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Pest control : La prévention aussi efficace que le traitement

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Les nuisibles sortent de leur cachette en été. Les compagnies de gestion parasitaire, plus communément appelée ‘pest control’, reconnaissent à l’unanimité que ces bestioles pullulent pendant la chaude saison. Mais les sociétés d’un jour aux pratiques peu professionnelles ternissent l’image du secteur.

LES insectes invasifs sont perçus comme des nuisibles. Ils sont les facteurs de destruction et de dommages des infrastructures mais aussi de diffusion de maladies. Petits mais coriaces, il est difficile de s’en débarrasser. Les prestataires engagés dans ce secteur sont plusieurs à souligner le fait qu’il faut souvent procéder à plusieurs traitements répétitifs d’insecticides, pour les insectes, et de raticides pour les rats et autres rongeurs, surtout en été, pour en venir à bout. Et cela, pour une courte période…

«En été, ce sont surtout les services d’éradication des ‘common house pests’ (cancrelats, moustiques, mouches et fourmis) qui sont en forte demande. Ces insectes sont particulièrement actifs en cette période de l’année. Le contrôle, la prévention et l’élimination de ceuxci sont importants quant à la santé des gens car ils sont tous porteurs de maladies et de bactéries», explique Sebastien Hardy, Managing Director de Hardy Henry Services Ltée.

Il en est de même chez Alpha Pest Management. Sachin Nilay, Technical Manager de cette compagnie, souligne que la plupart de ses clients souhaitent des traitements pour se débarrasser des cafards, fourmis, termites et guêpes pendant la saison estivale. «Chaque mois, nous avons une bonne demande à travers toute l’île et elle va évidemment s’accentuer pendant la saison estivale. Les parasites les plus courants en été sont les cafards, les fourmis, les moustiques, les mouches, les guêpes, les tiques et les termites volants», énumère-t-il. Par ailleurs, des technologies de pointe sont utilisées par des techniciens formés à la lutte intégrée contre les parasites, tant en interne que sur le terrain. «Alpha Pest Management est spécialisée dans la gestion de toutes les espèces de blattes par des pulvérisations de molécules avancées et des traitements par application de gel. Nous utilisons les molécules recommandées pour la pulvérisation contre les fourmis. Il ne faut surtout pas oublier les guêpes, que nous éliminons par traitement de pulvérisation avec un équipement EPI complet», explique-t-il.

Par ailleurs, Kevin Ladouce, directeur d’E.Z.L Services Ltd / Pest Fighters, fait ressortir le fait qu’il n’y a pas que les insectes qui prolifèrent : 40 % sont des cafards, 25 % concernent des rats, 25 % des fourmis et 10 % pour le reste. «Les rongeurs tels que les rats et les musaraignes seront aussi à l’œuvre. En ce qui concerne les insectes, nous, à Pest Fighters, avons déjà pris les devants en mettant l’accent sur le traitement des ‘manholes’ (là où vivent les cancrelats). Pour ce qui est des rongeurs, nous renforçons le traitement contre les rats, surtout avec la coupe de canne à sucre qui bat son plein», illustre-t-il. Avant d’ajouter que tout cela se fait en restant à l’écoute des clients et en les conseillant sur les précautions à prendre pour éviter la prolifération d’insectes et de nuisibles. Celui-ci soutient que seul le traitement ne suffit pas mais aussi une symbiose entre le service de Pest Fighters et le client afin de mieux contrôler les bestioles. Ils travaillent beaucoup avec le système ‘Integrated Pest Management’ (IPM) qui consiste à inspecter, conseiller, traiter et faire le suivi qui offrent les résultats escomptés.

En ce qui concerne les hôtels, Kevin Ladouce souligne que les cafards et fourmis posent un gros problème alors que pour les particuliers, les traitements contre les musaraignes et lézards sont plus demandés. Donc, cela varie par rapport à la clientèle, aux besoins de chaque client et à l’environnement.

SEBASTIEN HARDY, MANAGING DIRECTOR DE HARDY HENRY SERVICES LTÉE

KEVIN LADOUCE, DIRECTEUR D’E.Z.L SERVICES LTD – PEST FIGHTERS

KEVIN LADOUCE, DIRECTEUR D’E.Z.L SERVICES LTD – PEST FIGHTERS

L’autre nuisance de la gestion parasitaire

Nos interlocuteurs déplorent cependant que depuis des années un grand nombre d’opérateurs de pest control n’ont aucune formation, encore moins un permis pour assurer le service dans ce domaine spécialisé où la santé des gens est en jeu. Sachin Nilay insiste que de nombreuses sociétés au personnel non formé sont impliqués dans la lutte contre les nuisibles ; elles pensent que le travail consiste uniquement à pulvériser des insecticides et à tuer les insectes. Or, la bonne pratique éthique ne se limite pas à les tuer. Il rappelle que la gestion des nuisibles est un processus qui doit être mené efficacement par des spécialistes et des exécutants de services formés afin que les êtres humains et l’environnement ne soient pas affectés.

Il est rejoint dans son argumentaire par Sebastien Hardy. Ce dernier est d’avis que l’enjeu n’est pas seulement la concurrence déloyale mais surtout les pratiques déloyales et peu professionnelles. Ces entreprises, fait-il ressortir, proposent des services sans aucun encadrement ni certification de la part des organes juridiques tels que l’OMS et l’AFNOR. «Cela signifie que les services et produits ne sont pas gérés avec précaution, ce qui est très dangereux. Mais encore, l’utilisation de ces produits chimiques sans formation et sans encadrement est également néfaste pour leurs clients et les personnes fréquentant les endroits traités», explique-t-il.

Kevin Ladouce avance que cela ne date pas d’hier. Il y a beaucoup de compagnies de ‘pest control’ à Maurice qui ne sont pas enregistrées auprès de la DCCB et beaucoup d’entre elles nuisent à l’image du ‘pest control’ en étant peu sérieuses, voire malhonnêtes. «Il y a un manque de contrôle de la part des autorités qui ont fermé les yeux sur ces pratiques et qui laissent, encore aujourd’hui, ce fléau persister. Les grosses compagnies de renom ne sont pas trop affectées mais celles qui se trouvent dans la catégorie des PME ont du mal à s’en sortir. Il y a une guerre pour offrir le meilleur service et comme la qualité ne suit pas toujours, les clients n’ont plus confiance dans le ‘pest control’ et deviennent de plus en plus difficiles à satisfaire», constate-t-il.


QUE PRÉVOIR EN CAS D’ACCUMULATION D’EAU ET D’HUMIDITÉ ?

Un taux d’humidité élevé et une eau stagnante deviennent le terrain de jeu idéal pour les mouches et moustiques, voire une invitation aux maladies graves comme le chikungunya et la malaria. Les rongeurs se glissent dans les zones sèches pour s’abriter. Et pour empêcher ces nuisibles de pénétrer dans les locaux, de bonnes pratiques simples au quotidien sont conseillées.

Sachin Nilay conseille l’utilisation d’une moustiquaire ou de larvicide ou encore de filets anti-mouches et moustiques contre les nuisibles volants et rampants. «Gardez les toilettes et salles de bains propres et sèches. De même pour les canalisations et les gouttières obstruées. À savoir que les drains bouchés entraînent l’accumulation de déchets et leur décomposition, favorisant la reproduction des mouches de drainage, des mille-pattes et des vers de terre. Pour les propriétés commerciales, les bandes en PVC/ rideaux d’air doivent être fonctionnelles à chaque ouverture de porte car cela empêche l’entrée d’insectes volants. Par ailleurs, les lampes à vapeur de sodium

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