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Dimitri Rambert (Sales Manager de Scomat) : «Les équipements ont évolué en englobant plus de technologies»

Le changement technologique a été le principal moteur de l’amélioration de la productivité agricole et de la promotion du développement de l’agriculture. Comme le souligne Dimitri Rambert, Sales Manager de Scomat, la technologie a gagné pleinement le marché du machinisme agricole, offrant plus de confort aux opérateurs, qui sont aussi plus productifs.

La mécanisation des opérations culturales est-elle un levier majeur de l’amélioration de la compétitivité et de la performance des exploitations?

Effectivement, on sait que la mécanisation améliore la productivité depuis quarante ans. D’autant plus qu’aujourd’hui, les équipements de mécanisation sont beaucoup plus modernes ; la technologie étant un composant essentiel de la conception. Par exemple, les tracteurs et équipements sont dotés de GPS. À l’international, les agriculteurs utilisent de plus en plus les drones dans leurs champs pour une agriculture de précision.

Considérez-vous les équipements de mécanisation comme des outils indispensables pour réussir le passage d’une agriculture traditionnelle à une agriculture moderne et productive?

La mécanisation englobe l’ensemble des technologies agricoles et de traitement, de l’outil le plus basique et simple à un équipement plus sophistiqué et motorisé. La mécanisation va bien au-delà du labourage ; elle permet d’améliorer la productivité avant la récolte mais aussi après la récolte, de créer de nouveaux emplois aux stades de l’après-récolte, du traitement et de la commercialisation dans les systèmes alimentaires locaux et mondiaux.

Comme je l’ai fait ressortir plus haut, les équipements ont évolué en englobant plus de technologies. Certains équipements viennent avec le système Bluetooth ou encore la camera de recul. Donc l’opérateur bénéficie d’un plus grand confort. Les opérateurs au sein des propriétés sucrières manient des tracteurs de 200 à 350 chevaux et ils démontrent une très bonne connaissance au niveau informatique. Mais il faut savoir que la façon de travailler change. Aujourd’hui, un chauffeur doit connaître en gros la mécanique et aussi tout ce qui touche à l’électrique. À notre niveau, nous donnons régulièrement une formation aux opérateurs.

Parallèlement aux équipements motorisés de base, quels sont les autres besoins de mécanisation agricole qui émergent, le plus souvent liés à la pénurie de main-d’oeuvre agricole ?

Déjà, on ne peut mélanger les besoins de la mécanisation dans l’industrie sucrière et dans la culture vivrière. Aujourd’hui, 80 % des propriétés sucrières ont les équipements adéquats pour travailler. Il y a peutêtre 20 % qui travaillent toujours sur l’ancien système. Il y a aussi des propriétés sucrières ou exploitants agricoles qui possèdent des équipements mais qui sous-traitent avec des prestataires de services. La propriété sucrière et les autres n’ont pas forcément besoin d’acheter tous les outils pour pouvoir cultiver leur canne, leurs légumes et fruits. Par exemple, pour couper la canne, certains n’ont pas le moyen d’acheter une coupeuse de canne ou leur exploitation fait que cela ne sera pas rentable pour eux d’investir dans un tel équipement. Donc ils sous-traitent pour la préparation du sol, le labourage, la récolte ou encore l’épandage de fertilisant.

Comment voyez-vous évoluer ce marché localement ? Et quelles sont les grandes tendances qui se dessinent dans ce secteur?

Le tracteur en est devenu un repère indiscutable. Le tracteur symbolise plus que tout l’image de modernité et de puissance de l’agriculture. Cette image s’accompagne aujourd’hui de nouvelles composantes du fait des progrès technologiques, des composantes de précision (GPS, etc.) dans le couple tracteuroutils. Le tracteur a été (et reste) un élément structurant pour l’ensemble de la filière des agroéquipements. Il a fait l’objet d’innovations continues et il a de fait contribué à l’essor de nombreux outils tractés toujours plus performants.

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