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Henry Loo (CEO du Meritt Holdings) « Il y a un manque de visibilité dans l’immobilier résidentiel de luxe »

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Henry Loo (CEO du Meritt Holdings) « Il y a un manque de visibilité dans l’immobilier résidentiel de luxe » | business-magazine.mu

Alors que le segment IRS-RES piétine, à l’étranger, les prix des résidences de luxe explosent. Pour l’architecte Henry Loo, CEO du Meritt Holdings, nous devons améliorer notre visibilité dans la presse mondiale et les salons immobiliers internationaux.

BUSINESSMAG. Le Meritt Holdings s’est récemment distingué à l’échelle internationale...

En effet ! Le Meritt Holdings a reçu l’International Star for Leadership à Paris. Cette distinction est décernée par le BID Business Initiative Directions. Une centaine de participants étaient en lice.

BUSINESSMAG. Comment se porte le marché de l’immobilier résidentiel de luxe au niveau international ?

La World Property Channel liste les 10 meilleurs pays sur le marché de l’immobilier résidentiel de luxe. Ces cinq dernières années, le taux de pénétration dans ce créneau est comme suit : Chine (110,9 %), Hong Kong (93,7 %), Israël (54,5 %), Singapour (50,5 %), Colombie (39,4 %), Taïwan (30,1 %), Canada (28,7 %), Norvège (28,7 %), Malaisie (28,5 %) et Suisse (27,4 %). Pour avoir une idée de l’évolution des prix dans ce segment, je vous citerai trois exemples. Un Chinois habitant Hong Kong a récemment acheté une penthouse de luxe de 1 860 m2 pour USD 28 millions (environ Rs 840 millions) au St Régis, une chaîne hôtelière internationale implantée à San Francisco. C’est le prix le plus élevé qui a été payé pour un appartement dans toute l’histoire jusqu’à présent.

Deuxième exemple : un Russe multimilliardaire a acheté, au prix record de $ 88 millions (Rs 2,64 milliards), une penthouse à New York pour sa fille de 22 ans qui étudie à l’université. Pendant ses vacances, la jeune fille séjournera dans l’une des luxueuses résidences de ses parents à Monaco, Moscou et Londres. D’origine, cette penthouse a été rachetée en 2007 pour USD 43,7 millions (Rs 1,3 milliard) et retapée par son ancien propriétaire avant d’être revendue pour le double du prix.

À Bangkok, un condominium de 4 chambres à coucher, toujours au Saint Régis avec un bail de 30 ans seulement, a été vendu à Rs 220 millions.

« Les prix des appartements sont appelés à grimper car les terrains prennent de la valeur d’année en année »

BUSINESSMAG. Quels sont les facteurs qui influencent les prix de vente des appartements sur le marché mondial ?

Il y a plusieurs facteurs qui entrent en jeu, notamment le coût de la vie et le prix des terrains et de la construction.

En Australie, un appartement de trois chambres à coucher donnant une superficie de 107 m2 à Perth coûterait environ 1 million de dollars australiens. À Singapour, un condominium de 3 chambres à coucher dans une région bien située se vend entre Rs 40 millions et Rs 60 millions. À Londres, il faut compter £ 950 000 pour un appartement de 3 chambres à coucher et d’une superficie de 110 m2. En plein centre de Paris, la plupart des appartements de 3 chambres se vendent à plus de 1 million d’euros.

BUSINESSMAG. Comment voyez-vous évoluer les prix des appartements dans les années à venir ?

Les prix des appartements sont appelés à grimper car les terrains prennent de la valeur d’année en année. De même, vu que les matériaux sont en grande majorité importés, nous sommes affectés par les fluctuations des prix sur le marché international. Autre facteur à prendre en considération : une main-d’oeuvre qui se raréfie et devient de plus en plus chère.

BUSINESSMAG. Pourquoi le segment IRS-RES piétine-t-il ?

Dans des pays européens comme la France, l’Angleterre, l’Italie ou encore l’Allemagne, Maurice est perçue comme une destination touristique.

En revanche, nous sommes très peu connus en Europe de l’Est et du Nord, aux États-Unis et en Asie. La plupart des habitants de ces pays ne savent pas où se trouve Maurice. Dans certaines parties de l’Europe, on nous confond avec la Mauritanie.

En Asie, on connaît surtout les Maldives dans l’océan Indien. Il y a donc un manque de visibilité dans l’immobilier résidentiel de luxe.

Il faut donc que le pays soit plus visible au niveau international non seulement pour le tourisme, mais aussi comme une destination d’affaires. Notre autre challenge sera d’être davantage présents dans la presse internationale et les salons immobiliers internationaux.

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