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PRODUITS POUR BÉBÉ : UN BUDGET CONSÉQUENT

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Les dépenses pour élever un enfant de 0 à 3 ans sont dirigées dans les couches, l’alimentation, les soins et les jeux. Un budget incontournable pour tous les parents qui sont confrontés à des prix en hausse constante. D’où l’annonce de renganaden padayachy dans le budget 2022-23 que depuis le 1er juillet 2022, pour chaque bébé qui viendrait au monde, les parents bénéficieront d’un baby bonus de rs 1 000.

LE budget familial a explosé depuis la Covid-19 avec la hausse du fret, la dépréciation de la roupie sans oublier la guerre entre la Russie et l’Ukraine et une inflation galopante, la plupart des produits de consommation étant importés. Les produits pour bébé ne sont pas épargnés, d’où la décision du ministre de Finances d’annoncer dans le Budget 2022-2023 un Baby Bonus de Rs 1 000 aux parents d’un nouveau-né. Cette allocation vise à alléger le fardeau de ces derniers tout en encourageant les naissances, la population mauricienne étant vieillissante.

Hemraz Hanoomanjee, Operational Manager de SaveMart Trading Ltd, indique que les produits pour enfants n’échappent pas à la flambée des prix. Très dépendante sur d’autres pays, Maurice importe plus de 70 % des produits pour bébé. Il estime que le prix du fret a contribué à une double hausse sur les coûts de ses produits. «Les couches qui se vendaient à Rs 200 sont maintenant à Rs 450. Même si nous essayons de proposer plusieurs produits à bas prix, les parents restent attachés aux marques habituelles», constate-t-il. Avant d’ajouter que les produits pour les enfants de 0 à 3 ans sont un segment porteur. Hemraz Hanoomanjee reconnaît que le marché des produits pour bébé se porte bien avec une progression de 5 % en moyenne chaque année.

La Covid-19 a quand même eu un impact décisionnel. «L’achat en gros de produits de soins pour bébé, principalement des couches et des aliments, a stimulé le marché pendant la pandémie. Même si les prix ont quasiment doublé ces dernières années, la consommation de ces produits a connu une augmentation. Cela grâce à l’évolution de notre société où les parents doivent tous les deux travailler pour subvenir aux besoins de la famille», explique Hemraz Hanoomanjee.

Alain Saverettiar, Directeur Général de King Savers, indique que ce segment incontournable d’un supermarché est très prisé par sa clientèle. «Comme tous les produits, ces derniers ont aussi connu une hausse. Toutefois, cela a pu être mitigé, au grand soulagement des clients, par le mark-up que le gouvernement avait imposé sur nombre de ces produits», dit-il.

Rajiv Boodhun, chef de département de Super U Flacq, note que ce marché est très compétitif. Cette intense concurrence a poussé les producteurs à se concentrer sur la différenciation des produits, l’innovation et une structure des prix abordable. Chacun, dit-il, rivalise pour gagner l’attention des parents. Ainsi, avec un budget qui doit être optimisé surtout en temps de crise, les clients peuvent choisir un type de couche pour leurs enfants en se basant sur un certain nombre de critères différenciatifs.

POUVOIR D’ACHAT

Hemraz Hanoomanjee observe que cette multiplication de marques améliore l’offre des supermarchés mais également le pouvoir d’achat du consommateur, impacté par de nombreux facteurs dont une inflation galopante. «La réduction du pouvoir d’achat signifie que les entreprises vendent moins et que leurs bénéfices seront potentiellement plus faibles. Ce qui se traduit par une baisse de la capacité à se développer ou à investir dans l’entreprise. Avec un taux d’inflation se situant autour de 10 %, le pouvoir d’achat de nombreux clients a diminué au cours de l’année. Mais beaucoup de ces produits ont un prix contrôlé, dont certains avec des subsides du gouvernement pour permettre aux clients de faire face à ces augmentations subites quasi chaque semaine. Nous ne pensons pas que l’inflation va baisser de sitôt», dit-il.

Il confie que son équipe revoit le fonctionnement interne en vue d’améliorer l’efficacité tout en réduisant les coûts d’opération ; cela permettra d’être toujours compétitif au profit des clients. «Nous savons que nos clients traversent une période difficile et qu’ils surveillent chaque sou pour joindre les deux bouts», ajoute-t-il.

Pour sa part, Alain Saverettiar rappelle qu’au grand soulagement des clients, un mark-up a été appliqué par le gouvernement. «Quand il s’agit de leurs enfants, les parents restent fidèles aux marques. Il y a toutefois ceux qui malheureusement ne peuvent pas faire autrement que de bouger vers des alternatives plus accessibles. Il est important de souligner qu’aujourd’hui, avec la concurrence, on trouve quand même de très bonnes alternatives. » Il est rejoint par Rajiv Boodhun. «Les parents qui sont habitués à une marque peuvent parfois opter pour une autre. Les effets de la guerre russo-ukrainienne influencent leurs choix. Par exemple, les couches constituent un budget conséquent. Avec une utilisation approximative de cinq à sept couches par jour, ce budget peut osciller entre Rs 1 500 et Rs 2 500 par mois, et cela peut grimper davantage dépendant des marques utilisées. Les jeunes parents sont plus que jamais à la recherche du meilleur rapport qualité / prix», fait-il savoir.

LES PRODUITS BIO EN CROISSANCE

Les produits biologiques pour enfants sont aussi très appréciés par les parents. Ils initient dès la naissance leurs enfants à une alimentation écologique et durable. On les retrouve sur plusieurs étagères des supermarchés. Le chef de département de Super U Flacq souligne que les produits qui sont développés en collaboration avec des professionnels de santé sont formulés afin de minimiser les risques de réaction allergique. «Ces produits sont en grande demande», confie-t-il.

L’Operational Manager de SaveMart Trading Ltd note que l’alimentation biologique affiche une croissance qui ne faiblit pas. «Il s’agit là d’un segment prometteur pour les supermarchés. Dans les conditions actuelles de méfiance des consommateurs à l’égard des produits alimentaires industriels, les raisons de se tourner vers le bio lorsque l’on devient parent sont nombreuses. Il existe encore très peu d’études consacrées à l’alimentation infantile industrielle biologique», fait-il comprendre.

C’est le même constat pour le directeur général de King Savers «Effectivement, les produits bio trouvent petit à petit preneurs. Mais il reste toujours à ce stade un marché que je qualifierai de niche.»

LES JEUX DE SOCIÉTÉ DISPARAISSENT AU DÉTRIMENT DES JEUX VIRTUELS

Fini l’époque où les parents et les enfants jouaient aux jeux de société autour d’une table. Les portables munis d’applications de jeux ont le pouvoir d’entretenir l’enfant sans trop d’effort. La génération Alpha a automatiquement adhéré à la technologie et la modernisation. «Les enfants sont plus pour les jeux virtuels qui est accessibles sur les portables des parents ou même sur des tablettes. Les jeux de société commencent, quant à eux, à perdre leur place au quotidien. Les parents qui n’ont plus le temps de jouer avec les enfants trouve plus facile de donner à l’enfant des jeux virtuels», remarque Hemraz Hanoomanjee. Même son de cloche chez Alain Saverettiar, qui constate que les parents et les enfants choisissent les jeux éducatifs qui sont disponibles sur les supports technologiques aujourd’hui. Du côté de Super U Flacq, Rajiv Boodhun précise que son équipe recherche des jeux qui peuvent divertir les enfants de 6 à 12 ans tout en encourageant et réinitiant les moments parents-enfants.

BABY BONUS DE RS 1 000

es chiffres de Statistics Mauritius font ressortir que quelque 11 940 naissances ont été enregistrées en 2022. L’année précédente, l’institut de statistiques en répertoriait 12 982, soit 483 de moins (-3,6 %) qu’en 2020. En 2020, 13 465 bébés ont vu le jour, soit 603 ou 4,7 % de plus qu’en 2019. Le recul dans le taux de naissance accentue le vieillissement de la population, ce qui a poussé le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, à accorder un Baby Bonus de Rs 1 000 aux parents d’un nouveau-né.

Lavanya Sunassy-Pather (diététicienne) «Privilégier le bio pour sa richesse nutritionnelle»

Pendant les six premiers mois dans la vie du nourrisson, le lait maternel est à privilégier. La diététicienne Lavanya Sunassy-Pather avance que les produits bio sont meilleurs pour la santé et le développement des enfants.

Quels sont les besoins nutritionnels d’un nourrisson ?

Pendant la période des 1 000 premiers jours qui inclut la grossesse et les deux premières années, l’enfant est très vulnérable, et une alimentation appropriée est primordiale. Dès la naissance, et jusqu’à l’âge de six mois, le lait est le seul aliment dont le bébé a besoin. Avant l’âge de six mois, les besoins nutritionnels du l’enfant sont comblés préférablement par l’allaitement ou les formules de laits maternisés conçues pour les nourrissons.

L’alimentation est un élément clé dans la croissance du bébé. Son alimentation a un rôle primordial sur le poids et la taille, ainsi que sur le développement du cerveau. L’allaitement exclusif est recommandé durant les six premiers mois.

Le lait maternel offre plusieurs avantages. Il fournit, entre autres, les quantités adéquates de nutriments dont le nourrisson a besoin. Et la digestion du lait maternel par le nourrisson est facile et rapide. La composition du lait maternel s’adapte en fonction du nombre de tétés et de la croissance du nourrisson. Il contient des molécules d’immunoglobulines anti-infectieuses et des globules blancs. D’ailleurs, il y a des substances qui favorisent la maturation du système digestif du nourrisson. Il est aussi associé à un meilleur développement cognitif.

Qu’en est-il des mères qui ne peuvent allaiter ?

Malgré les avantages du lait maternel, de nombreuses mères sont incapables de nourrir leur bébé en raison de contraintes personnelles et de problèmes de santé. Dans de tels cas, les bébés doivent être nourris avec du lait maternisé. Les préparations pour les nourrissons se présentent sous forme liquide et en poudre.

À Maurice, nous utilisons principalement des préparations en poudre pour nourrissons et il existe une grande gamme sur le marché. Il est important de comprendre qu’il n’y a pas une marque particulière de lait maternisé qui convient le mieux à tous les bébés. Pour cela, il faut bien choisir un lait maternisé adapté qui répond aux besoins nutritionnels du bébé. Il doit être adapté à l’âge du bébé, par exemple 0-6 mois ou 6-12 mois ou plus de12 mois. Le contenant ne doit pas être endommagé. Si le bébé souffre d’une forme quelconque d’intolérance au lactose, il convient de choisir une formule sans lactose.

Il est très important de suivre la croissance de votre enfant afin d’évaluer son état de santé et son état nutritionnel. Quelques signes que votre bébé boit en quantité suffisante est quand il prend du poids ou qu’il semble satisfait après avoir bu. Il ne pleure pas constamment. Il est important de constater si l’urine et les selles sont en quantité adéquate et de constater s’il se réveille seul quand il a faim.

Les produits bio sont-ils recommandés pour les bébé et enfants ?

Les produits bio sont globalement meilleurs pour la santé car ils contiennent moins de pesticides et ont une qualité nutritionnelle supérieure à ceux issus de l’agriculture conventionnelle. Les aliments bio sont généralement plus riches en nutriments tels que les vitamines et les minéraux. Puisque les aliments bio ne sont pas traités chimiquement, les produits issus de l’agriculture biologique contiennent plus de nutriments, de minéraux et de vitamines. Ils sont essentiels au bon fonctionnement de l’organisme.

Quelques raisons pour privilégier le bio pour les enfants sont leur richesse en qualité nutritionnelle. Ils sont meilleurs en goût. Ils aident à manger plus équilibré. Le bio est meilleur pour la santé et le développement des enfants.

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