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Immobilier : L’option investissement par excellence

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Immobilier : L’option investissement par excellence | business-magazine.mu

Avec une croissance de 5,8 % en 2012, l’immobilier est un secteur porteur alors que nous sommes en plein marasme économique. Les gros propriétaires fonciers ont vite compris que cette industrie représente une source importante de richesse. Ainsi, ces dernières années, les champs ont cédé la place à des morcellements résidentiels et à des espaces commerciaux.

Toutefois, après une période faste, le rythme de développement s’est ralenti. « Le secteur se stabilise, il n’y a pas autant de demandes qu’il y a quatre ans. Toutefois, l’immobilier aura toujours une clientèle car les gens veulent investir pour le futur », observe Daniel Poupinel de Valencé, directeur de Remax. L’immobilier constitue un capital pérenne pour ceux qui prennent les bonnes décisions d’investissement. Par exemple, un lopin de terre, quoique acheté au prix fort dans un endroit en plein développement, est un investissement judicieux car il ne cessera de s’apprécier.

La dernière étude semestrielle du TNS Real Estate Barometer publiée par TNS Analysis révèle que l’investissement immobilier est une priorité à Maurice. Un Mauricien sur deux envisage de procéder à un achat immobilier dans les cinq prochaines années. Si pour la majorité des sondés, leurs projets immobiliers consistent surtout à construire ou agrandir leurs maisons, l’achat d’un terrain demeure une caractéristique clé du marché mauricien. Un futur investisseur sur deux interrogé est intéressé par l’achat d’un terrain nu. Plus de la moitié des sondés souhaitent acquérir un terrain pour leurs enfants et petits- enfants.« Les acheteurs sont beaucoup plus exigeants qu’avant. Ils vont négocier sur les prix. Ce qui n’était pas le cas avant. Il faut savoir que les prix avaient atteint un plafond considérable. Dans certains cas, les prix étaient devenus irréels. Aujourd’hui, il y a une panoplie de biens sur le marché et il y a des régions qui sont toujours plus demandées que d’autres », observe Daniel Poupinel de Valencé.

L’envers de ce développement rapide est que les biens immobiliers sont devenus trop chers pour les Mauriciens de la classe moyenne. Il est devenu extrêmement difficile pour les ménages les plus jeunes ou modestes d’accéder à la propriété. La classe moyenne mauricienne peut rarement se permettre d’acheter un terrain. Et ceux qui y réussissent ne peuvent pas viser trop haut.

Dans les régions prisées, les prix sont très élevés. Les vendeurs ne veulent souvent rien lâcher. Ils restent accrochés à des prix de haut de cycle.

Il ressort de l’étude de TNS Analysis que la plupart des projets immobiliers visent la classe aisée. Les familles à faibles revenus peuvent, eux, toujours se tourner vers les appartements de la National Housing Development Corporation. Ce qui fait que la classe moyenne se retrouve, elle, dans l’incapacité de se procurer un bien immobilier car les offres ne correspondent pas toujours à ses besoins.

Au niveau des agences immobilières, l’on note que la cherté des maisons et des terrains favorise l’achat d’appartements. Choisir un appartement plutôt que de construire une maison comprend beaucoup d’avantages dont la sécurité, la proximité avec les centres commerciaux. Et souvent, les complexes résidentiels offrent des facilités non négligeables : aménités sportives, piscines, jacuzzi, court de tennis, gymnase….

« À Maurice, l’immobilier est cher en comparaison à d’autres pays. Nous devons prendre en considération que toutes les matières premières, particulièrement les produits finis, doivent être importés. Il est vrai qu’il est difficile d’acquérir un bien immobilier dans des endroits huppés. Hormis les morcellements qui offrent de luxueux avantages, un lopin de terre peut quand même être acheté par beaucoup de gens », souligne Theo PiePietersen, Chief Executive Officer de Seeff Properties. Concernant les résidences de types Real Estate Scheme (RES) et Integrated Resort Scheme (IRS), on trouve de moins en moins d’acquéreurs. Avec la crise, les prix de ces villas sont devenus prohibitifs. Il faut savoir que majoritairement, les projets RES-IRS se vendent en VEFA (Vente en Etat Futur d’Achèvement).

Précarité économique

\Ainsi, un pourcentage important des lots doit être vendu pour qu’un projet se matérialise. Quand une vente est concrétisée devant le notaire, cela signifie que les réservations ont été faites plusieurs mois en avance. Dans l’intervalle de fin 2011 et du début de 2012, il y a eu beaucoup de transactions de vente qui ont été finalisées, mais cela ne reflète pas nécessairement la réalité. Car les réservations préliminaires ont été moins nombreuses en raison de la précarité économique.

Les villas et appartements dans des développements intégrés de plus de 200 unités et qui ont été vendus sur plan sont aujourd’hui fermés en raison d’un manque de locataires.

Nous avons connu une phase de « rodage » sur ces types de projets immobiliers. Il y a eu beaucoup de projets qui ne se sont pas concrétisés car il a fallu un certain temps pour que l’offre soit en adéquation avec la demande. Aujourd’hui, les promoteurs savent mieux ce que veulent les clients et parties prenantes (banques, notaires, équipes de professionnels…) sont mieux préparés pour que les développements soient plus efficaces. On verra peut-être moins de projets sur le marché, mais le pourcentage de ceux qui se concrétiseront sera plus important.

Un nouveau marché pourrait bientôt voir le jour : celui des reventes des biens RES-IRS. Il sera plus dynamique car il est logiquement plus difficile de vendre sur plan que de vendre un bien qui est terminé.

 

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