nous avons lancé cinq nouvelles sauces bio en septembre dernier. Nous pensons que cette tendance est bel et bien réelle et qu’elle ne fera que s’accentuer dans les mois et années à venir», dit Melissa Ramsay, Brand Manager de PNL.

Des produits plus sains

La marque Panzani se prépare et s’engage ainsi, depuis plusieurs années, à proposer des produits toujours plus sains et de meilleure qualité, et cela commence par la qualité du blé. Un blé de haute qualité contenant naturellement un taux de protéines élevé pour des pâtes dorées et gourmandes. C’est aussi un blé cultivé et conservé de manière responsable par et pour des agriculteurs respectueux de l’environnement. De plus, comme les pesticides sont une source de préoccupation pour tous, Panzani s’engage à atteindre un objectif de zéro résidu de pesticides d’ici à 2025. Pour atteindre cet objectif, Panzani travaille étroitement avec les coopératives et les agriculteurs pour mettre en œuvre des pratiques culturales issues de l’agroécologie et de techniques agronomiques innovantes, avec l’aide d’experts reconnus dans leur domaine afin de réduire les résidus de pesticides dans leurs blés.

PNL (Pharmacie Nouvelle Ltd)

Mieux manger avec Panzani

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