Vie post-Covid : se reconnecter au monde

Par Anaïs Ah Chin

Photo : DR 

L’avant et le pendant

Avant le confinement, le monde tournait à toute vitesse et nul n’osait le stopper. Parce que nous n’imaginons pas que l’on peut vivre différemment. Réagir aux situations d’urgence au lieu d’accorder du temps à l’inspiration et à la créativitéétait chose normale. Puis le confinement est arrivé et avec, une déconnexion forcée avec l’étourdissante activité humaine. Selon des études, il nous faut 3 fois 13 jours pour changer de comportement et un minimum de 11 jours pour déstresserquand on est en vacances. Le cerveau sait donc s’adapter à lanouveauté avant même que nous n’en soyons conscientes.

Face à soi-même 

Beaucoup ont appris à tendre l’oreille à leur petite voix intérieure, qui passait inaperçueavant. On est notre propre boussole. Mais, bien souvent on ne s’écoute pas assez. Alors que s’écouter fait qu’on prend les bonnes décisions. Ces décisions conscientes génèrent une bonne alchimie, de l’énergie, de la créativité, de la fidélité et de la persévérance.On réalise aussi que le matériel est superficiel. Le monde crée et invente tout et rien pour nous inciter à acheter, nous faisant croire que ceci ou cela est indispensable à notre bonheur. Mais est-ce vraiment nécessaire pour vivre ? Le confinement nous a appris que non. La vie ne connait que vivre et n’a rien besoin d’autre. 

Devenir ce qu’on veut devenir

On a souvent peur de perdrenos vieilles habitudes, des choses qui donnent la sensation d’exister. Or, nos habitudes ne devraient pas nous définir. Nombre depersonnes âgées savent comment il a fallu kasé ranzépour réussir, envoyer les enfants à l’école, avoir de quoi vivre. Mais d’où puisaient-ils leur force ? De leur capacité à accepter le changement. Si vous avez du mal, demandez-vous ceci : quelle personne je veux devenir ? Quels sont mes nouveaux projets ? Qu’est-cequi m’empêche d’évoluer ?Suis-je assez curieuse pour embrasser ce nouveau monde ? Quelles sont mes compétences créatives et perceptives qui me permettent de savoir que le meilleur reste à venir ? Ai-je besoin d’aide ? Si oui, de qui ?

Se réinventer grâce à son envie de réussir

Le cerveau humain est tout ce qu’il y a de plus malléable. Il rouspète à chaque cycle d’adaptation, mais finit toujours par s’adapter à son environnement. Car même s’il s’en plaint, l’être humain est denature à évoluer ; son mieux est toujours en devenir. La meilleure leçon à tirer de cette phase Covid-19, c’est de garder en tête que rien n’est acquis et que tout passe. Ne vous focalisez pas sur ce qui se passe à l’extérieur ou dans le passé. Cherchez plutôt ce puissant désir de move on logé à l’intérieur de vous. 

Restez connectées à vous-même

Le confinement arrive donc à terme. Doit-on oublier comment se faire du bien et s’écouterpour autant ? Non, la leçon a été trop importante ! Par exemple, poursuivez vos exercices de respiration. Accompagnez consciemment votre inspiration à chaque fois que vous en avez besoin. Rappelez-vous : le souffle, c’est la vie. Votre métabolisme a aussi besoin d’être dorloté : continuez le sport à la maisonet à manger sain. Tout comme il faut préserver les bonnes relations familiales et respecter son temps de sommeil. C’est comme cela qu’il faut vivre. Répétez-vous des mantras : «je suis une personne, gentille, généreuse, intelligente, courageuse» ou «je m’accepte comme je suis et je me réinvente en évoluant».