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Immobilier: inadéquation entre l’offre et la demande

u003cpu003eu003cstrongu003eQuu0026rsquo;il su0026rsquo;agisse de logements, du0026rsquo;espaces bureaux ou encore commerciaux, les opérateurs du secteur de lu0026rsquo;immobilier et de la construction su0026rsquo;accordent sur la nécessité de su0026rsquo;aligner davantage sur les besoins du marché.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLu0026rsquo;une des raisons évoquées pour expliquer la morosité à laquelle le marché de lu0026rsquo;immobilier et de la construction est confronté depuis quelque temps à Maurice est celle du surplus de lu0026rsquo;offre. Des acteurs du secteur nous livrent leur analyse de la situation.u003c/pu003eu003cpu003eBilal Mamodeally, Managing Director de lu0026rsquo;agence Prime Pillar, pense que les projets immobiliers, surtout les appartements, sont effectivement en surnombre dans les Plaines Wilhems. Toutefois, il précise que sa compagnie nu0026rsquo;est pas affectée par la situation qui prévaut dans le secteur à lu0026rsquo;heure actuelle étant donné que les produits proposés ont été bien étudiés au préalable. Prime Pillar, poursuit-il, mise sur la qualité de ces produits, leur emplacement et leur positionnement par rapport aux prix pratiqués.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eLes banques prudentesu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLe président de lu0026rsquo;Association des petits entrepreneurs de la construction, Gérard Uckoor, explique quant à lui que les membres de lu0026rsquo;association souffrent des contraintes imposées par la Banque de Maurice relativement à lu0026rsquo;endettement dans le secteur de la construction. Pour rappel, celui-ci affiche des dettes totalisant Rs 75,9 milliards, avec pour conséquence une prudence accrue du côté des banques et plus de difficultés pour les petits entrepreneurs de la construction à obtenir des prêts. Jugeant quu0026rsquo;il su0026rsquo;agit là du0026rsquo;une politique de deux poids et deux mesures, Gérard Uckoor déplore que de telles circonstances forcent parfois des entrepreneurs à opérer en dehors du système. Afin de défendre les intérêts de ses pairs, le président a fait parvenir un mémoire au ministère des Finances en prévision du prochain exercice budgétaire.u003c/pu003eu003cpu003ePour Rhoy Ramlakhan, Chartered Surveyor et Managing Director de Broll Indian Ocean u0026ndash; filiale de Broll Property Group, leader dans le domaine des services immobiliers en Afrique u0026ndash;, le secteur de la construction à Maurice su0026rsquo;est contracté davantage cette année vu le manque de projets majeurs ou encore les problèmes administratifs qui ont empêché lu0026rsquo;aboutissement de projets annoncés. Les chiffres officiels font état du0026rsquo;une contraction estimée à 6,7 % pour lu0026rsquo;année 2014, alors quu0026rsquo;en 2013, il était de -9,4 %. Cet état de choses est directement lié à une suroffre dans divers segments de lu0026rsquo;immobilier, juge le Managing Director de Broll Indian Ocean.u003c/pu003eu003cpu003ePoursuivant son analyse en se basant sur les chiffres compilés par Broll Indian Ocean, Rhoy Ramlakhan fait ressortir que le nombre du0026rsquo;espaces de vente au détail à Maurice a crû de 9,05 % durant la dernière décennie, en sus de lu0026rsquo;achèvement de projets du0026rsquo;envergure au cours de la période de boom, soit de 2008 à 2012. Cela a eu pour effet de déstabiliser le marché immobilier à court et moyen termes, les conditions de location de ces espaces commerciaux devant être revues pour que les enseignes touchées par le ralentissement économique qui a suivi puissent continuer à opérer.u003c/pu003eu003cpu003eAutres acteurs du secteur de lu0026rsquo;immobilier, les architectes arrivent à garder la tête hors de lu0026rsquo;eau grâce à une clientèle se situant au niveau des hôtels et des villas Integrated Resort Scheme (IRS) et Real Estate Scheme (RES). Cu0026rsquo;est ce que nous a confirmé un représentant de la profession qui a souhaité garder lu0026rsquo;anonymat. Son cabinet, nous a-t-il fait savoir, compte parmi ses projets immédiats la restauration du0026rsquo;hôtels à Maurice et dans la région tandis que des signes de reprise pour ce qui est des IRS/RES sont bien accueillis. Il nu0026rsquo;empêche que certains architectes ont été pris au dépourvu par des projets qui progressent plus lentement que prévu ou ont carrément stoppé, à lu0026rsquo;instar du Meritt Elipsis, à Trianon, dont la compagnie promotrice, Le Meritt Holdings Ltd, su0026rsquo;est récemment retrouvée en liquidation.u003c/pu003eu003cpu003eDe tels échecs justifient lu0026rsquo;attitude que les acheteurs tendent à adopter désormaisu0026nbsp;: plutôt que du0026rsquo;investir dans des projets à risque et du0026rsquo;engager de fortes sommes en achetant sur plan, ils jouent eux aussi, comme les établissements bancaires, la carte de la circonspection. Du0026rsquo;où le succès des journées portes ouvertes organisées par les agences pour informer une clientèle potentielle de projets immobiliers ou fonciers où elle pourrait placer son argent. Ce genre de rencontres a pour vocation de favoriser la transpa-rence et rassure, de fait, les principaux intéressés.u003c/pu003eu003cpu003eLa semaine dernière, dans ces mêmes colonnes, Philippe Wong, Managing Director de lu0026rsquo;agence Résidentia, mettait en lumière la relation entre lu0026rsquo;offre et la demande dans le domaine de lu0026rsquo;immobilier et du foncier. Dans ce contexte, il a fait ressortir quu0026rsquo;en 2011, le nombre de bâtiments existants àu0026nbsp; Maurice su0026rsquo;élevait à 311 500,u0026nbsp; 84,8 % (264 100) du0026rsquo;entre eux étant résidentiels. Or, à la fin de 2014, note-t-il, lu0026rsquo;île aura une population active estimée à 531 200. Philippe Wong mentionne également les 195 113u0026nbsp; personnes, à juillet 2013, dans la tranche du0026rsquo;âge des 30 à 39 ans, qui ont déjà fondé une famille ou sont sur le point de le faire. Suivant ce raisonnement, il ressort que la demande est bel et bien présente mais que les promoteurs doivent se concentrer davantage sur les petits terrains de 60 à 80 toises qui se vendent entre Rs 900 000 et Rs 1 million ainsi que sur les logements dont le coût nu0026rsquo;excède pas Rs 3 millions.u003c/pu003eu003cpu003eSu0026rsquo;agissant de lu0026rsquo;immobilier de bureaux, au cours des dix dernières années, lu0026rsquo;offre a augmenté de 13 % en moyenne annuellement, selon les chiffres avancés par Rhoy Ramlakhan. Il observe, en outre, quu0026rsquo;entre 2008 et 2012, ces espaces ont plus que doublé, avec pour résultat une diminution des loyers y afférents à Port-Louis et Ébène. Notre interlocuteur note néanmoins une stabilisation du coût des loyers dans ce segment de lu0026rsquo;immobilier en 2014 malgré une suroffre et du0026rsquo;autres projets importants dans les deux régions précitées.u003c/pu003eu003cpu003eEnfin, le segment industriel, souligne Rhoy Ramlakhan, a connu une croissance annuelle de seulement 5,25 % durant la dernière décennie, sans aucun nouveau projet depuis 2010. Le Managing Director de Broll Indian Ocean estime quu0026rsquo;une telle situation illustre le manque du0026rsquo;attrait qui caractérise ce marché. Cependant, les développements attendus dans les zones portuaire et aéroportuaire, à Port-Louis et Plaine-Magnien respectivement, dont ceux prévus par le groupe Omnicane, pourraient, de lu0026rsquo;avis de Rhoy Ramlakhan, être porteurs de dynamisme en stimulant la demande.u003c/pu003eu003cpu003eÀ la lumière des éléments avancés par les opérateurs de lu0026rsquo;immobilier et de la construction, il ressort quu0026rsquo;un réajustement est nécessaire entre lu0026rsquo;offre et la demande pour que le taux du0026rsquo;occupation des bâtiments disponibles reflète réellement les besoins des différents segments du marché.u003c/pu003e

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