D’une crise à l’autre

À peine remis de la crise sanitaire, les secteurs de l’immobilier et de la construction doivent faire face à une nouvelle épreuve. La hausse des prix des matières premières et des énergies, déjà très élevée au sortir de la crise sanitaire, a été encore aggravée par la guerre entre la Russie et l’Ukraine, bien partie pour durer. À titre d’exemple, La Russie, est le cinquième plus gros producteur d’acier au monde et sur laquelle pèse une série de sanctions, a exporté 31,5 millions de tonnes d’acier en 2020. C’est autant de matière première en moins disponible sur le marché depuis le début du conflit alors que la demande, au lendemain de la reprise économique, a augmenté de manière significative. Il faut ajouter à cela la pénurie de nombreuses autres matières premières, l’augmentation du coût du fret, celui du pétrole et la dévaluation de notre roupie.

Une situation de plus en plus compliquée pour les entreprises de petite taille, qui peinent à maintenir la tête hors de l’eau. Les plus importantes, elles, sont maintenus sous perfusion grâce aux importants projets d’infrastructures publics lancé par le gouvernement. Conscient du poids de ce secteur clé dans l’économie locale – 10 % du PIB –, les pouvoirs publics avaient souhaité faire de la construction le moteur de la relance économique. Force est de constater que cela ne suffira sans doute pas à relancer la machine.

Face aux difficultés économiques, nombreuses sont celles à réintégrer le monde du travail. Le secteur de la construction a ainsi vu arriver, ces dernières années, de plus en plus de femmes sur les chantiers. «Notre engagement vers ‘moins de pénibilité et plus d’intelligence’ ouvre désormais les portes des emplois de terrain aux femmes. C’est une belle opportunité pour notre entreprise», confiait récemment Bertrand Hanauer, CEO de Transinvest dans un entretien accordé à Business Magazine. L’entreprise a notamment noué un partenariat avec l’université de Maurice pour accompagner des boursières dans leur cursus d’ingénieur. Qu’elles soient maçonne, conductrice d’engins, responsable de la sécurité ou encore ingénieure, les femmes sont appelées à être de plus en plus présentes dans un secteur qui manque cruellement de main-d’œuvre.