À Maurice, la crise sanitaire liée au coronavirus a eu un fort impact sur la consommation. Favorisant une alimentation plus saine avec des produits plus naturels, un nombre grandissant de mauriciens se sont tournés vers les produits bio, qui enregistrent une forte augmentation des ventes.
LE marché des produits bio reste porteur à Maurice. Les raisons en sont multiples. Le bio bénéficie de sa réputation d’être bon pour la santé. «Nous avons noté une certaine volatilité sur les ventes de nos produits bio. Nous avons connu des mois de net recul comme des mois très positifs avec, par exemple, +113 % en décembre», dit Yovan Jankee, Head of Strategy & Communication de Panagora. Il constate également que les offres Bio se maintiennent dans les rayons, notamment pour les marques de distributeurs et même l’alimentation bio pour animaux. «Avec le temps, cette tendance entraînera plus de promotions, ce qui favorisera davantage la consommation.»
Encourager la production d’aliments bio Made in Moris demeure essentiel, ajoute-t-il, pour démocratiser la consommation de ces produits. Il ajoute qu’il faudrait avoir un cadre légal clair, par exemple pour la production de légumes bio locaux. «Dans le contexte actuel, les Mauriciens peuvent facilement se perdre entre le bio, le raisonné et l’agroécologie, etc. Si l’on veut que les Mauriciens aient confiance en leur assiette, il faut qu’ils puissent comprendre ce qu’ils achètent.»
Du côté de Super U, Pascal Tsin, CEO du groupe, constate que ses clients sont mieux informés grâce aux réseaux sociaux. «Ils suivent les dernières tendances.» Il remarque la prise de conscience de la part de beaucoup de jeunes par rapport aux produits qu’ils consomment. Ils sont plus soucieux de leur santé mais aussi sensibles au respect de la nature et de l’environnement. «La terre est à bout de souffle ; nous consommons plus que la terre ne peut produire», se désole-t-il. Il est d’avis que les jeunes sont plus sensibles à la cruauté envers les animaux au commerce équitable, etc. Ils sont prêts à modifier leur style de vie en conséquence.
«C’est un marché en progression constante d’autant plus qu’aujourd’hui, ce ne sont pas uniquement ceux qui ont les moyens qui achètent ces produits-là.» Il ajoute qu’à Super U, cette tendance progresse. «L’essentiel de nos produits frais U est labellisé Bleu Blanc Cœur. C’est un compromis parfait allant de la terre à l’alimentation, prenant en compte le bien-être animal, la qualité de l’alimentation animale qui se traduit dans la santé de ceux qui mangent ces produits.»
L’HORECA JOUE LES TROUBLE-FÊTE
Toutefois, l’impact de la crise sanitaire sur le chiffre d’affaires de ces compagnies a été violent. Yovan Jankee indique que les volumes de vente ont reculé depuis 2019. Il précise que l’effet le plus important est au niveau de tout le secteur HORECA (hôtels, restaurants et cafés), qui a reculé de plus de 50 % par rapport à une année ‘normale’ pré-covid en 2019. Pascal Tsin reconnaît, pour sa part, qu’il y a une augmentation des prix de certains produits, surtout ceux qui sont importés. «Nous avons su nous adapter à cette nouvelle donne et maintenir une performance honorable en proposant à nos fidèles clients et au public en général des produits avec un bon rapport qualité/prix en ces temps de crise.»
En outre, avec la crise qui n’a pas l’intention de se dissiper de sitôt, Yovan Jankee concède que le pays traverse une période difficile ; il devra se réinventer dans les années à venir. «Tous les Mauriciens sont conscients de cette réalité.» Le responsable de communication de Panagora observe que ses clients privilégient pour la plupart l’essentiel sur l’achat plaisir. «Cependant, il serait caricatural de dire que les Mauriciens ne se font jamais plaisir ; par exemple sur des produits comme les glaces ou les barres de chocolat. Il serait plus juste de dire qu’ils s’efforcent de consommer intelligemment.
Pour le directeur de Super U, il est évident que les Mauriciens achètent moins : «C’est logique !» Et d’ajouter : «Beaucoup de Mauriciens gagnent peu. Nous avons surtout remarqué que nos clients achètent en priorité les produits alimentaires»
PANAGORA SE PROTÈGE CONTRE LA COVID
«L’impact est d’abord humain. Nos employés font partie des services essentiels et notre priorité a été d’assurer leur sécurité et leur bien-être. Les gestes barrières et le télétravail étaient déjà en place, ce qui a facilité le deuxième confinement», communique Yovan Jankee, Head of Strategy & Communication. La pandémie étant toujours d’actualité cette année, la compagnie a mis un accent particulier sur la vaccination du personnel en organisant des sessions par groupe d’employés. «Se faire vacciner reste une démarche volontaire mais c’est un geste à la fois solidaire et utile. Solidaire, parce que chaque employé vacciné aide tout le pays à atteindre l’immunité collective. Il est aussi utile puisque c’est une protection supplémentaire dans notre métier.»
TOUT SAVOIR SUR LES COSMÉTIQUES BIO
De plus, le bio cosmétique ne contient pas d’ingrédients pouvant provoquer des allergies cutanées chez les personnes ayant la peau sensible. Il ne contient ni huile, ni conservateur, ni alcool. Beaucoup de ces ingrédients artifi ciels peuvent provoquer des effets négatifs, tels que des rides et une desquamation de la peau. Il est souvent élaboré avec de l’huile végétale naturelle ou de l’huile d’olive. Des extraits de plantes et de fruits sont également souvent utilisés. Des ingrédients tels que l’extrait d’aloe vera pur sont utilisés pour reconstituer l’humidité et protéger la peau