Mahébourg Fire Academy FC Un rêve de développement pour les enfants du Sud

Mahébourg Fire Academy FC, un club de football qui sponsorise des jeunes des villages locaux et les initie au football, est actuellement à la recherche de financement. Le but : rapprocher l’académie des enfants, venant des villages avoisinants, en promouvant à la fois l’esprit sportif et la discipline.

Né autrefois de l’esprit visionnaire de Norman Fozoo, ancien joueur de football national et membre de la Brigade des Pompiers, le Mahébourg Fire Academy FC a été fondé en octobre 2020. «C’était le rêve de Norman Fozoo d’ouvrir une académie de football à Mahébourg dans le but de promouvoir ce sport dans la localité. Et donc, avec un groupe d’amis qui croyaient au projet, le Mahébourg Fire Academy a été fondé et géré. À ce jour, nous sommes fiers de compter environ 100 garçons et filles âgés de 5 à 17 ans inscrits à l’Académie. Nous avons également une équipe de vétérans avec 50 hommes âgés de 40 ans et plus», développe Mahendra Lucknauth, le coordinateur de projet de l’Académie.

En effet, ce qui avait autrefois commencé comme un simple club local et régional s’est progressivement développé dans le but de promouvoir le football à un niveau plus compétitif. «Nos séances d’entraînement ont lieu au stade Harry Latour et durent 2 heures 30 minutes, dont au moins 30 minutes sont consacrées à l’enseignement oral des règles de base du football, des valeurs de notre académie et des tentations extérieures au monde du sport. Nous disposons, en outre, d’une équipe de huit entraîneurs pour mener nos séances d’entraînement pour les différents groupes d’âge», indique le coordinateur de projet.

Il poursuit que le club vise simultanément à fournir une condition physique et un esprit sportif aux enfants et de les aider à rester hors des rues. Pour ce faire, le club de football recherche des financements pour continuer à parrainer les enfants du village et des villages environnants, et leur enseigner le football. «Il est remarquable que nos apprenants soient disciplinés et respectueux, non seulement pendant l’entraînement mais aussi à l’école et dans leur vie quotidienne. À l’académie, nous sommes déterminés à construire une communauté exempte de drogue et amoureuse du sport», souligne-t-il.

Ayant des enfants qui viennent notamment de Mahébourg, Cité La Chaux, Beau-Vallon, Ville-Noire, Petit Bel-Air, Rivière des Créoles, Grand Port, Bois des Amourettes, Beau Champ, Le Bouchon, Trois Boutiques, Plaine Magnien, L’Escalier et Curepipe, Mahendra Lucknauth explique que le club a au fur et à mesure réalisé qu’il y a beaucoup d’enfants laissés pour compte. Ce qui explique leur décision de rapprocher l’académie de ces enfants.

«Avec la situation économique difficile, de nombreuses familles ont du mal à offrir des activités sportives et de loisirs de qualité à leurs enfants. Notre académie étant en constante évolution, a pour mission de ne pas priver un enfant d’une opportunité en raison de ses moyens financiers. Nous réalisons que beaucoup d’entre eux ne peuvent même pas se permettre le ticket de bus pour se rendre à Mahébourg, tandis que d’autres rencontrent des difficultés académiques, notamment au niveau des cours particuliers. En conséquence, nous avons pris l’initiative d’étendre notre académie à Plaine Magnien et à Trois Boutiques afin que les enfants puissent bénéficier de notre programme de développement», soutient-il.

Mahendra Lucknauth indique, par ailleurs, que le club vise également à s’inscrire en tant qu’équipe de football professionnelle et, par la même occasion, avoir une équipe qui le représente dans les différentes catégories du championnat national. «Chaque année, nous prévoyons d’envoyer deux de nos catégories d’enfants à l’île de la Réunion pour une exposition croisée et participer à la compétition. Et nous souhaitons tant inclure une allocation pour nos membres du personnel d’encadrement et administratif. Mais l’un des nombreux problèmes auxquels nous sommes déjà confrontés est que nous devons payer pour utiliser l’installation sportive du stade Harry Latour. Les frais annuels sont estimés à environ Rs 150 000. C’est pourquoi nous avons aujourd’hui besoin de soutien, surtout en termes de ressources financières, que ce soit en matière d’équipements, de frais de terrain, de frais de transport, etc.», plaide-t-il.