Micro-trottoir post-confinement

«Cette liberté retrouvée : quelle joie ! La joie d’être ensemble, avec ses proches, et discuter simplement de choses et d’autres. Les enfants sautant littéralement en voyant leurs grands-parents ! La joie d’enfourcher son vélo et d’entendre son fils assis derrière disant : ‘Maman, c’est chouette de faire du vélo !’ Être enfin libre de sortir à sa guise, sans avoir à me demander si j’ai le droit… Aujourd’hui, je suis à nouveau libre, libre demes mouvements, de mes choix, de mes actions prises en pleine conscience du contexte, des risques potentiels ou éventuels.» 

«Avoir été privée de liberté a été très dur. Des moments difficiles aggravés par le fait que ma maman attend d’être rapatriée de Perth. Dimanche matin, le réveil était teinté d’une sorte de légèreté émanant de cette liberté retrouvée. Nous avons reçu une amie-sœur à déjeuner chez nous, avec sa fille. Un repas de fête des mamans coloré par cette présence fraternelle et chaleureuse. Une journée remplie d’émotions fortes, chargée d’espoir, marquée par la fin d’une attente. Ma chère maman sera bientôt avec nous. La plus belle liberté est de choisir avec qui la partager.» 

«Soixante-douze jours de confinement avec son degré de pesanteur sur l’esprit : cela représente le coût personnel du couvre-feu sanitaire imposé […] Le déconfinement équivaut à un poids qu’on vous enlève, une liberté retrouvée, reprendre goût à la vie, respirer à pleins poumons ou encore étreindre ceux qu’on aime comme on ne l’a pas fait depuis des lustres. Cette liberté rime aussi avec responsabilité. Il faut être plus conscient du style de vie qu’on veut avoir car les réflexions faites pendant le confinement ne doivent pas rester... confinées, mais doivent au contraire être appliquées.

“This ‘new freedom’ is a bit of a curate’s egg. I was sincerely loving the confinement! Did I miss being the chauffeur of my husband and my kid? Guess the answer! I even learned how to cook! Yet seeing my parents and enjoying my sister’s ‘live’ dark sense of humour was heart-warming. I never realised how much I missed it until the confinement happened. A family group chat will never replace that. Tasya, my daughter, can finally get back to her passion, horse-riding, Michel, his therapies, and me to my ALONE time! I sincerely hope people will use their freedom wisely this time.”

«Cette liberté retrouvée a la saveur d’éclats de rire en famille. Les retrouvailles avec les êtres chers autour d’un repas familial ont été vivifiantes pour la fête des mères. Retrouver ma maman, mes trois sœurs, mes deux beaux-frères et quelques-uns de leurs enfants dans la cour familiale m’a fait chaud au cœur, même si nous avons respecté les gestes barrières […]»

«Évidemment, c’est bon de pouvoir prendre sa mère et ses amis dans ses bras, de ne plus avoir à faire des déjeuners de famille par écrans interposés... Mais cette ‘liberté’ n’en sera pas une tant que nos frontières ne seront pas ouvertes. Je ne parle pas de pouvoir partir vagabonder à l’étranger comme j’aime le faire, mais du retour de mon fils auprès des siens après une période si difficile […] Une saveur douce-amère que cette liberté retrouvée.» 

«Cette liberté retrouvée a d’abord la saveur de la simplicité. Tout est simple, clair, presque minimaliste. Le bonheur est dans la respiration d’un air pur et frais, regarder grandir un arbre, aller voir une amie, chercher le pain. Toutes ces choses oubliées dans nos vies pressées que l’on prend pour acquises. Puis elle est douce-amère. Tout est permis à nouveau oui, mais il y a toujours une menace. Alors on savoure, mais sous surveillance […]»

«J’ai beaucoup questionné ce concept de ‘liberté’ pendant ce confinement. Est-ce un but atteignable pour l’individu, la société ? Ou est-ce une utopie ? Le déconfinement était du coup synonyme d’un retour au ‘business as usual’, garant de l’illusion de liberté pour nous, prisonniers d’un système et d’un monde d’injustices. Je n’oublierai jamais ce sentiment d’être piégée. Je continuerai à questionner la norme et cette notion d’être ‘libre’, déconfinée ou pas. Je réfléchis surtout à comment, en tant que société, nous pouvons nous rapprocher d’une liberté réelle.»